Maurice KOECHLIN Né le 8 mars 1856 à 20h30 à Bühl 68-Haut-Rhin
Selon acte n°14 - AD68 en ligne – vue 477/571
Décédé le 14 janvier 1946 à Veytaux Canton de Vaux en Suisse
La Tour de la démesure à la mesure de son talent
Enfantée par ses ingénieurs, elle est d’abord un sévère pylône…
Un créatif adaptable et déterminé |
La Tour de la démesure à la mesure de son talent
L’un des lieutenants d’Eiffel, il compte parmi ces hommes qui ont été auprès de lui les principaux artisans du succès de la Tour… mais aussi de la réussite du viaduc de Garabit…
Formé à la statique graphique(*), il publie à son tour 2 ouvrages sur les applications de cette discipline si importante dans la conception des ouvrages d’art.
Il est aussi l’auteur d’une nouvelle théorie sur les arcs.
Maurice Koechlin a 23 ans quand il remplace Seyrig comme associé d’Eiffel et chef du bureau d’études de l’entreprise.
A ses dons pour la construction métallique s’ajoute un savoir-faire de manager au point de devenir ensuite directeur, puis directeur général et enfin président de l’entreprise fondée avec Eiffel.
(*) Méthode géométrique de résolution de problèmes de mécanique statique
Enfantée par ses ingénieurs, elle est d’abord un sévère pylône…
Fils d’un manufacturier alsacien, Maurice Koechlin est aussi suisse par sa mère. Après des études à Mulhouse et à Strasbourg, il s’installe en Suisse lorsque l’Alsace devient allemande.
Sorti 1er du Polytechnicum de Zurich, il travaille pendant deux ans à Paris comme ingénieur au bureau des études techniques de la Cie des chemins de fer l’Est.
Ce qui deviendra le « clou de l’Exposition » de 1889 et fera la gloire d’Eiffel est au départ « enfanté » par ses ingénieurs Maurice Koechlin et Émile Nouguier. D’ailleurs le 18 septembre 1884, le brevet d’invention n°164364 est déposé conjointement par Eiffel, Koechlin et Nouguier.
Sur le papier, elle est d’abord un sévère pylône qui, sous le crayon expert de l’architecte Stephen Sauvestre, s’orne de beaux arcs arrondis à son niveau inférieur et prend du coup une allure plus esthétique. Eiffel finit par s’enthousiasmer pour ce projet et, comprenant tout l’intérêt d’être, en son seul nom, lauréat du concours lancé par l’État, rachète à Koechlin et Nouguier leurs parts dans le brevet déposé le 18 septembre.
Toutefois, Eiffel s’engage à citer toujours les noms de ces collaborateurs soit par référence au brevet ou au projet de tour.
Maurice Koechlin est lui aussi, comme Jean Compagnon, récompensé en étant fait chevalier de la Légion d’honneur en mai 1889, début de l’Exposition universelle.
Maurice Koechlin est le frère de René Koechlin ingénieur spécialiste de la production d’électricité par l’énergie hydraulique.
Viaduc de Garabit – photo Janine Tissot - voir aussi : http://www.janinetissot.fdaf.org/jt_boyer.htm
Sources documentaires : http://www.koechlin.net/index.php/fr/ et Wikipédia
Un créatif adaptable et déterminé
Né sous l’influence conjointe des Poissons, de la Balance et du Verseau, il est à la fois un créatif adaptable et un avant-gardiste déterminé.
Quoi de plus naturel pour ce natif marqué par l’harmonieuse Balance que d’avoir le don d’équilibrer les forces, notamment en matière de construction métallique.
Sa grande créativité s’oriente tous azimuts et dans des œuvres populaires et de grande ampleur qu’il mène avec l’aisance d’un Poissons dans l’eau ! (Jupiter/Neptune/Soleil/Poissons/secteur V).
Avec cette part de génie inventif appliqué avec harmonie à la matière (Uranus/Taureau), il s’exprime dans l’innovation matérielle et pour le bien du devenir des collectivités humaines.
Son sens relationnel, son humanisme naturel, sa jovialité lui donnent ce profil d’ingénieur-manager, tôt recruté par l’intuitif Eiffel.
Le Léonien Eiffel a trouvé en lui un collaborateur Verseau très complémentaire, inventif et novateur qui ne vise pas les honneurs ni le devant-de-scène.
Honneur à ce génie de la construction métallique qui porte haut le savoir-faire français.
Logiciel Auréas Astro PC Paris
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