Il a 
				pour compagne 
				
				Rirette MAITREJEAN.
				
				Fils d’un sous-officier de cavalerie de la garde impériale en 
				fuite de Russie, en raison de sa sympathie pour le parti de la 
				« Volonté du Peuple », un parti clandestin qui « exigeait pour 
				le peuple russe la terre et la liberté ». En raison de cet exil 
				Kibaltchiche naît par hasard à Bruxelles tant ses parents 
				voyageaient sur les routes du monde, entre Londres, Paris, la 
				Suisse et la Belgique à la recherche de pain quotidien et de 
				bonnes bibliothèques. « Il y avait toujours sur les murs de nos 
				« petits logements de fortune, des portraits de pendus. Les 
				conversations des  grandes personnes se rapportaient  à des 
				procès, à des exécutions, à des évasions, aux chemins de la 
				Sibérie, à de grandes idées sans cesse remises en question, aux 
				derniers livres sur ces idées… »
				
				Arrivé à Paris en 1909, il se rapproche des milieux anarchistes 
				illégalistes et retrouve ses amis belges, avant d’assurer en 
				1911, la gérance du journal  « L’anarchie » avec sa compagne 
				Rirette Maîtrejean.
				
				Considéré comme receleur, il est condamné à 5 ans de réclusion 
				et 5 ans d’interdiction de séjour pour complicité avec 
				circonstances atténuantes, pour avoir caché 
				
				Garnier et 
				
				Callemin. 
				Lors du verdict, il paraît profondément affecté mais quand il 
				apprend l’acquittement de sa maîtresse, il s’en montre heureux.
				
				Libéré le 31 janvier 1917, mais interdit de séjour en France, il 
				se rend à Barcelone, où Rirette le rejoint mais ne trouvant de 
				moyens de subsister avec ses 2 enfants, elle rentre à Paris.
				
				
				Quand éclate la Révolution Russe et de par son ascendance, il 
				décide de se rendre dans ce pays pour y participer. Marié en 
				1919 avec une femme de Petrograd, elle lui donne 2 enfants.
				Il 
				adhère aux thèses de Trosky, ce qui lui vaut de connaître la 
				déportation dans les camps sibériens de Staline jusqu’en 1936. 
				Libéré, grâce notamment à l’intervention de Romain Rolland, 
				Gide, Malraux ou encore Barbusse, il se réfugie avec sa famille 
				à Bruxelles puis à Paris où il exerce la profession de 
				correcteur.
				
				Fuyant l’invasion allemande, il quitte l’Europe en 1940 pour 
				Mexico où il s’éteint en novembre 1947 dans la pauvreté.