Icône de beauté de la Belle Époque, danseuse et modèle,
elle est une des 1ères femmes dont les photos sont diffusées à l’échelle mondiale.

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Cléo de MÉRODE
Cléopâtre Diane de MÉRODE dite…

Née le 27 septembre 1875 à 19h à Paris 5e
Selon acte n°2179 – Archives de Paris en ligne – V4 E 3017 – vue 6/26

 Décédée le 17 octobre 1966 à 5h à Paris 8e
Selon acte n°448 – Archives de Paris en ligne – 8D 256 – vue 27/31

 

 

Icône de cartes postales et danseuse d’opéras

L’angélique Cléo de Mérode se défend d’être demi-mondaine

Élue « Reine de Beauté » en 1896

Née pour exceller au jeu de la séduction

 

 

Icône de cartes postales et danseuse d’opéras

Née avec des prénoms de reine et de déesse antiques, fille naturelle d’une baronne belge descendante de la haute bourgeoisie autrichienne, Cléo de Mérode semble promise dès la naissance à une notoriété hors du commun et internationale.

Devenue une véritable icône au cœur de la Belle Époque, qu’elle pose ou qu’elle danse, son charme fascine.

Sa beauté délicate suscite une foule d’admirateurs intéressés.

Des soupirants célèbres, dont le roi des Belges Léopold II, lui rendent hommage.

Sculpteurs, peintres, artistes verriers, photographes en vue de l’époque… la réclament comme modèle.

Et son charme transparaît sous le pinceau de peintres tels que Degas, Forain, Boldini, Toulouse-Lautrec 

Côté photographes, Nadar père et fils, Reutlinger, Ogerau, Benque… l’immortalisent dans des cartes postales façon images pieuses, qui feront le tour du monde.

 


Cléo de Mérode par Nadar aux environs de 1905

 

L’angélique Cléo de Mérode se défend d’être demi-mondaine

Ange ou démon, divine ou fatale, la femme devient idole  de beauté à l’aube du 20e siècle, où décadentisme rime avec symbolisme et romantisme avec orientalisme.

L’image sulfureuse s’illustre avec les « trois Grâces de la Belle Époque », artistes et demi-mondaines, Liane de Pougy, Émilienne d’Alençon et la belle Otero.

L’idéal angélique prend alors les formes de Cléo de Mérode qui devra pourtant lutter toute sa vie contre une réputation de demi-mondaine née de sa liaison supposée mais démentie avec le roi Léopold II.

Née de Cense de Mérode âgée de 21 ans et de père non dénommé à l’état-civil, en Cléo coule du sang noble tant par Vincentia sa mère baronne, que par son présumé père issu de la haute société viennoise. Abandonnée par son amant, Cense de Mérode s’exile en France avec toutefois le soutien financier de sa famille.

Là, malgré son statut de fille-mère, Vincentia parvient à se glisser dans la bonne société parisienne attendrie et charmée par la beauté virginale de sa fille qui est sa raison de vivre.

L’enfant sera élevée dans le culte de la personnalité autant que dans celui du respect des bonnes mœurs.

Aussi dès l’âge de 7 ans, Cléo entre à l’école de danse de l’Opéra de Paris, mais à la différence des autres petits rats, ascendance noble et particule lui ouvrent la porte des salons mondains.

 


Cléo de Mérode représentée par la sculpture de Falguière – peinture de Carlos Vàsquez Úbeda

 

Élue « Reine de Beauté » en 1896

Devenue grand sujet à l’Opéra, elle y danse jusqu’à l’âge de 23 ans dans des ballets classiques de compositeurs en vogue. Toutefois, elle sera davantage réputée comme modèle que comme danseuse.

Parmi 131 célébrités dont Sarah Bernhardt, elle est élue reine de Beauté sur photographies par les lecteurs de L’Illustration en 1896. Et sa notoriété s’accroît la même année quand le sculpteur Falguière la représente nue en marbre blanc grandeur nature d’après un moulage en plâtre de son corps (œuvre conservée au Musée d’Orsay).

En 1898, elle se lance dans une carrière indépendante internationale jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900, on la retrouve dans les Danses cambodgiennes et l’année suivante elle s’illustre aux Folies Bergères dans un ballet pantomime dénommé Lorenza.

Elle se retire du monde de la danse à 49 ans en 1924.

Vestale de sa propre image, Cléo entretient une perpétuelle jeunesse et préserve sa vie privée et ses amours moins nombreuses que celles répandues par la rumeur médiatique.

Âgée de 75 ans, l’ex-danseuse et modèle gagne un procès contre Simone de Beauvoir qui l’assimilait à une « cocotte » dans Le Deuxième Sexe parue en 1949. La célèbre romancière est condamnée à faire retirer cette mention de son livre et à un franc symbolique d’amende alors que Cléo de Mérode réclamait 5 millions.

Sur sa tombe, où elle est inhumée avec sa mère au cimetière du Père-Lachaise, figure une statue de Luis de Périnat qui fut son amant de 1906 à 1919 mais qu’elle quitte en raison de son infidélité.

 


Tombe de Cléo de Mérode au cimetière du Père-Lachaise
La statue sculptée en 1909 par Luis de Périnat représente
Cléo de Mérode

 

 

Retrouvez Cléo de Mérode en danseuse :

 https://www.youtube.com/watch?v=yQo6rzo-944&ab_channel=IrinaBasenko.

 

 

Sources documentaires :
-
https://histoire-image.org/etudes/cleo-merode-icone-entre-romantisme-symbolisme
-
https://fr.wikipedia.org/wiki/Cléo_de_Mérode

 

 


Cléo de Mérode vers 1903 – carte postale éditée par MPG.

 

 

Née pour exceller au jeu de la séduction

En quête toujours inassouvie de séduction, Cléo de Mérode voue sa vie à l’art sous toutes ses formes.

 A travers danse, peinture, photographie et sculpture, elle diffuse ses charmes pour plaire tous azimuts.

 En native de la Balance, elle s’y emploie tout au long d’une vie d’artiste éprise d’harmonie aussi idéale qu’inatteignable.

 Comme un défi de tous les instants et pour se sentir exister bien les pieds sur terre comme le lui commande son ascendant Taureau.

 Et pour cela, elle possède une puissante énergie capable de métamorphoser en œuvre d’art durable, l’éphémère et l’ordinaire de la vie, tout en cultivant son mystère.

C’est ainsi que ses clichés sont devenus légendaires encore un siècle plus tard.
(Pluton et Neptune à l’asc. Taureau).

 Rendue solide et réaliste par un sens terrien puissant (triplicité terre harmonieuse), elle traverse son époque avec le sens des affaires et en laissant une trace symbolique qui lui survit, mais sans s’égarer dans les brumes fugitives d’une apparence immortalisée par les médias.

 

Clin d’œil à Cléo de Mérode qui a fait rêver la Belle Époque !

 

 

Merci à Marc Brun pour ce signalement.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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