Des manifestations de rue aux bancs du Parlement européen, quel parcours de vie pour cette journaliste, militante féministe !
Doyenne des députés au Parlement européen (1979-1983).

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Louise WEISS

Née le 25 janvier 1893 à 16h à Arras Pas-de-Calais 62
Selon acte n°41 – AD62 en ligne – 3 E 041/416 – vue 8/107

 Décédée le 26 mai 1983 à Paris 16e

 


Photo Studio Harcourt

 

J’ai lutté pour être élue pas pour être nommée !

Européenne et pacifiste, elle fonde l’École de la Paix en 1930

Brillante étudiante, elle se voit journaliste plutôt qu’enseignante

Chargée du discours lors de la 1ère session du Parlement européen en 1979

Prométhée du féminisme et de l’Europe

 

 

J’ai lutté pour être élue pas pour être nommée !

C’est sa réponse à Léon Blum qui lui propose un poste ministériel en 1936.

Le droit de voter et d’être élue fait partie de ses combats et pour bousculer l’inertie des élus nationaux par des méthodes radicales, elle fonde en 1934  l’association Les femmes nouvelles.

Investir le champ de course lors du Grand Prix de Longchamp avec des pancartes « La Française doit voter » ou bloquer la circulation rue Royale à Paris font partie des actions spectaculaires menées en 1936 par ce mouvement féministe pour attirer l’attention de la presse.

En 1935, elle-même se présente symboliquement aux élections municipales de Montmartre et recueille dans des cartons à chapeau 18 000 bulletins en sa faveur. Puis aux législatives de 1936, elle fait de même dans le 5e arrondissement de Paris.

C'est à coups de pied qu'il faut sortir le féminisme des quelques salons où il se pavane et des ligues orthodoxes où il se momifie.

Par ces mots, Louise Weiss cingle les féministes qui l’ont précédée et parmi elles, Maria Vérone, Cécile Brunschvicg.

 


Louise Weiss et les Suffragettes place de la Bastille en mai 1935

 

Européenne et pacifiste, elle fonde l’École de la Paix en 1930

Ses convictions européennes et pacifistes nées de l’horreur de 1914-1918 l’amènent à collaborer, puis à diriger l’hebdomadaire L’Europe Nouvelle. Alors, Louise Weiss bénéficie de l’aide précieuse de futures grandes personnalités notamment, Louis Joxe, Henry de Jouvenel, Aristide Briand, Léon Blum, Édouard Herriot…

Cependant le talent d’orateur de Briand ne suffit pas à donner de l’autorité à la Société des Nations, créée en 1919 pour préserver la paix en Europe au lendemain de la Guerre de 1914-1918. Mais sans force armée et sans soutien de la puissance politique et économique des États-Unis, ce dispositif est voué à l’échec.

Début 1933, à l’arrivée au pouvoir d’Hitler, Louise Weiss quitte L’Europe Nouvelle.

Alors, elle organise un cycle de conférences dans le cadre de l’École de la Paix qu’elle a fondée en 1930 pour faire évoluer les mentalités.

Établissement libre d’enseignement supérieur rattaché à l’Académie de Paris, l’École de la Paix octroie aussi des bourses d’études et de voyages aux étudiants des Écoles normales d’instituteurs et d’institutrices pour former des missionnaires de la paix.


Bulletin de vote de Louise Weiss – Musée de Saverne

 


Affiche  « La femme nouvelle » 1937 – Musée de Saverne – don de Louise Weiss

 

Brillante étudiante, elle se voit journaliste plutôt qu’enseignante

Née dans une famille riche de souche alsacienne, engagée dans la vie publique du côté de sa mère, Louise fait de brillantes études contre l’avis de son père, peu favorable à l’éducation des filles.

Diplômée de l’université d’Oxford, elle préfère le journalisme à l’enseignement.

Sa brève union en 1934 avec l’architecte José Imbert dont elle divorce deux ans plus tard, sera jugée par certains comme un mariage de convenance.

Sous son impulsion, les volontaires sont nombreuses pour participer à un Service National féminin en 1939, mais le ministre de la guerre Daladier et le président Lebrun refusent de les incorporer.

Engagée comme infirmière pendant la Première Guerre mondiale, elle reste indifférente à l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle.

Missionnée par le gouvernement de Vichy pour collecter aux États-Unis des médicaments pour les enfants de France, elle revient en France fin 1940.

Au sortir de la guerre, on la retrouve journaliste au procès de Nuremberg chargé de juger les hauts dignitaires nazis.

Fondatrice de l’Institut de polémologie – science de la compréhension des conflits – elle le fera rentrer à l’université de Strasbourg dans les années 1960. Dès lors, elle parcourt le monde pour réaliser des films documentaires avant de fonder en 1971 l’Institut des sciences et de la paix.

La même année, elle crée une fondation à son nom pour primer les auteurs ou institutions ayant le plus contribué à l’avancement de sciences de la paix, à améliorer les relations humaines et pour les efforts en faveur de l’Europe.


Timbre émis par La Poste en 1993

  

Chargée du discours lors de la 1ère session du Parlement européen en 1979

Engagée dès les premiers projets pour une union européenne, Louise Weiss est élue eurodéputée RPR, dont la ligne est cependant éloignée de ses combats féministes.

A 86 ans, la voilà, en tant que doyenne, chargée du discours historique le 17 juillet 1979 lors de la 1ère session du nouveau parlement à Strasbourg.

A son décès, elle laisse de nombreuses publications, politiques, biographiques, romans, pièces de théâtre, récits de voyage…

En 1999, le bâtiment principal du Parlement européen à Strasbourg porte son nom en son honneur.

Depuis 2005, chaque année est décerné le prix du journalisme Louise Weiss.

 

 

Prométhée du féminisme et de l’Europe

Prométhée du droit des femmes et de la construction européenne, rien n’arrête cette militante aux solides convictions.

Louise Weiss se doit d’être indépendante et aux commandes pour montrer le chemin d’avenir pour les femmes, la paix et l’Europe.

Par le Verseau, elle est convaincue d’avoir raison et de porter en elle ce qui est bon pour le devenir humain et notamment celui des Françaises.

Le combat avant-gardiste pour convaincre en ayant recours au spectaculaire lui convient parfaitement (Mars-Jupiter/Bélier/MC). Comme elle porte en elle le sens du débat public et de la polémique au nom de solides convictions, on la retrouve fondatrice de la science de compréhension des conflits, la polémologie.

Son nom stigmatise le combat d’un demi-siècle de féminisme pour conquérir le droit de vote puis se faire élire afin de siéger au Parlement européen, une voie pour bâtir le pacifisme en Europe (Lune/Taureau maîtresse Asc. Cancer).

 

Belle contribution que celle de Louise Weiss

pour le droit des femmes et la construction de l’Europe !

 

 


Logiciel Auréas Astro PC Paris

 


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