Père CELESTIN
Célestin, Marie Georges, Maxime RINGEARD
Soldat en Algérie, il sauve la vie d’un maquisard algérien
né le 29 juillet 1933 à 4 heures 30 à Touvois, Loire-Atlantique 44
selon acte n° 15
décédé en mai 1996 à Médéa Algérie
Alors qu’il est soldat infirmier en Algérie, en 1957, il parvient à convaincre ses camarades de ne pas exécuter leur prisonnier – un maquisard blessé de l’Armée de Libération Nationale. Ce souvenir terrible lui laisse la nostalgie de l’Algérie où il revient vivre trente ans plus tard.
Prêtre à la paroisse St Dominique à Nantes, il préfère renoncer à cette charge pour s’activer à la manière d’un Guy GILBERT, le curé des loubards. Il se rapproche des adolescents désœuvrés ou des prostituées. Tous connaissent la bonhomie de cet homme à la 2cv bleue qui ouvre à l’occasion ses portes aux plus seuls.
A 50 ans, frère Célestin est témoin du suicide d’un jeune homosexuel qui se défenestre quasiment sous ses yeux après l’avoir appelé au secours. Dès lors, il envisage la vie monastique et mène pendant quatre ans une vie contemplative à l’abbaye Bellefontaine dans la campagne angevine, aux côtés de Michel et de Bruno. Plus tard, ces derniers se rendent avec lui à Tibhirine.
Dans ce monastère, ses manières font sourire : il parle trop fort, on le rappelle à l’ordre ; il prend fait et cause pour Mgr Gaillot ; il conserve le rythme de sa vie active car il ne marche pas, il court presque. D’ailleurs, ses proches sont étonnés que son tempérament trouve sa place dans un monastère : « compte tenu de son besoin de parler et de son sens de la relation, on le voyait mal dans une atmosphère de silence ».
Quand à l’automne 1986, on demande des prêtres pour l’Algérie, « il a le coup de foudre intérieur ». Et quand il débarque à l’aéroport d’Alger, une autre surprise l’attend : l’homme, maquisard du FLN qu’il a sauvé pendant la guerre, l’attend au pied de l’avion. « Ils se sont retrouvés comme deux frères heureux, dans les bras l’un de l’autre » raconte un membre de sa famille.
A Notre-Dame de l’Atlas, Célestin organiste, épris de musique classique, est chantre et maître de chœur. Malgré la violence de la guerre civile ambiante, Célestin comme ses compagnons prie chaque jour pour « ses frères de la montagne ». C’est ainsi que les moines désignent le GIA.
Père Célestin
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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