Femme de plume aux convictions républicaines et féministes, son influence est grande dans le Paris de 1870 qui voit la chute du Second Empire et l’avènement progressif de la République.

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Juliette ADAM

Née LAMBERT le 4 octobre 1836 à 23h à Verberie Oise 60
Selon acte n°70 - AD60 en ligne – Verberie  NMD 1833-1852 – vue 139/681

 Décédée le 23 août 1936 à Callian Var 83

 


Juliette Adam en 1879, d'après
Henri-Émile Lessore

 

Son salon parisien, foyer actif de Républicains qui gouvernent après Napoléon III.

Fille d’un officier de santé, le docteur Jean-Louis Lambert, elle se marie avec l’avocat Alexis La Messine. Devenue veuve à 31 ans, en 1868 elle épouse Edmond Adam (Voir données de naissance en fin de fiche), journaliste rédacteur en chef, député de la gauche républicaine, préfet de police en 1870, puis sénateur inamovible.

Le salon littéraire et politique que Juliette tient à Paris est un foyer actif d’opposition à Napoléon III et devient l’un des cercles républicains les plus en vue.

S’y retrouvent les hommes politiques les plus influents et des hommes de lettres en vogue, Léon Gambetta, Adolphe Thiers, Charles de Freycinet, Louis Blanc, Alphonse Daudet, Camille Flammarion, Georges Clemenceau, Gustave Flaubert, Victor Hugo, Guy de Maupassant, Sully Prudhomme…

Après la chute du Second Empire et la défaite de 1871, c’est parmi les familiers du cercle de Juliette Adam que se recrutent les hommes de gouvernement, dans une France où la République s’installe progressivement.

Dans ce contexte, Juliette se révèle une femme d’influence qui aime rayonner sur un entourage où l’on discute abondamment dans un esprit critique et avant-gardiste.

Ainsi, elle se veut « la Grande Française », une sorte de « Jeanne d’Arc républicaine » déterminée à rendre à la France humiliée son rang en Europe ; et cela, même au prix du bellicisme et de la xénophobie, préconisant de s’allier avec la Russie.

Par la parole et par la plume, elle défend une certaine idée de la France.

Elle est l’auteur d’une cinquantaine d’ouvrages répartis en romans, mémoires, reportages et réflexions politiques, des centaines d’articles…

Dès 1852, elle affiche son opposition aux idées de Proudhon, ce polémiste philosophe qui critique violemment les femmes libres telle George Sand, en publiant Idées anti proudhoniennes sur l’amour, la femme et le mariage ainsi qu’une virulente défense de George Sand et Marie d’Agoult.

On lui doit aussi Laide et Païenne ainsi que Mes Premières armes littéraires et politiques en 1904 et Mes Sentiments et Nos Idées avant 1870.

 

 

Journaliste et écrivaine, elle consacre le reste de sa vie à la littérature

Edmond et Juliette Adam contribuent à créer le journal de Léon Gambetta, La République française qui sort le 7 novembre 1871.

Elle est l’amie de l’écrivaine George Sand, de Julie-Victoire Daubié journaliste, et de Marie-Anne de Bovet femme de lettres.

Edmond Adam décédé en 1877, est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.

Elle se détache de Gambetta lorsqu’il devient président de l’Assemblée nationale et alors se tourne vers la littérature.

En 1879, elle fonde La Nouvelle Revue, périodique républicain, qu’elle anime pendant vingt ans. Elle encourage les débuts littéraires de Pierre Loti, Alexandre Dumas fils et Léon Daudet (fils d’Alphonse Daudet).

 


Le célèbre salon de Juliette Adam

 

Décédée  à près de cent ans, malgré une santé prétendue fragile, elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise.

 


Tombe des époux Adam au cimetière du Père-Lachaise

 

Juliette ADAM

 

Edmond ADAM
Epoux de Juliette ADAM

Née Antoine Edmond ADAM le 19 novembre 1816 à 23h Le Bec-Hellouin 27 Eure
Selon acte n° 16 - AD27 en ligne – NMD 1804-1820 – vue 294/383

Décédé le 14 juin 1877 à Paris

 

Haut fonctionnaire et homme politique républicain


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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