Louis LEPINE
"préfet de Police"
Tombeur de la Bande à Bonnot,
un Préfet de Police inventeur du permis de conduire et du
Code de la Route… |
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LEPINE
Louis
Jean-Baptiste
Né le 6 août 1846
à 3 h à Lyon 69
Sources : acte n° 3136 - Archives de Lyon en
ligne – vue 95 – 2 E422
et selon Le Cadran n°27 février 1996 (Patrice
Petitalot)
Décédé le 9
novembre 1933 à Paris
Après la magistrature… de sous-préfecture en préfecture…
Le Zorro justicier est arrivé… dans la capitale
Il révolutionne la Police et invente le concours éponyme
Clémenceau dira de lui : « C’est un homme brave et un brave homme ».
Un précurseur éclairé au nom de l’ordre public
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Après la magistrature…
de sous-préfecture en préfecture…
Louis Lépine, un
nom bref pour un préfet efficace et novateur
dont la mémoire s’attache à l’histoire de Paris
du temps de la
Bande à Bonnot.
À la tête de la police
parisienne, il aura raison en 1912 de ces
« bandits en auto » qui font la une de la presse
semant terreur et crimes, ridiculisant les
forces de l’ordre, dans un temps où policiers et
gendarmes se déplacent encore à cheval ou à
vélo.
Avant de s’illustrer
brillamment dans la capitale, ce Lyonnais de
naissance a revêtu l’habit brodé d’or de
sous-préfet à
Montbrison où il
s’installe le 24 mars 1879. Étape décisive dans
la carrière prometteuse de Louis Lépine
puisqu’il y rencontre sa future épouse Marie
Dulac, montbrisonnaise de 24 ans, héritière
d’une riche famille de la ville où son beau-père
de son vivant était juge au tribunal civil.
Claude Avril, maire de
Montbrison,
officie pour l’état-civil et reçoit le
consentement des futurs époux le 31 mai 1880 à
10 h du matin.
Louis Lépine qui va
sur ses 34 ans, vient de quitter le métier
d’avocat et la magistrature pour embrasser une
brillante carrière administrative. Ainsi, depuis
1877, au fil des sous-préfectures, il a œuvré à
La Palisse,
Montbrison,
Langres et Fontainebleau avant d’accéder à la
préfecture de l’Indre, de la Loire, puis de la
Seine-et-Oise.
Le Zorro justicier est
arrivé… dans la capitale
Apothéose d’un parcours
sans faute, le voilà nommé Préfet de Police à
Paris le 11 juillet 1893.
Le profil sec, la barbiche
rêche et déterminée, le regard vif et
clairvoyant, ce nouveau-venu dans la capitale va
s’y rendre inoubliable non loin de la fringante
Tour fierté de
Gustave Eiffel
érigée pour l’Exposition universelle de 1889.
Un mois après son arrivée,
Louis Lépine invente le permis de
conduire. Ce « certificat de capacité à la
conduite de véhicule à moteur » s’impose dans un
Paris encombré où il y a urgence à réglementer
la circulation automobile par ce qui sera
l’ancêtre du Code de la Route généralisé à tous
les départements en 1899. (*)
Présent sur tous les
fronts, ce « religionnaire du devoir » abonde
partout. Couché tard et levé tôt, il parcourt la
capitale en tous sens, fait des rondes à
bicyclette avec ses agents, se porte souvent au
premier rang avec les plus exposés, face aux
anarchistes ou aux royalistes…
(*) Ce règlement
pour la région parisienne riche de 35 articles,
limite notamment la vitesse à 20 km/h en rase
campagne et à 12 km/h en agglomération. Sa
portée est considérable puisqu’il sert d’exemple
pour généraliser le premier code de la route
applicable à tous les départements par décret du
10 mars 1899.
