Joseph Hugues FABISCH
Né le 19 mars 1812 à 23h (onze heures du soir) à Aix-en-Provence 13 Bouches-du-Rhône
selon AD13 en ligne
Décédé le 7 septembre 1886 à 2 heures du matin à Lyon 2e Rhône 69
Selon acte n°94 selon Archives municipales de Lyon en ligne
Sculptant Notre-Dame de Fourvière, l’inondation de son atelier fait repousser au 8 décembre, les illuminations en l’honneur de la Vierge Marie
A 28 ans, il enseigne le dessin à l’université de Saint-Etienne. Puis cinq ans plus tard, il devient professeur à l’école des Beaux-arts de Lyon et sculpteur officiel du diocèse de la ville.
En 1852, il réalise, dans son atelier des quais de Saône, la Vierge surmontant la chapelle de la basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon. Il est prévu d’inaugurer la statue le 8 septembre 1852, fête de la Nativité de Marie, mais une crue du fleuve inonde l’atelier du sculpteur et retarde son œuvre. L’inauguration est repoussée au 8 décembre, fête de l’Immaculée Conception.
Tout est en place pour ce jour de festivités : feux de Bengale éclairant la statue dorée, feux d’artifices sur la colline, fanfares dans les rues, maisons des notables illuminées. Mais au matin du 8 décembre, un violent orage s’abat sur Lyon et les officiels décident de tout annuler et de reporter les réjouissances nocturnes au dimanche suivant. Finalement, le ciel s’éclaircit et les Lyonnais, qui ont tant attendu la cérémonie, se mettent spontanément à illuminer leurs fenêtres, descendent dans les rues et s’empressent d’allumer des feux de Bengale pour éclairer la statue et la chapelle de Fourvière. La population chante des cantiques et crie « Vive Marie » jusque tard dans la nuit.
Même si la fête commerciale élude désormais la tradition religieuse, la grande région lyonnaise demeure très attachée à cet évènement qui voit scintiller une multitude de lampions dans les villes. Le 8 décembre à Lyon est réputé comme une grandiose Fête des Lumières.
Fabisch est sculpteur et statuaire officiel du diocèse de Lyon
Parmi ses réalisations entre 1852 et 1864, on peut citer :
- 1852 : autel de l’absidiole de Saint Benoît, basilique Saint-Martin d’Ainay à Lyon 2e arr.
- 1855 : Vierge à l’enfant, de la Maison Blanchon à l’angle des quais Fulchiron et de la place Benoît Crépu, Lyon 5e arr.
- 1855 : Beatrix, marbre blanc, musée des Beaux-arts de Lyon, Lyon 1er arr.
- 1859 : bas relief de l'église de Villechenève (Rhône 69)
- 1860 : tympan du clocher-porche de la basilique Saint-Martin d’Ainay à Lyon 2e arr.
Fabisch rencontre la future Sainte-Bernadette avant de sculpter la Vierge de la grotte de Lourdes
Chargé de réaliser une statue représentative des visions de Bernadette Soubirous, Joseph Hugues Fabisch se rend à Lourdes du 15 au 19 septembre 1863, pour rencontrer cette jeune paysanne qui a vu la Vierge à 18 reprises.
Commanditée par deux demoiselles lyonnaises, les sœurs Lacour, la sculpture est destinée à la grotte de Massabielle, lieu des apparitions.
La statue est consacrée le 4 avril 1864 devant une foule de 20 000 personnes. Ce chef-d’œuvre, copié dans le monde entier, devient aussi célèbre que la Tour de Gustave Eiffel.
Cependant, il y a polémique car on prétend que cette Vierge n’est pas conforme aux visions de Bernadette qui ne l’approuve pas. On peut toutefois se demander si une œuvre humaine, si appliquée soit-elle, puisse parvenir à reproduire ce qui ne relève que du divin ?
Quatre ans plus tard, le sculpteur crée pour Lourdes une autre Madone, portant cette fois l’Enfant-Jésus, pour la crypte de la basilique de l’Immaculée-Conception.
En 1874, Joseph Hugues Fabisch devient directeur de l’école des Beaux-arts de Lyon, l’établissement qui l’avait accueilli comme professeur en 1845.
Décédé en 1886 dans son domicile lyonnais, il est inhumé au cimetière de Loyasse à Lyon, dans la chapelle Testenoire (famille de son épouse).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:VirgendeLourdes-2.JPG
Vierge de l’église Saint-Bruno des Chartreux de Lyon, source : Wikipedia
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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