Homme politique socialiste à la tête du gouvernement de Front populaire en 1936, son nom est attaché aux avancées historiques de la condition ouvrière : réduction temps de travail, liberté syndicale, congés payés, conventions collectives, scolarité jusqu’à 14 ans…

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Léon BLUM

Né le 9 avril 1872 à 11h du matin à Paris 2e
Selon Archives de Paris en ligne – acte n°514 – vue 7/31

Décédé le 30 mars 1950 à Jouy-en-Josas Yveline 78

 

 

 

Chef du gouvernement de Front Populaire qui améliore la condition ouvrière

Pour barrer la route au fascisme qui gagne du terrain et pourrait l’emporter dans une France désorientée, c’est ainsi que naît le Front populaire. Il est la coalition des partis de gauche sortis victorieux aux élections du 3 mai 1936 qui fait naître une immense vague d’espoir. 

Cette réaction fait suite à la crise financière mondiale qui ébranle la France entre 1930 et 1931 ainsi qu’à la montée des régimes totalitaires, avec le fascisme en Italie, le nazisme en Allemagne et d’une certaine façon en France avec les partis d’extrême-droite.

Léon Blum a 64 ans quand il est chargé en 1936 de présider et former le gouvernement de Front Populaire. Avant même la constitution de ce gouvernement, près de deux millions d’ouvriers se mettent en grève afin de créer la pression nécessaire pour que soient prises des décisions en leur faveur.

 

Novateur hardi, il choisit trois femmes pour siéger dans ce gouvernement

Léon Blum forme un gouvernement composé de socialistes et de radicaux, avec l’appui des communistes mais sans leur participation. Novateur audacieux dans une époque où les femmes ne sont ni électrices ni éligibles, il choisit trois femmes comme sous-secrétaires d’Etat : Cécile Brunschvicg à l’Education nationale, Irène Joliot-Curie à la Recherche scientifique et Suzanne Lacore à la Protection de l’enfance.

 

 

8 juin 1936, acte de naissance des congés payés : 15 jours à ne rien faire sans perte de salaire !

Les 7 et 8 juin 1936, à la demande de Léon Blum, des négociations s’ouvrent entre le patronat et la CGT. Peu avant une heure du matin, le 8 juin, les accords de Matignon sont signés, entérinés par les lois votées pendant l’été 1936. Ces accords prévoient notamment :

-          L’augmentation de 7 à 15% des salaires.

-          La liberté syndicale.

-          Quarante heures de travail hebdomadaire au lieu de quarante-huit.

-          La nationalisation des industries de l’armement.

-          La prise de contrôle par l’Etat de la Banque de France qui, depuis sa création par Napoléon, était une banque privée dont les 200 plus importants actionnaires  - 200 familles – orientaient la politique.

-          Et enfin les congés payés, qui signe l’aube de l’ère des loisirs à la mer l’été. Quelle révolution ! Quinze jours à ne rien faire, sans perte de salaire !

-          La scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans.

 

Mais en 1937, Léon Blum annonce une pause dans les réformes sociales. Pause rendue nécessaire pour armer le pays face à la montée du nazisme et la prise de pouvoir d’Hitler.

 

A 30 ans Léon Blum est membre du parti socialiste dont il prend la tête à 37 ans (1919)

Issu d’une famille d’origine juive, son père est négociant lors de sa naissance.

Ecrivain, il débute dans la critique de théâtre par des articles littéraires. A 30 ans, il entre au parti socialiste et travaille avec Jean Jaurès pour L’Humanité, à partir de 1904.

Léon Blum se lance réellement en politique durant l’affaire Dreyfus de 1894 à 1906.

Pendant les deux premières années de la Grande Guerre, il fait partie du gouvernement de l’Union sacrée où se retrouvent toutes les tendances politiques ou religieuses.

Député en 1919, il fonde le journal « Le Populaire » et prend la direction de la SFIO (Section Française de l’Internationale Ouvrière).

Après le procès de Riom en 1942, voulu par le régime de Vichy, et qui juge les responsables politiques et militaires de la défaite de 1940, Léon Blum est livré aux Allemands et envoyé à Buchenwald. Pendant sa détention, il rédige « A l’échelle humaine » publiée en 1944.

De 1946 à 1947, il est chef du gouvernement provisoire de la République qui décide une baisse autoritaire des prix et la mise en place des institutions de la IVe République. Dans ce contexte, il prononce un hommage posthume à Suzanne Buisson, socialiste et martyre de la Résistance.

A propos de la nécessaire unité du parti Socialiste, Léon Blum avait déclaré : «  une unité harmonique, une sorte de résultante de toutes les forces, et toutes les tendances pour fixer et déterminer l’axe commun de l’action ».

 

Léon Blum, humaniste pionnier et rassembleur, homme de la situation en 1936

Avant-gardiste et rassembleur, stimulé par les enjeux à haut risque, idéaliste et humaniste, Léon Blum est l’homme de la situation en 1936. Les circonstances de l’époque lui donnent le contexte idéal pour occuper le devant de la scène politique alors très tourmentée, afin d’organiser au nom et pour le bien de l’intérêt humain.

Précurseur audacieux, il confie trois postes de son gouvernement à des femmes dans un temps où elles ne sont ni électrices ni éligibles.

Homme aux solides convictions, sa nature conquérante nécessite un contexte rassembleur pour faire sortir les décisions d’avenir qui sont un tournant pour le peuple ouvrier dont il désire l’émancipation dans l’unité.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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