« Radio Vitus », une nouveauté en 1926 : c’est le nom d’une des premières stations privées françaises de radiodiffusion. On la doit à ce brillant ingénieur, pionnier et fabricant de récepteurs.

télécharger cet article

 

Fernand VITUS
Fernand Georges Camille VITUS

Né le 25 février 1895 à 7h du matin à Angoulême Charente 16
Selon acte n°119 – Archives Angoulême en ligne – 1 E 293 – vue 22/140

 Décédé le 15 octobre 1968 à 9h à Paris18e
Selon acte n° 2317 – Archives Paris en ligne – 18D495 – vue 4/31

 

 

 

Il choisit de fabriquer des récepteurs luxueux pour une clientèle d’élite

1er décembre 1926, 1ère émission de Radio Vitus poste de Montmartre

Un Hermès qui navigue à l’aise dans le dédale des ondes de la TSF

 

 

Il choisit de fabriquer des récepteurs luxueux pour une clientèle d’élite

En 1924 sur le Champ-de-Mars à Paris, au Salon de la TSF, le Mondial III fait l’admiration du public. Ce poste de radio conçu par Fernand Vitus, séduit tant par son esthétique que sa performance.

Mais comme son inventeur est co-organisateur et membre du jury, sa merveille est classée hors concours.

Fabriquer des postes de TSF est dans l’air du temps en ce début des années 1920. Face à la multiplication des ateliers de fabrication, Fernand Vitus choisit de s’adresser à une clientèle fortunée et de produire en très petite série des récepteurs radio de grande qualité.

Ingénieur diplômé de l’École Supérieure d’Électricité (SUPÉLEC), Fernand Vitus étudie pendant la Première Guerre mondiale, avec Camille Tissot et le général Ferrié qui, grâce au soutien d’Eiffel réalise les applications militaires de la TSF.

Après  avoir tenu une boutique de pièces détachées de récepteurs TSF, Vitus crée son propre atelier de fabrication et ses premiers récepteurs de TSF sont commercialisés dès 1922.

Son talent fait le reste et la même année, il obtient le Grand Prix du concours TSF avec Le Mondial qui sera le succès des récepteurs Vitus.

A  la fin des années 1920, Fernand Vitus se diversifie en même temps que naît le cinéma parlant. Il conçoit des amplificateurs pour salles de cinéma sonore.

 


Siège de Radio-Natan-Vitus 6 rue Francoeur Paris

 

1er décembre 1926, 1ère émission de Radio Vitus poste de Montmartre

Du récepteur à l’émetteur, il n’y a qu’un pas vite franchi par ce pionnier des ondes dans ses locaux de la rue Danrémont, d’où a lieu la 1ère émission de « Radio Vitus poste de Montmartre » avec une puissance de 500 watts et sur une longueur d’onde de 310 mètres.

On y retrouve comme speaker Marcel Laporte dit Radiolo qui, pour l’occasion devient Radiolus !

Autorisé à exploiter une station radioamateur, Vitus fait partie du réseau des radioamateurs et contribue à tester du matériel de réception et surtout d’émission.

Pour survivre, il doit développer Radio Vitus et pour cela il décide de s’associer avec l’industriel Bernard Natan, propriétaire de Pathé-Cinéma.

Le 8 août 1930 est créée la Société anonyme Radio-Natan-Vitus, où Vitus est minoritaire avec 30% d’actions et Natan prend la direction.

 


Galène : espèce minérale utilisée dans la fabrication des récepteurs radio de Fernand Vitus

 

 

Un Hermès qui navigue à l’aise dans le dédale des ondes de la TSF

Émettre le plus largement possible pour conduire le son à travers les ondes et l’air, voilà tout le talent de Fernand Vitus influencé à la fois par les Poissons et les Gémeaux.

Ingénieux et réceptif au monde environnant, bâtisseur plein d’énergie, il est habile à maîtriser le bon agencement technique pour concevoir les récepteurs que le public attend.

Travailler dans la  complexité technique de la TSF en pleine croissance, convient parfaitement à cet ingénieur clairvoyant et imaginatif.

Les enjeux difficiles et audacieux sont la condition pour qu’il donne la pleine mesure de son ingéniosité.

La radio, outil d’avant-garde promis à un fabuleux avenir, l’intéresse au plus haut point, non pour y parler mais pour concevoir et fabriquer - en laboratoire -  les postes émetteurs.

La science de l’électricité est le domaine privilégié de ce pionnier qui excelle à servir la TSF au cours des années 1920.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page