Ingénieur et politicien, il est à l’origine d’un vaste programme de travaux publics, relatifs aux voies ferrées, aux ports maritimes et aux canaux

 

Louis Charles de SAULCES de FREYCINET

né le 14 novembre 1828 à Foix Ariège 08 à 1 heure du matin selon acte n°241

décédé le 18 mai 1923 à Paris

 

 

« Pour la patrie, les sciences et la gloire », il reste, sa vie durant,  fidèle à cette devise de l’Ecole Polytechnique

Polytechnicien, ingénieur des Mines, il devient en 1855, chef d’exploitation de la Compagnie des chemins de Fer du Midi, jusqu’en 1862.

De 1863 à 1867, il effectue diverses missions d’études scientifiques internationales. Bientôt, il entre en politique en tant que conseiller général, sénateur pour devenir l’homme politique incontournable de la IIIe République.

Collaborateur de Gambetta, il est délégué à la Guerre pendant la Guerre de 1870. Devenu sénateur, il est réélu  sans interruption pendant 44 ans.

Scientifique de grande classe, il révèle aussi son génie pour les manœuvres parlementaires puisqu’il devient ministre des travaux publics (1877-1879) dans le gouvernement Dufaure avant d’être quatre fois président du Conseil.

 

Promoteur des chemins de fer et des canaux, il laisse son nom au prestigieux « plan Freycinet »

En 1878, il est promoteur d’un vaste programme de développement des chemins de fer, et de modernisation des canaux et des ports pour désenclaver les régions mal desservies et développer la richesse nationale.

A peu près dans le même temps où Jules Ferry veut ouvrir une école dans chaque commune, Freycinet souhaite que soit construite une gare dans chaque commune.  Le prestige du « plan Freycinet est immense et porte le réseau ferré français à plus de 38 000 km. Il est voté le 17 juillet 1879.

Pour le réseau ferré, il prévoit une innovation de taille : la constitution d’un réseau d’Etat à côté des réseaux concédés.

Etablissant une norme pour la taille des écluses, elle porte le nom de « gabarit Freycinet ».

Freycinet et les scientifiques de l’époque ne peuvent guère pressentir que l’avènement de l’automobile va condamner, des décennies plus tard, le principe de ces  lignes ferrées locales.

 

Cet homme travailleur, à l’esprit brillant, a une carrière politique longue de plus d’un demi-siècle

Ardent au travail, ce gentilhomme est doté d’une extrême finesse gasconne et d’une rare facilité d’élocution. Fluet, trottant menu, du coup surnommé « la souris blanche », un sourire presque timide flottant au-dessus de sa barbe, sa chétive apparence  laisse cependant deviner une intelligence pétillante.

Candidat sans succès à l’élection présidentielle de 1887, il devient en 1889, ministre de la Guerre. A ce titre, il porte le service militaire à 3 ans ; il modernise l’équipement militaire en faisant adopter par l’armée le fusil Lebel  et le Canon de 75.

Accusé d’avoir voulu étouffer le Scandale de Panama, il est éloigné un temps du pouvoir mais revient en tant que ministre et l’est encore en 1915-1916, sous le Gouvernement Aristide Briand.

Il est antidreyfusard, pour défendre l’honneur de l’armée.

Membre de l’Académie des Sciences en 1882 et membre de l’Académie française en 1890.

 

 

Charles de Freycinet


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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