Émilie CHARMY
Née Émilie Espérance BARRET dite …
née le 2 avril 1878 à 10h du matin à Saint-Étienne Loire 42
Selon acte n°1037 – AD42 en ligne – 2 E 90 – vue 93/350
Décédée le 7 novembre 1974 à Crosne Essonne

Portrait d’Émilie Charmy par Pierre Girieud - 1908
Charmy était unique pour Roland Dorgelès
Le pinceau subtil, sans artifice, et guidé par une lucide passion…
(Colette à propos d’Émilie Charmy)
Émilie Charmy une peintre entre virilité, féminité et avant-gardisme
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Charmy était unique pour Roland Dorgelès
Femme artiste-peintre dans un temps où cet art se conjugue surtout au masculin, Émilie Charmy l’indépendante fait si bien son chemin que ses expositions connaissent un vif succès autant à Paris qu’à New-York.
Curieuse de tous les genres, paysage, portrait, nu féminin, et guidée par sa liberté intérieure, elle semble toujours avoir un pinceau d’avance sur les grands courants qui révolutionnent la peinture.
Ainsi à l’aube du XXe siècle, elle sera proche du fauvisme avec ses larges aplats de couleurs vives ou du cubisme cézannien aux volumes géométrisés.
Capable de présenter du classique avec natures mortes et portraits, elle signe aussi l’intérieur d’un bordel, (La Loge, galerie Bernard Bouche, Paris, vers 1900-1903).
Quand pour peindre ses nombreux nus féminins si modernes, elle fait poser des prostituées, elle surprend ses contemporains et pour l’écrivain Roland Dorgelès : Charmy est unique !
Repérée par la galeriste de Montmartre Berthe Weill au Salon d’automne 1905, elle bénéficie de plusieurs expositions chez cette pionnière découvreuse d’avant-garde.
Désireuse de transcender l’art féminin hors des normes, elle acquiert une notoriété qui l’amène à participer en juin 1928 à une importante exposition du Musée du Luxembourg parmi les célébrités masculines du moment : Cézanne, Boldini, Gauguin, Ingres, Matisse, Modigliani, Picasso, Toulouse-Lautrec.
Elle y expose le portrait de la célèbre couturière Jenny Sacerdote.

Intérieur d’un bordel - La Loge - Émilie Charmy - 1903
Le pinceau subtil, sans artifice, et guidé par une lucide passion…
(Colette à propos d’Émilie Charmy)
Issue d’une famille bourgeoise d’origine alsacienne, la jeune Émilie âgée de 5 ans a pour tuteur son grand-frère Jean, quand elle devient orpheline au décès de sa mère.
À 17 ans, elle peint son 1er tableau avant de suivre des cours privés auprès du peintre lyonnais Jacques Martin qui l’initie à l’école moderne de peinture lyonnaise, sachant que l’École des Beaux-arts de Lyon est alors inaccessible aux femmes.
Partis s’installer à Saint-Cloud avec son frère, le Salon des indépendants à Paris lui ouvre ses portes pour huit de ses œuvres en 1903. Elle y participera chaque année jusqu’en 1910, époque où elle installe son atelier rue de Bourgogne.
Devenue la compagne du peintre lyonnais Georges Bouche, elle donne naissance à son fils Edmond en 1915. Le couple se marie en 1931.
Liée d’amitié avec plusieurs peintres du fauvisme, on la retrouve en 1926 lors d’une exposition avec l’écrivain Colette qui devient son amie et lui servira plusieurs fois de modèle.
Décorée de la Légion d’honneur en 1926 grâce à l’entregent du quotidien Le Petit Parisien, elle sera présentée notamment à Aristide Briand et à Louise Weiss dont elle sera proche.
Malgré l’important succès critique qui la porte durant l’entre-deux guerres, elle tombe dans l’oubli après la Seconde Guerre mondiale.

Émilie Charmy auto-portrait 1906-1907
Sources documentaires :
https://en.wikipedia.org/wiki/%C3%89milie_Charm
https://awarewomenartists.com/artiste/emilie-charmy/
https://www.lematrimoine.fr/emilie-charmy/
https://www.wikiart.org/fr/emilie-charmy
https://www.tumblr.com/the-paintrist/87385640542/female-arthistory-emilie-charmy-la-loge-c
Émilie Charmy une peintre entre virilité, féminité et avant-gardisme
Agir et conquérir librement sa place au soleil de l’art pictural, voilà la démarche naturelle d’Émilie Charmy marquée à la fois par l’impétueux Bélier (Soleil, Lune, Mercure en X) et le Gémeaux habile et véloce (Mars maître Soleil en Gémeaux en XII).
La mise en scène publique de ses œuvres lui est naturelle mais avec indépendance et originalité car Émilie Charmy a souvent refusé de contractualiser avec des galeristes, voulant toujours garder sa liberté d’action.
(Jupiter/Verseau sextil au maître d’asc.)
Le feu du Bélier a probablement guidé son attirance pour le fauvisme adepte de couleurs voyantes.
Ouverte aux tendances du moment et nourrie d’une imagination ardente (Lune/Bélier), elle a capté par avance les évolutions de la peinture grâce à ses idées de pionnière
(Mercure/Bélier en X trigone à Uranus/Lion en III).
L’ascendant Cancer mêlé à cette effervescence Bélier la porte naturellement vers la gent féminine qui inspire nombre de ses toiles et de ses relations, dans un mélange de virilité et de féminité mêlée.
C’est ainsi qu’elle fait sensation en peignant l’intérieur d’un bordel et en prenant pour modèles des femmes prostituées.
Vénus/Poissons (trigone à l’asc. Cancer) l’oriente vers la collectivité avec ses ambiances de bien-vivre et de jouissance.
Hommage à cette artiste oubliée qui a montré la voie de la peinture au féminin.

(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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