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DUBOIS Jean
Né le 13 février
1870 à Golta province d’Odessa dans le
gouvernement de Kherson (Russie)
Fils de Joseph
Dubois et de Christine Botlinsky.
Acte état-civil
non demandé
Abattu par la
police en même temps que Bonnot
le 28
avril 1912 |
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Après son service à la Légion étrangère, il occupe de nombreuses
places mais n’en garde aucune en raison de ses convictions
révolutionnaires, de son caractère violent et de ses talents de
propagandiste et de recruteur. Ainsi, il travaille pour la
plupart des grands constructeurs d’automobiles de Puteaux (de
Dion, Darracq…). Il devient administrateur de la société
coopérative « l’Indépendante » à Courbevoie. Il suit les
conférences de l’université populaire « l’Idée » et se révèle un
des orateurs les plus écoutés des réunions organisées dans un
restaurant où se réunissent les anarchistes.
En
1902, il tente de fonder un atelier de mécanique communiste à
Courbevoie mais échoue dans son entreprise. En 1905, il
s’installe dans un petit logement muni d’un hangar où il
installe un atelier de mécanique avec des ouvriers. Mais
l’argent file vite et il ne peut même pas payer ses ouvriers. Il
ruine même son commanditaire M.Vrac et s’en vante : « La
propriété ne doit pas exister. L’argent est fait pour rouler.
Personne ne doit posséder. » Avec ces méthodes, il extorque à
l’un ou l’autre le plus d’argent qu’il peut et menace ceux qui
tentent de le lui réclamer. Déclaré en faillite, il est condamné
à quelques mois de prison pour escroquerie.
En
1908, il fait l’objet d’une enquête judiciaire pour abus de
confiance.
Il
est le complice de Bonnot pour le vol à Lyon, d’une automobile
appartenant à M. Lumière, le 17 juillet 1891. Cette voiture est
amenée de Lyon à Choisy le Roi dans le garage de Dubois pour
être vendue.
C’est dans ce garage que Bonnot apprend à conduire une
automobile. C’est aussi dans ce local que Bonnot trouve refuge.
Lors de l’assaut final de la Police, Bonnot et Dubois seront
abattus le 28 avril 1912 après plusieurs heures de fusillades.
Dubois travaillait dans son atelier lors de l'irruption des
policiers, il sera le premier à répliquer aux agents (donnant
l'alerte à Bonnot qui se trouvait au premier étage), mais il
sera le premier à être abattu.