Plaque qui honore la mémoire de
l’illustre Louis Lépine à Sauvain (Loire)
près du Musée de la Fourme et des Traditions et du
château hérité de son épouse Montbrisonnaise
Il révolutionne la
Police et invente le concours éponyme
Outre ses nouvelles
méthodes de maintien de l’ordre, ce précurseur
jette les bases de la police scientifique en
créant le service de l’identité judiciaire.
Il invente le bâton blanc,
arme les agents de ville du révolver, crée
l’École des gardiens de la paix, les brigades
cyclistes « les Hirondelles » et les brigades
fluviales...
À partir de 1901, il lance
l’exposition annuelle pour récompenser
inventeurs et artisans français, qui deviendra
le célèbre Concours Lépine.
À la tête de la police
parisienne, ce brillant serviteur de l’État y
restera pendant près de vingt ans, jusqu’en
1913, mais avec un intermède de quelques mois où
il est nommé Gouverneur général de l’Algérie.
Canne à la main, chapeau
haut de forme ou avec la cape de policier, sa
silhouette mince et alerte est bien connue des
Parisiens mais aussi dans les Monts du Forez où
par héritage de son épouse, il devient
propriétaire du château et de la porte fortifiée
de Sauvain.
Ce village ligérien « de
caractère » à l’image de son illustre habitant,
lui rend hommage par une place à son nom au cœur
du bourg et près du Musée de la Fourme et des
Traditions.
Louis Lépine (à gauche) et
Georges Clémenceau en 1908
Clémenceau dira de
lui : « C’est un homme brave et un brave
homme »
Louis Lépine qui a
marqué l’histoire de la IIIe
République sera l’homme le plus médaillé de
France.
Après sa mise à la
retraite en 1913 à l’âge de 67 ans, cet
infatigable haut fonctionnaire, ami des rois,
des princes et des ministres, tente la
carrière politique. Mais avec beaucoup moins de
succès !
Cependant, il déploie son
énergie dans le monde associatif jusqu’à son
décès à 87 ans.
Clémenceau dira de
lui : « C’est un homme brave et un brave
homme ».
Cet homme qui a
révolutionné la police parisienne, inventé
permis de conduire, n’a jamais passé cet examen
ni possédé d’automobile !
Sources
documentaires :
- Archives départementales de la Loire
- Village de Forez n°33 Janvier 1988 Joseph
Barou
- « Circulez » Louis Lépine de Paris à Sauvain -
Musée de la Fourme et des Traditions Sauvain
Un précurseur
éclairé au nom de l’ordre public
Du Soleil à la Lune
et du Lion au Cancer, Louis Lépine est taillé
dans le roc pour agir avec lucidité afin de
faire respecter la lumière de l’ordre public et
juguler les tribulations instinctives de la
société de son temps.
Cet homme
volontaire endurant et persévérant est tourné
vers l’organisation administrative afin
d’établir une réglementation structurée au
service de la société.
Servi par un esprit
combatif apte à gérer efficacement les conflits
(cf
Bande à Bonnot),
il est fait pour diriger et organiser les
autres grâce à ses lumières.
(Soleil et
Mars en II au Lion ; ascendant Cancer avec Lune
Conjoint au descendant en VII et sextil au MC).
Il a l’esprit
service avec l’ingéniosité des inventeurs et des
précurseurs. (Mercure en Vierge recevant sextil
de Vénus)
Dans l’histoire
sociale et politique, il inscrit son nom en tant
que créateur du permis de conduire, du code de
la route, de l’école des gardiens de la paix, du
concours Lépine…
Et pour aider à faire la clarté
dans la complexité des affaires criminelles, il
jette les bases pérennes de la police
scientifique.
En Prométhée
altruiste et humaniste, Louis Lépine est l’homme
providentiel au service des besoins publics de
son époque.
(Soleil et
Mars/Lion reçoivent trigones d’Uranus-Pluton au
Bélier ; Saturne en VIII maître Lune/Capricorne
est en Verseau conjoint à Neptune maître par
exaltation du Lion et sextil à Pluton/Bélier)
Hommage à ce
Prométhée humaniste au service du bien public !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris) |