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CAROUY Edouard
dit Leblanc
Né le 23 juin 1883
à 8 h du matin à Lens (Hainaut)
arrondissement de Mons en Belgique |
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Notes biographiques transmises
aimablement par Mr André Vilain de Lens, concepteur et
conservateur du musée « de la vie lensoise » à Lens en Belgique.
D’après le journal
« l’Illustré » 1er n° de 1913 :
Orphelin de mère, ouvrier pour le journal « Le Révolté », il
débute dans la cambriole.
Edouard Carouy est fils d’un cabaretier et d’une mère femme de
ménage. Devenu orphelin de mère, il est élevé par divers oncles
et tantes. D’abord apprenti forgeron, il devient manipulateur
dans une imprimerie bruxelloise où était imprimé le journal « Le
Révolté ». La lecture de cette gazette l’influence. Dans cet
atelier, il fait connaissance de
Callemin (qui deviendra plus
tard le second de la bande à Bonnot sous le pseudonyme de
« Raymond la Science ». Ensemble, ils s’adonnent à la cambriole
chez les bourgeois. En 1911, il s’adjoignent d’autres comparses
du même acabit et perpétuent des attentas à Charleroi.
Il
participe avec Bonnot au 1er hold-up en automobile.
Callemin, un ami d’enfance à Bonnot, met Carouy en relation avec
lui.
Et
le 21 octobre 1911, ils effectuent le 1er hold-up en auto à la
Société Générale, rue Ordener à Paris : un employé est abattu.
Les mêmes moyens sont employés dans différentes régions de
France.
Il
tue Monsieur Join, sous-chef d’état à la Sûreté qui l’avait déjà
arrêté le 3 avril 1912.
Il
est accusé du double meurtre dans « l’affaire Thiais »,
un vieux monsieur de 92 ans et sa gouvernante.
Vers 1911, en fuite en Belgique, il se réfugie dans un prieuré
puis chez un ami de la Cour Royale.
Recherché par la police, il demande refuge à une cousine Marie
Rose Carouy, supérieure du prieuré de Lessines. Elle le cache la
nuit du 14 au 15 mars 1912.
Du
15 au 19, c’est chez une tante à Bruyelette qu’il se réfugie. Du
20 au 23, il est repéré chez une autre cousine ex-institutrice à
Gages (entre Ath et Mons). Ensuite, sa cousine Marie-Rose du
prieuré de Lessines, qui avait été dans sa jeunesse au service
de Mr Coffinet, en relation avec la Cour de Belgique, intervient
auprès de celui-ci pour héberger son parent. La Sûreté d’Etat, à
la recherche du bandit, n’allait quand même pas aller fouiller
chez un baron ami de la Cour Royale.
Carouy est un être épris de liberté.
Il
achetait à l’occasion des petits canaris sur le marché des
environs pour les relâcher ensuite dans la nature. Après le
verdict du procès, il s’empoisonne en absorbant une pastille de
cyanure dissimulée dans le talon de sa chaussure, le 27 février
1913 en laissant ces mots :
« La mort ! Je ne la crains pas ! Ce dont j’ai horreur c’est
l’esclavage ! Acceptez cela, jamais… ! »
Le
27 février 1913, il vient d’être condamné à perpétuité, par la
Cour d’Assises de la Seine aux travaux forcés à perpétuité ou à
temps pour le double assassinat de Thiais. Il échappe de peu à
la peine de mort en raison de circonstances atténuantes.
Renvoyé dans sa cellule, il s'empoisonne quelques heures après
le verdict en absorbant une pastille de cyanure qui était
dissimulée dans le talon de sa chaussure.
Parmi les descendants de la famille Carouy, le patronyme été
changé en CAROVIS suite à l’affaire.