Cet érudit stéphanois, historien, archéologue, artiste photographe, laisse une œuvre considérable pour la connaissance du patrimoine ligérien.
Collectionneur et ami des artistes, sa renommée est aussi nationale.

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Félix THIOLLIER

Né le 28 juin 1842 à 22h à St-Etienne Loire 42
Selon acte n°1033 – AD42 en ligne – 3 NUMEC 1 / 2 E 50 – 1842 – St-Etienne – vue 84/164

 Décédé le 12 mai 1914 à St-Etienne Loire 42

 

 

Il découvre la photographie en Angleterre.

Après le métier de rubanier, cet historien se voue à la photographie

Son œuvre considérable se veut protection et sauvetage du patrimoine

En humaniste imaginatif, il a besoin de conserver patrimoine et histoire par l’image

 

 

Si sa notoriété est considérable dans la Loire, ce proche d’Antoine Lumière a ses œuvres conservées dans les musées de New-York, Chicago, San Francisco, Tokyo, Stuttgart, Paris, Roanne…

 

Il découvre la photographie en Angleterre.

Après ses études au collège Saint-Michel de St-Etienne et chez les Dominicains d’Oullins (Rhône), il pourrait briguer l’école des Mines de St-Etienne mais y renonce pour fonder sa propre affaire de rubans. Rubanier, c’est déjà le métier de son père Claude Auguste.

Dernier enfant d’une fratrie de cinq, il est orphelin de père depuis l’âge de 12 ans. Par son ascendance, il est apparenté par alliance avec le sculpteur Joseph Fabisch.

Le goût pour la photographie, nouvelle technique de reproduction d’images apparue avec Nicéphore Niepce et Louis Daguerre, lui serait venu en Angleterre où il séjourne pendant les évènements politiques de 1870.

Marié, il est père de quatre enfants et son fils aîné Noël collaborera à ses travaux et sera lui-même président de La Diana, Société savante sise à Montbrison.

Félix Thiollier fait fructifier son affaire de rubanerie, puis la laisse en gérance en 1877 à son associé, pour vivre de ses rentes - modestement- et s’adonner à sa passion pour l’art et la photographie.

 

Après le métier de rubanier, cet historien se voue à la photographie

Inspiré par les missions héliographiques des années 1850, lancées par les pouvoirs publics pour dresser l’inventaire photographique des richesses artistiques de la France, Félix Thiollier se donne le défi d’explorer son département de la Loire. Cette initiative inédite va contribuer à valoriser et sauvegarder le patrimoine architectural local.

Félix Thiollier, membre actif de la commission des Beaux-arts à la Ville de St-Etienne et des sociétés savantes de la région, recueille à ce titre, nombre de médailles et distinctions honorifiques…

Entre 1870 et 1914, ses travaux sont considérables tant sur le terrain par ses déplacements que ses documents, croquis, aquarelles, photographies, connaissances, collections, ouvrages et publications…

Grâce à son beau-père notaire honoraire Claude-Philippe Testenoire-Lafayette, il intègre la Diana, Société historique et archéologique du Forez et sous son égide publie des ouvrages sur le Forez qui sont encore des références, comme Le Forez pittoresque et monumental publié en 1889, dont il compose entièrement l’album de photogravures.

Proche d’Antoine Lumière, il expérimente dès 1907 l’autochrome, procédé de restitution photographique des couleurs, breveté par les Frères Lumière.

Préoccupé de conserver et protéger les anciens monuments du Forez, c’est grâce à lui notamment que le couvent des Cordeliers à Charlieu est sauvé de la destruction.

 


Vieux Lyon et Cathédrale Saint-Jean par Félix Thiollier - 1890

 

Son œuvre considérable se veut protection et sauvetage du patrimoine

Félix Thiollier aurait dit-on, aimé être un grand artiste dans un temps où la photographie commence à prendre le dessus sur l’art noble de la peinture.

Est-ce pour compenser cette frustration qu’il s’adonne intensément à la photographie sans cesser d’admirer l’œuvre des peintres, qu’il considère comme de véritables artistes ?

Quelque 27.000 plaques et clichés sont encore conservés par ses descendants.

Monuments, rues, portraits, paysages campagnards et industriels, voyages… sont ses thèmes de prédilection.

Décoré de la Légion d’honneur en 1895, il décède neuf ans plus tard.

Depuis la fin du 20e siècle, son œuvre photographique inspire de nombreuses expositions en France et à l’Etranger.

 


Photo de Notre-Dame de Paris en 1900 par Félix Thiollier

 

Collectionneur et amateur d'art, il côtoie et correspond avec de nombreux artistes dont Paul Landowski, sculpteur de la statue du Christ Rédempteur qui domine la Baie de Rio-de-Janeiro.

 

 

En humaniste imaginatif, il a besoin de conserver patrimoine et histoire par l’image

 Ce natif très marqué par le Cancer et sa Lune porte en lui les aptitudes qui font les photographes (voir Ducos du Hauron). Il est né pour conserver et reproduire tout ce qui l’entoure.

Son esprit finement inspiré et imaginatif est ouvert à 360° sur le monde qui l’entoure tandis que son ascendant Verseau l’oriente vers l’inédit, le révolutionnaire, l’avant-garde, symbolisé par cette nouvelle technique qu’est la photographie.

Portant un regard ouvert, avide et candide sur ce qui l’entoure, il se doit de tout faire pour connaître, conserver et sauver le patrimoine pour les générations futures.

Son âme de chercheur, conservateur, lui dicte un travail ample et incessant.

Finalement cet homme qui admirait les artistes, brille encore grâce à l’art de la photographie et par ses travaux considérables.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d’où vient le goût pour la photographie ?
Pour en savoir plus, consulter le lien :

https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-photographes/

 

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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