La « Lionne » qui vole haut et loin dans le ciel de l’aéronautique des années 1930 !

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Élisabeth LION
Née Clotilde Marie Élisabeth LION

née le 11 décembre 1904 à 3h du matin à Balan Ardennes 08
Selon acte n°77 – AD08 en ligne – 2 E 043/12 – vue 148/405

 Décédée le 9 janvier 1988 à Magnanville Yvelines 78

 

 

Devenir aviatrice : une révélation née de son baptême de l’air

A défaut de transport aérien, elle se lance dans les records…

Fille de l’air taillée pour les défis internationaux

 

 

Devenir aviatrice : une révélation née de son baptême de l’air

Héritière d’un patronyme qui lui va bien, d’un air décidé et d’une chevelure d’un blond roux flottant au vent, elle est vite surnommée la « Lionne » par Maryse Hilsz, autre vedette de l’air.

Comme pour Hélène Boucher autre championne volante, Élisabeth Lion est contaminée par le virus de l’aviation à l’issue de son baptême de l’air sur l’aérodrome Caudron à Guyancourt.

C’est en 1934 qu’elle décroche son brevet de pilote et deux ans plus tard celui de transport public. Un titre aussi prestigieux qu’inutile puisqu’au sens de l’administration française, les femmes n’ont pas le droit de voler au sein d’une compagnie aérienne.

En 2021, seulement 3% des pilotes professionnels sont des femmes dans l’aviation civile internationale.

Il en faut davantage pour décourager cette jeune femme d’origine bourgeoise qui a dans son ascendance des militaires, avocat et député… La guerre de 1914-1918 a fait fuir sa famille de Sedan à Saint-Malo puis à Paris.

Sous son grand calme et sa réserve, se déchaîne une passion qui transforme sa vie en destin.


Le Figaro 14 mai 1938

 

A défaut de transport aérien, elle se lance dans les records…

Puisqu’il lui est interdit de faire du transport aérien, elle se consacre avec bonheur aux records :

- le 5 juillet 1936, elle est seconde aux Douze Heures d’Angers et 1ère au classement féminin de l’épreuve

- le 29 août 1936, elle remporte la coupe Hélène Boucher à l’issue de la course Paris-Cannes

- Paris-Londres-Paris le 18 mai 1937

- Paris-Rome-Paris le 27 juillet 1937

- Paris-Berlin aller-retour le 2 septembre 1937

Elle est aussi l’aviatrice qui monte haut puisque le 27 décembre 1937, elle atteint 6 410 mètres sur un Caudron C600 Aiglon et définit ainsi un nouveau record féminin d’altitude. Trois jours plus tard, à 5 811 mètres, elle décroche le record du monde en multiplace.

Le lendemain, elle termine l’année en beauté grâce à un record du monde d’altitude en 2 litres, avec 4 372 mètres.

Un Tour de France sans escale le 5 mars 1938 en 10h15’ précède son raid Paris-Tunis-Paris le 8 avril de 3 500km en 18h15’.

Les 13 et 14 mai 1938, la « Lionne » franchit les 4 063 km séparant Istres d’Abadan en Iran, qui ravit à Amelia Earhart le record féminin de distance avant d’en être dépossédée peu après par Andrée Dupeyron.

Enfin, les 2 et 3 juin de la même année, elle relie Istres à Dakar soit 4 250km en 21h20’.

L’année 1938 se termine pour elle avec les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, décoration remise par le ministre de l’Air.

En 1944, elle fait partie, avec Maryse Bastié, Élisabeth Boselli, Yvonne Jourjon… du 1er corps de pilotes militaires féminins pendant la Seconde Guerre Mondiale sous l’impulsion du ministre de l’Air communiste dans le 1er gouvernement de Charles de Gaulle.

Toutefois cette expérience de recrutement de femmes dans l’Armée de l’air est éphémère puisqu’elle s’arrête début 1946.

Il faudra attendre 1996 pour que l’Armée de l’Air recrute à nouveau des femmes !

 


Photo Match 24 mai 1938 – Elisabeth Lion (en bas) Maryse Hilsz (en haut à gauche) et Andrée Dupeyron

 

Sources documentaires :
http://www.nbk-histoire.fr/Elisabeth-Lion-aviatrice-annees-Trente.h.htm
- Dictionnaire universel de l’aviation Bernard Marck – Éditions Taillandier

- https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lisabeth_Lion

 

 

Fille de l’air taillée pour les défis internationaux

Prendre l’air et s’y déplacer pour conquérir le ciel et décrocher quelques records, Élisabeth Lion semble née pour ça. D’ailleurs, il lui suffit d’un baptême de l’air pour avoir la révélation de devenir aviatrice.

En fille de l’air, elle aime voyager par-delà les frontières pour établir des liaisons, créer des contacts, voir ailleurs et découvrir des horizons exotiques.

Équilibrer les ailes d’un avion et voyager d’un point à un autre tout en visant sans cesse d’aller plus loin et plus haut, telles sont les forces de cette aviatrice avant-gardiste.

Un sang-froid à toute épreuve ainsi qu’une naturelle inémotivité lui permettent d’affronter des défis en pionnière et de tout faire pour réussir, aidée en cela par une chance naturelle.
(Asc.Balance ; Soleil-Sagittaire et 3 planètes dans axe Gémeaux-Sagittaire ;
Uranus conjoint Soleil-Mercure ; triplicité d’air avec 4 planètes ; Vénus/Capricorne et Lune-Saturne/Verseau)

 

Honneur à Élisabeth Lion qui a fait partie de ces admirables pionnières de l’aéronautique !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d'où vient le goût de voler ?

En savoir + : https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/

 

 


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