Son nom est symbole des premières aviatrices qui osent l’exploit de piloter dans un monde masculin et braver avec courage les dangers du ciel lors d’audacieuses missions.

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Hélène BOUCHER
Hélène Antoinette Eugénie BOUCHER

Née le 23 mai 1908 à 11h à Paris 14e
Selon acte n°4594 – Archives de Paris en ligne – 14N418 – vue 3/13

 Décédée le 30 novembre 1934 à 17h15 à Versailles Yvelines 78
selon acte n°1160 – État-civil de Versailles Yvelines 78

 

 

Je veux devenir pilote d’avion…

Douée comme peu de pilotes, notamment pour l’acrobatie…

Voler, pour être libre comme l’air et tutoyer le danger

 

 

Je veux devenir pilote d’avion…

Oser seule la plus prestigieuse course des années folles, le raid Paris-Saïgon en 1933 et aussi décrocher sept records mondiaux, telle est Hélène Boucher qui n’a pas froid aux yeux. Elle est dotée d’un « sens inné de l’air » selon l’avis de Michel Détroyat, instructeur spécialiste de l’acrobatie aérienne.

Je veux devenir pilote d’avion ! s’exclame Hélène à l’issue de son baptême de l’air ce 4 juillet 1930 à Orly. Elle vient de vivre un rêve éveillé.

Dès lors, saisie par la passion de l’air, cette ravissante jeune femme blonde aux yeux gris, se précipite à Orly tous les dimanches. Là, un industriel lui propose un beau jour de devenir la 1ère femme dans l’école de pilotage de l’aéroclub qu’il vient de fonder à Mont-de-Marsan. Elle y prend sa première leçon le 20 mars 1931 et trois mois plus tard, elle décroche son brevet de pilote.

Née d’un père architecte parisien, la vie semble lui promettre une existence bourgeoise, confortable et rangée.

Surnommée Léno, dès l’enfance, elle est une fillette curieuse et éveillée qui préfère les patins à roulettes aux poupées. Plus tard, elle « empruntera » la moto de son frère, puis la puissante torpédo de son père !


Hélène Boucher au volant de la Vivasport à 6 cylindres.
Réclame de la société Renault de 1934.

 

Douée comme peu de pilotes, notamment pour l’acrobatie…

Aidée par ses parents, elle parvient à acheter un petit avion pour s’entraîner au Bourget et préparer le brevet de transport public qu’elle obtient en juin 1932.

Mais comme ce métier de pilote demeure encore interdit aux femmes, la voilà lancée dans une succession de meetings, de courses, de démonstrations aériennes, pour vivre de sa passion.

Pour cette casse-cou formée à l’École de haute voltige de Villacoublay, ce sont autant d’occasions de battre des records d’altitude et de vitesse.

La voilà notamment aux commandes du Caudron-Renault, l’avion le plus rapide du moment ; elle s’octroie le record du monde de vitesse sur 1 000km pour avions légers, à la moyenne de 250.086 km/h.


Hélène Boucher devant son Caudron Rafale - 1934

 

L’année de sa mort en novembre 1934, elle collectionne les exploits, comme pressée de vivre et de… mourir pour sa passion.

Lors d’un entrainement son avion s'écrase près de la route de la Butte aux Chênes à Brouessy dans les Yvelines, non loin de la demeure familiale de l'aviateur Henri Farman. Hélène Boucher meurt pendant son transport à l’hôpital.

Adrienne Bolland - seule survivante de ces pionnières de l’air - parle d’Hélène Boucher, lors d’une interview publiée en 1969 dans la revue Icare n°51 :

… J’ai assisté par hasard, au brevet d’Hélène Boucher à Mont-de-Marsan en 1931. Elle avait une main extraordinaire. Elle était douée comme peu de pilotes, notamment pour l’acrobatie. Beaucoup plus que moi… Mais les dons finalement ne remplacent pas l’expérience. Elle a fait des choses très bien, mais elle s’est tuée pour avoir essayé de virer avec ses volets sortis… ce qui ne pardonnait pas à l’époque…

 


Biplan d'Hélène Boucher représenté sur un rond-point d'Andrézieux (Loire) - Photo Jean Fontvieille

 

Voler, pour être libre comme l’air et tutoyer le danger

L’air léger des Gémeaux fans de liberté, de nouveautés et de déplacements, guide naturellement Hélène Boucher vers l’aviation et notamment la voltige qui incarne au plus haut point l’art de voler.

De plus, par ce signe influencé par Pluton, elle hérite d’une grande vivacité d’esprit et d’une insatiable curiosité d’esprit pour découvrir les mystères de l’air. Affronter le danger et le risque de mort est pour elle un défi captivant qui donne du piment à la joie de voler.

En outre, le Lion qui aime briller aux premières places, lui donne le goût des exhibitions et courses aériennes avec l’ambition d’occuper les premières places au palmarès.

Dotée d’une grande puissance réalisatrice, elle va vite à l’essentiel et s’organise efficacement.

On peut penser que l’orgueil du Lion a finalement pris le pas dans ce jeu magique de la découverte des mystères au point de commettre une erreur fatale…

Mais c’était son destin brillant et bref !

 

Merci à Marc Brun de m’avoir rappelé l’existence de cette héroïne de l’air.

 

La Poste lui a rendu hommage en lui dédiant un timbre

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d'où vient le goût de voler ?

Pour en savoir plus :

https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/

 

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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