Avec Charles Cros, on lui doit l’une des premières photographies en couleur au monde, en 1869.
Il est aussi l’auteur de brevets sur la reproduction des sons et des images.

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Louis DUCOS du HAURON

Né Louis Arthur Montalembert DUCOS le 8 décembre 1837 à 18h à Langon Gironde 33
Selon acte n° 76 – AD33 en ligne – 4 E 8187 – 5 M i 198 – vue 45/136

Décédé le 31 août 1920 à Agen Lot-et-Garonne 47

 


Louis Ducos du Hauron, photographié en Autochrome en 1910.
L' Autochrome des
Frères Lumière est issue d'un processus d'une des différentes méthodes de photographie qu'il fait breveter en 1868.

 

Formé par des précepteurs, il se passionne pour les sciences physiques.

Tel un sacerdoce désintéressé, il voue sa vie à la recherche.

Son âme d’artiste-peintre l’amène à découvrir la photographie couleur

Ses inventions préfigurent le cinématographe des Frères Lumière

Un scientifique visionnaire qui a l’art de faire exister le rêve

 

 

Etonnant personnage tout dédié à sa passion pour les sciences physiques et la photographie en couleur, il consacre sa vie à ses recherches sans profit financier, entretenu qu’il est, d’abord par son père puis par son frère aîné Alcide dont il suivra les diverses affectations de sa carrière juridique.

 

Formé par des précepteurs, il se passionne pour les sciences physiques.

Sur l’acte qui consigne l’état-civil de naissance de Louis, seul figure le patronyme de Ducos. Est-ce dû à quelque souvenir de la Terreur révolutionnaire qui faisait redouter les noms à particules ? Il semble bien que le patronyme Ducos du Hauron était  celui de l’ascendance paternelle originaire d’Agen.

Quand Louis vient au monde, son père est contrôleur-receveur des Contributions indirectes à Langon. Enfant aux multiples talents, il est instruit par des précepteurs et ne fréquente pas l’école.

 

Tel un sacerdoce désintéressé, il voue sa vie à la recherche.

Outre sa passion pour les sciences physiques, il s’intéresse aux arts et à la peinture.

Côté musique, il est un pianiste remarquable et à ce titre, il entretiendra une correspondance suivie avec Camille Saint-Saëns.

Louis s’intéresse aussi à la photographie naissante qui prend forme grâce aux inventions de Nicéphore Niepce et Louis Daguerre, car l’optique, les couleurs sont familières à son œil d’artiste. Dès lors, il cherche à réaliser des photographies en couleurs.

Il a 22 ans quand il présente à la Société des Arts et des Sciences d’Agen, un mémoire sur l’Etude des sensations lumineuses.

A la manière d’un sacerdoce désintéressé, Louis Ducos du Hauron va consacrer sa vie à la recherche, sans retour de profit et sans emploi salarié, entretenu d’abord par son père qui l’encourage, puis par son frère qu’il va suivre au gré de ses mutations professionnelles en France.


Photographie couleur de Louis Ducos du Hauron en 1869

 

Son âme d’artiste-peintre l’amène à découvrir la photographie couleur

Auteur de plusieurs brevets sur la reproduction des sons et des images, il est surtout connu pour avoir inventé la trichromie, procédé de photographie et d’impression polychrome, pour la photographie en couleurs. A la suite de ses travaux menés avec l’assistance d’un pharmacien, il dépose en 1868 un brevet pour cette invention qu’il présente l’année suivante devant l’Académie des Sciences.

A la même séance, Charles Cros présente un projet similaire. Même s’il y a absence de rivalité entre ces deux inventeurs, l’histoire retient que les recherches de Ducos du Hauron sont largement antérieures.

Il perfectionne et met au point en 1891, l’ancêtre de la 3D, les anaglyphes, images qui restituent une impression de relief quand on les regarde au travers de lunettes verte-rouge.

 


Une vue d’Agen par Ducos du Hauron 1874-1876

  

Ses inventions préfigurent le cinématographe des Frères Lumière

Parmi les brevets qu’il dépose, certains préfigurent ce que sera le futur cinématographe des frères Lumière : succession d’images projetées sur un écran avec effets de ralenti, d’accéléré ou de marche arrière, films enroulés sur bobines et munies de perforations pour l’entraînement.

Il pressent le dessin animé et en décrit les principes, mais la technologie de l’époque n’est pas encore prête pour la mise en pratique.

En 1870 Louis réalise un appareil de prises de vues à triple objectif, chacun muni de son filtre couleur.

Quand à l’Exposition de 1878, il présente une importante collection de ses réalisations, l’imprimeur et photographe allemand Joseph Albert, lui propose de venir travailler chez lui. Mais au nom de son patriotisme, Ducos refuse.

 

 

Un scientifique visionnaire qui a l’art de faire exister le rêve

En son caractère Louis Ducos du Hauron porte les aptitudes qui font les photographes.

Ce lunaire cancérien est attiré par le phénomène de la réflexion de la lumière selon le principe de la Lune qui renvoie aux terriens la lumière solaire, comme une lampe de chevet pour éclairer la nuit jusqu’au lever du jour. Il porte en lui l’art de reproduire en immortel souvenir, l’impression en couleur d’un instant fugitif.

Un sens pratique de bon terrien donne à cet imaginatif le talent pour la mise en œuvre concrète et minutieuse.

Sensible et réceptif au monde ambiant, il a l’esprit des scientifiques visionnaires qui perçoivent par avance ce qui est bon pour le devenir humain.

Habité par un idéalisme propre à servir le genre humain, il n’a de cesse d’œuvrer pour faire naître la couleur, passer de l’ombre à la lumière et de la boue à l’étoile, selon le rôle dévolu au Sagittaire de son espèce qui se fait aussi, habile metteur en scène.

 

En astrologie, d’où vient le goût pour la photographie ?
Pour en savoir plus, consulter le lien :

https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-photographes/

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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