Orphelin, il est élevé par sa grand-mère blanchisseuse et
devient typographe.
En
1906, il adhère à l'Association libre des compositeurs et
imprimeurs typographes de Bruxelles. Après être passé par les
jeunesses du parti ouvrier belge, il rejoint les anarchistes
(avec ses amis d'enfance
Kibaltchiche et
Callemin). Il est un
moment gérant du journal "Le Révolté" belge, milite au sein du
Groupe révolutionnaire belge. Il subit plusieurs condamnations
pour propagande révolutionnaire et outrage à la police.
Antimilitariste et insoumis il se réfugie en France en 1910.
Impliqué dans les actions illégalistes de la bande à Bonnot et
en particulier dans le cambriolage d'une usine à Romainville. Il
est arrêté le 28 février 1912, avenue de Clichy à Paris, en même
temps que
Dieudonné.
Lors du procès de la bande à Bonnot, il est condamné pour
complicité sans circonstances atténuantes à 10 ans de travaux
forcés et à autant d’interdiction de séjour, il embarque pour la
Guyane aux côtés de Dieudonné. En 1922, il s’en évade et
rejoint la Guyane hollandaise d’où il s’embarque pour la
Belgique. Là, à Bruxelles, son ancien patron imprimeur le
rengage. Il reprend du service dans l’action syndicale belge et
anime plusieurs grèves en 1925 et 1931. En 1937, il apporte,
cette fois, son soutien aux combattants anti-franquistes
espagnols. Son engagement le pousse à adopter 2 fillettes
orphelines de leur père tué par les franquistes. En juillet
1941, il échappe à la Gestapo venue l’arrêter. Revenu un temps
résider en France, il retourne à Bruxelles où il doit se cacher
jusqu’à la libération de la capitale.
Après guerre, outre ses responsabilités syndicales dans les
secteurs du livre et de l’imprimerie, il publie plusieurs
ouvrages dont « Propos subversifs » en 1967, où en couverture
figure la devise : « Ne jamais mentir. Ne jamais trahir. Ne
jamais désespérer. »
Il
décède à Anderlecht le 2 janvier 1974.