Dossiers

La Bande à Bonnot

 


Préambule - L'histoire - Les membres de la bande - Louis LEPINE - Anatole DEIBLER


Les membres de la bande à Bonnot


 

GARNIER Octave Albert

Né le 25 décembre 1889
à 2 h et demie du soir (14h30) à Fontainebleau 77 Seine et Marne

Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

 

Fils d'un cantonnier de la ville de Fontainebleau, il commence à travailler à l'âge de 13 ans comme boulanger. Très tôt révolté contre l'injustice sociale, il milite dans le milieu syndicaliste. Il commet quelques larcins qui l'amènent quelques mois en prison. Devenu anarchiste et insoumis, il part en Belgique où il va rencontrer Callemin, Carouy et Metge. Mais il est bientôt recherché pour avoir, en particulier, cambriolé le café où travaille sa maîtresse Marie Vuillemin (née le 11 mai 1889 à Mons, Belgique, et ayant quitté un mari violent du nom de Schoofs). Il aurait tué un chauffeur à Gand, lors d'un vol de voiture en compagnie de Bonnot et aurait été aussi impliqué dans un vol qualifié à Charleroi, en mars 1911. Il préfère alors revenir avec Marie, en France. Ils vont alors vivre un temps dans la communauté de Romainville où ils vont retrouver les compagnons belges, et d'autres individualistes, partisans de l'illégalisme.

Après avoir volé une automobile avec Bonnot, il prend part le 21 décembre 1911 au braquage, de la rue Ordener, où il tire sur un garçon de recette pour lui voler sa sacoche, le blessant grièvement. Mais le montant du butin est fort décevant. Recherchée par toutes les polices, la bande va alors rentrer dans un engrenage fatal. Garnier participe avec Valet et Callemin, à l’attaque armée de la Société Générale à Chantilly, tandis que Soudy fait le guet. Ils ont volé une voiture sur la route de Melun après avoir blessé gravement ses passagers. Le bilan du hold-up est de 2 morts pour 50 000 frs (7 600 euros). La banque offre une prime de 100 000 frs (15 000 euros) à quiconque permet la capture des bandits. Garnier est devenu le véritable tueur de la bande (contrairement à Bonnot, qui ne tire que pour se défendre). La presse de déchaîne contre « les bandits en auto ».

Si Bonnot est abattu le 28 avril 1912, Garnier et Valet sont encore en liberté. Ils logent dans un pavillon à Nogent sur Marne. Repérés le 14 mai 1912 par la Sûreté, le pavillon est cerné et le siège le plus fou de toutes les annales de la criminalité va commencer. Pour tuer Garnier et Valet, il faut 9 heures de fusillades nourries, des centaines de policiers, un bataillon de zouaves sur le pied de guerre, sans parler de plusieurs mitrailleuses lourdes mises en batteries. La fusillade fera plusieurs blessés dans la police.

 

"Je sais que cela aura une fin dans la lutte qui s'est engagée entre le formidable arsenal dont dispose la société et moi, je sais que je serai vaincu je serai le plus faible mais j'espère vous faire payer cher votre victoire."

In lettre au préfet de Police le 19 mars 1912.