Sculpteur figuratif à la philosophie humaniste, il réalise plus de 80 monuments aux morts, dans l’entre-deux-guerres. Il est l’auteur du « Christ rédempteur » dominant la baie de Rio-de-Janeiro.

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Paul LANDOWSKI

Né Paul Maximilien Landowski le 1er juin 1875 à 9 heures du matin à Paris 9e
Selon acte n°1107 Archives de Paris en ligne

Décédé le 31 mars 1961 à Boulogne-Billancourt Hauts-de-Seine 92

 

 

Son père Edward est docteur en médecine, d’origine polonaise et sa mère Julie Vieuxtemps est la fille du violoniste et compositeur virtuose belge, Henri Vieuxtemps.

Au-delà de ses études secondaires, Paul se destine à une carrière littéraire et à ce titre, découvre la philosophie humaniste auprès d’Henri Barbusse.

En marge de ses études, il suit des cours de portraitiste et devient expert en anatomie en suivant chaque jour les dissections de l’Ecole de Médecine et en dessinant des planches pédagogiques.

Il se passionne aussi pour la boxe.

Admis aux Beaux-arts en 1895, il en sort en 1900, lauréat du Prix de Rome pour son David combattant. Au retour de son séjour à la Villa Médicis, il s’installe en 1906, à Boulogne-Billancourt, rue Moisson-Desroches, suivi par des architectes, artistes et mécènes.


David combattant
qui lui valut le Grand Prix de Rome en 1900

 

La célébrité lui vient dès 1909 avec une sculpture intitulée : Aux artistes dont le nom s’est perdu.

 

Sculpteur humaniste, un des plus reconnus de la France pacifiste de l’entre-deux-guerres

Après la Guerre de 1914-1918 où il reçoit la Croix de guerre, il réalise plus de 80 monuments aux morts, à  la mémoire des soldats morts pour la Patrie.

En 1928, il obtient la médaille d’or au concours d’art des J.O. d’Amsterdam, pour sa statue Le Boxeur.

D’importantes commandes lui parviennent de France et de l’étranger. C’est ainsi qu’on lui doit notamment, en 1928, la statue de Sainte-Geneviève protégeant Paris, érigée sur le pont de la Tournelle et, en 1931, le Christ Rédempteur installée sur le Corcovado dominant la baie de Rio-de-Janeiro.


http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Cristo_Redentor_Rio_de_Janeiro_4.jpg

 

Son Christ rédempteur, réalisé en 1931, devient en 2007 l’une des sept merveilles du monde

Cette sculpture monumentale, réalisée pour célébrer le centenaire de l’indépendance du Brésil, est haute de 30 mètres et pèse 1 145 tonnes. La tête mesure 3,75 m, la main 3,20 m et la distance entre chaque main est de 28 m, sachant que la largeur de la tunique est de 8,50 m. Le poids de la tête est évalué à 30 tonnes et chaque main pèse 8 tonnes. L’aire du piédestal est de 100 m².

Elle est érigée par l'ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa en collaboration avec l'ingénieur français Albert Caquot qui réalise l’armature en béton armé. Le revêtement est fait avec la stéatite, roche tendre mais très résistante aux variations de température.

Elle est inaugurée le 12 octobre 1931.

Depuis 2007, elle devient l’une des sept nouvelles merveilles du monde.

De 1933 à 1937, il est Directeur de la villa Médicis (Académie de France à Rome) et devient, en 1939,  directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris.

En 1941, instrumentalisé par le pouvoir nazi, il fait avec Paul Belmondo et d’autres artistes français la fameuse tournée à travers l’Allemagne, selon le projet de Goebbels de faire émerger une nouvelle Europe. Paul Landowski est surtout pressé d’agir pour faire libérer ses élèves prisonniers en Allemagne depuis la débâcle.

Lors du procès d’épuration, il ressort sans condamnation en indiquant avoir versé son cachet au Pécule des prisonniers et signale regretter son geste, reconnaissant par là, le marché de dupes.

Paul Landowski forme le projet dantesque d’un Temple de l’Homme, qui ne verra pas le jour.

 

Parmi ses nombreuses sculptures on peut citer :

-         Wilbur Wright, Le Mans en 1920

-         Commémoration du premier kilomètre en circuit fermé par Henri Farman devant l’héliport d’Issy (1929)

-         Clément Ader à Muret en 1930

-         Le Retour éternel pour le crématorium du cimetière du Père-Lachaise, en 1954

-         Monument à la mémoire de l’amiral de Grasse, bd Delessert près des jardins du Trocadéro en 1931

 

 


(
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