Une femme qui compte dans la vie d’Eiffel…
Fille aînée de la fratrie, au décès de sa mère,
elle devient maîtresse de maison, conseillère et confidente de son père.

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Claire EIFFEL
épouse d’Adolphe SALLES
Née Claire, Marie, Françoise, Alexandrine BONICKHAUSEN dit EIFFEL

le 19 août 1863 à 5h du matin à Clichy-la-Garenne 92 Hauts-de-Seine
Selon acte n°507 – Mairie de Clichy-la-Garenne

 Décédée en 1934 à l’âge de 71 ans

 

 


Claire représentée à la Tour Eiffel, dans le bureau de Gustave
dans une scène où il s’entretient avec Thomas Edison.

 

Appuie-toi sur Claire qui te comprendra facilement et dont l’intelligence te secondera.

Papa a été regardé comme un véritable génie !

Mariée à 22 ans, Claire vivra avec son mari sous le toit d’Eiffel

Elle semble née pour porter haut le génie de son père

 

 

Appuie-toi sur Claire qui te comprendra facilement et dont l’intelligence te secondera.

Tel est le conseil de François Alexandre à son fils Gustave dont l’épouse Marguerite âgée de 32 ans vient de décéder, atteinte d’une maladie de poitrine.

En effet le 8 septembre 1877, Gustave avait écrit à ses parents :

Ma pauvre et chère Marguerite est morte cette nuit à 4 heures en quelques instants… Je suis frappé de stupeur et je ne peux me faire à l’idée de cet horrible malheur. Quel avenir pour mes pauvres enfants et pour moi…

Dès lors, la voie se dessine pour Claire, fille aînée d’une fratrie de 5 enfants.

Tout juste âgée de 14 ans, elle est appelée à devenir la nouvelle maîtresse de maison et au fil du temps confidente et conseillère avisée de Gustave Eiffel.

Le père et la fille ont dû en parler plus d’une fois durant les sombres jours qui suivent la mort de Marguerite.

 


Eiffel et sa famille en 1875

 


Claire représentée à la Tour Eiffel, dans le bureau de Gustave dans une scène où il s’entretient avec Thomas Edison.

 

Papa a été regardé comme un véritable génie !

Dès le 1er octobre 1877, Eiffel part pour Porto en compagnie de Claire pour l’achèvement du pont et l’inauguration officielle.

… Je compte beaucoup sur elle pour m’adoucir la tristesse des longues heures de voyage… écrit Gustave à ses parents.

Durant ce voyage, il en profite pour surveiller ses chantiers en cours et gagner d’autres commandes.

A propos du pont sur le Douro, Comme il est beau ! Jamais la main de l’homme n’aura fait quelque chose de plus majestueux, de plus important. Écrit Claire à sa tante Marie.

J’étais fière, heureuse de passer sur ce bel ouvrage fait par papa, mais en même temps un nuage de tristesse m’obscurcissait cette fête intime car je pensais à ma mère chérie à qui j’usurpais la place et qui, bien plus que moi, aurait été digne de passer sur ce pont magnifique.

Eiffel, père et fille font une excursion à Braga en compagnie d’Émile Nouguier qui intimide Claire, et de Stephen Sauvestre, bien connu, car ami de la famille de longue date.

Le 4 novembre 1877, c’est l’inauguration du pont Maria Pia, devant 40 000 personnes massées sur les deux rives. Cet évènement vécu comme un jour de fête nationale dans tout le pays, réjouit Claire :

Papa a été très content de ces expériences qui ont montré à tous ces messieurs qu’il n’était pas un ingénieur ordinaire. Papa (qui vient d’être décoré par le roi) a été regardé comme un véritable génie.

 

Mariée à 22 ans, Claire vivra avec son mari sous le toit d’Eiffel

J’aime énormément papa et désire ne lui donner aucun ennui, au contraire n’agir que de façon à le contenter et à le rendre heureux.

Les années passent et Claire est âgée de 22 ans quand elle épouse Adolphe Salles, un polytechnicien et ingénieur des Mines le 26 février 1885 à Paris 17e. Le mariage est célébré en l’église St-François-de-Sales par un ami de la famille Salles le Père Didon, un de ses prêtres libéraux comme peut les tolérer Gustave Eiffel.

Le ménage Salles va vivre sous le toit d’Eiffel et Claire conservera ce rôle d’assistante et d’organisatrice auprès de ce père qui, devenu patriarche, fera de son propre anniversaire une fête grandiose et incontournable.

Par une étrangeté du destin, entre le 27 et le 29 décembre 1923, Claire va connaître un double deuil avec le décès de son père suivi deux jours plus tard de la mort subite de son mari Adolphe.

 


Pont Maria Pia à Porto au Portugal construit par l’entreprise Eiffel

 

 

Sources documentaires :
Eiffel
de Michel Carmona éditions Fayard

 

 

Elle semble née pour porter haut le génie de son père

Quel étonnant et méconnu destin que celui de Claire Eiffel !

Tout juste âgée de 14 ans, il lui est donné de gérer la maisonnée et surtout d’être confidente et collaboratrice de son père.

Elle semble née pour ça !

Par le Lion doublement valorisé elle hérite d’un leadership naturel.

Elle a aussi un goût inné pour fonctionner en femme moderne, novatrice, indépendante, (Uranus/Gémeaux + Soleil/Lion).

Une affinité forte existe entre fille et père qui trouve aussi en elle un complément en tant que fine gestionnaire, lucide, serviable et dévouée organisatrice (Mars/Mercure/Vierge en I).

Par nature, elle est un solide et fier soutien familial qui s’affirme avec clairvoyance (Soleil/As en I). Elle sait voir tout au premier coup d’œil et gérer jusque dans le détail, afin que tout soit parfait.

Loin d’un combat de chefs, ces deux tempéraments léoniens se renforcent mutuellement d’autant que Claire est taillée pour œuvrer brillamment dans l’aura paternelle à laquelle elle contribue tout au long de sa vie publique. En effet, avec son mari, ils habiteront dans la maison du patriarche.

En ce 19e siècle qui laisse peu de place à la femme, la brillante réussite de son père est aussi la sienne. Les propos de Claire illustrent une belle et légitime fierté filiale.

Ainsi, elle est juste à la mesure du défi qui lui tombe dans les bras.

Brillante collaboratrice, Claire fait partie des artisans de la réussite d’Eiffel.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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