Louis LEPINE
"préfet de Police"
Avocat, il quitte la magistrature pour une
brillante carrière administrative à partir de 1877. Préfet de
l’Indre (1885-88), secrétaire Général de la Préfecture de Police
(1888-91), préfet de la Loire (1891-93), puis de la Seine et
Oise (1893), il finit sa carrière comme Préfet de Police de
Paris de 1893 à 1913 sauf entre octobre 1897 et Juin 1899 où il
est Gouverneur général de l’Algérie.
On lui doit de nombreuses réglementations
: fluviales, de circulation, des “hirondelles” (brigades
cyclistes).
Nommé Préfet de Police de la capitale le
11 juillet 1893, il ne perd pas de temps puisqu’il institue par
ordonnance du 14 août 1893, le « certificat de capacité » à la
conduite de véhicule à moteur mécanique. Il était urgent de
réglementer la circulation automobile à Paris. Ce règlement pour
la région parisienne est riche de 35 articles et notamment
limite la vitesse à 20 km/h en rase campagne et à 12 km/h en
agglomération. Il a une portée considérable puisqu’il sert
d’exemple pour généraliser, ensuite, le premier code de la
route applicable à tous les départements par décret du 10 mars
1899.
L’article 32 de ce décret prévoit même le
retrait de ce certificat de capacité après deux
contraventions dans l’année !
Organisateur énergique à l’âme de
précurseur, Louis Lépine a occupé plusieurs postes de
sous-préfet dont
Montbrison du 24 mars 1879 au 30 mars 1881.
Etape décisive dans sa carrière, puisqu’il y rencontre Marie
Dulac héritière d’une riche famille de la ville. En l’épousant,
le 31 mai 1880, il devient ainsi propriétaire par alliance du
château et de la porte fortifiée de la commune de Sauvain
(Loire).
Plaque qui honore la mémoire de
l’illustre Louis Lépine à Sauvain (Loire)
près du Musée de la Fourme et des Traditions et du
château hérité de son épouse Montbrisonnaise
Il est à l’origine de nombreuses
réalisations :
-
modernisation de la police par la création des brigades
cyclistes (« hirondelles ») pour l’efficacité des policiers
-
réglementation de la circulation automobile et certificat
de capacité à la conduite automobile
-
à partir de 1901, exposition annuelle destinées aux
inventeurs et fabricants français (concours Lépine)
Il a lié son nom et son action à de
nombreux évènements parisiens :
-
exposition universelle de 1889 avec l’inauguration de la
Tour Eiffel,
-
Fort Chabrol,
-
Manifestations du 1er mai et celles pour le
repos hebdomadaire
-
Inventaires suite à la loi de séparation de l’Eglise et
de l’Etat,
-
Inondation de 1910,
-
Vol de la Joconde,
-
La bande à Bonnot en 1912, (Lépine présent lors de
l’assaut de Choisy le Roi, où Bonnot sera abattu).
De décembre 1911 à mai 1912, les
anarchistes de la “bande à Bonnot”, les “bandits en auto”
écrivent une nouvelle page de l’histoire du crime. Le sous-chef
de la sûreté Louis-François Jouin trouve la mort à Ivry, tué par
Bonnot qui réussit à s’échapper. Le 28 avril 1912, à Choisy le
Roi, Bonnot est repéré, avec ses hommes. Louis Lépine arrive et
prend la direction des opérations, Jules Bonnot est tué, et le
mois suivant le même sort est réservé à ses complices Vallet et
Guérin à Nogent sur Marne. A la suite de cette affaire, il
réclame plus de téléphones, crée les brigades mobiles de
quartier.
Louis Lépine prononce un discours lors des
funérailles de Monsieur Jouin.
Par lettre du 27 mars 1913, Lépine demande
au ministre de l’Intérieur sa mise à la retraite.
Clémenceau dira de lui « C’est un homme
brave et un brave homme ».
Il a marqué l’histoire de la IIIe
République : il sera l’homme le plus médaillé de France.
Sources bibliographiques :
- ouvrage “Circulez ! ” sur L.
Lépine de Paris à Sauvain publication du Musée de la Fourme et
des traditions populaires à Sauvain Loire
- Etat-civil : “Le Cadran”
n°27 2/96 p.8 (P. Petitalot)
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris) |