Elie RECLUS
(né Jean Pierre Michel RECLUS dit)
Né le 16 juin 1827 à Sainte-Foy-le-Grande Gironde 33 à 16h30
selon acte n°31
Décédé le 11 février 1904 à Bruxelles Belgique
(*) L’anarchisme a pour but de développer une société sans domination,
où les individus coopèrent librement dans une dynamique d’autogestion.
Reçu comme pasteur protestant, il démissionne aussitôt et devient militant anarchiste
Né dans une famille de 17 enfants, il précède son frère Elisée né en 1830. Son père Jacques désire que son fils devienne pasteur comme lui, et lui fait donner une éducation soignée. C’est ainsi qu’il l’envoie, en 1839, faire des études dans un collège protestant à Neuwied en Prusse sur les bords du Rhin. Elie y est rejoint en 1843 par son frère Elisée.
Supportant mal l’hostilité de ses condisciples, Elie et son frère décident de rentrer à pied chez leurs parents à Orthez, où Elie poursuivra ses études secondaires.
Afin d’étudier la théologie, il repart en 1847 pour Genève où il ne reste pas, toujours en butte aux sarcasmes liés à sa pauvreté.
Les deux frères s’inscrivent à la faculté de théologie protestante de Montauban, mais en sont exclus l’année suivante pour avoir fait en juin une fugue vers la Méditerranée.
Elie va alors à Strasbourg achever ses études de théologie qui lui permettent d’y être reçu comme pasteur en 1851. Mais la thèse qu’il soutient est jugée provocatrice. Aussitôt, il démissionne de sa charge. Comme Elisée l’a rejoint à Strasbourg, les deux frères décident de rentrer à pied dans leur famille à Orthez, en traversant la France profonde.
Contraint à l’exil en raison de son hostilité au coup d’Etat de 1851
A Orthez, informés du coup d’Etat du 2 décembre 1851, où le président Bonaparte, futur Napoléon III, viole la constitution républicaine, ils manifestent publiquement leur hostilité à cet acte antidémocratique. Menacés d’arrestation, Elie et Elisée s’embarquent pour Londres.
Elie se rend ensuite en Irlande en 1852 et y trouve une place de précepteur.
En 1855, il rentre en France pour s’y marier avec l’une de ses cousines, Noémi Reclus dont il a deux enfants Paul et Jacques.
Il devient employé de banque au Crédit mobilier dirigé par les frères Péreire. En désaccord avec les orientations capitalistes de son employeur, il le quitte en 1862.
C’est alors qu’il collabore à plusieurs publications et pendant une période, loge son frère Elisée, également marié. Au cours de l’année 1863, les deux frères se fixent, en Normandie au château de Vascœuil, chez leur ami Alfred Dumesnil (gendre de l’historien Jules Michelet) et partagent leur temps entre la Normandie et Paris.
Au début des années 1860, Elie intègre la franc-maçonnerie mais rapidement déçu par l’esprit hiérarchique qui y règne, il s’en éloigne progressivement.
En octobre 1863, Elie et Elisée collaborent à la création d’une banque : la société du Crédit au Travail, dont le but est d’aider à la création de sociétés ouvrières. Mais cette expérience échoue.
Cliché du photographe Nadar
Elie est pressenti par Karl Marx en 1867 pour traduire en français, le livre I du Capital, mais le projet tourne court.
En tant que correspondant d’une revue russe, Elie est amené à voyager en Russie, Espagne, Egypte et assiste à l’inauguration du canal de Suez en août 1869.
Engagé lors de la Commune de Paris en 1871, il doit s’exiler encore pendant 8 ans avant d’être amnistié.
C’est la période insurrectionnelle de la Commune de Paris qui va engager Elie de façon déterminante. Pour servir la cause du peuple, Elie se fait employer comme brancardier de la Garde nationale car il est handicapé par un accident antérieur à la main droite.
Puis, il est nommé directeur de la Bibliothèque nationale le 29 avril 1871. Mais, moins d’un mois plus tard, il doit quitter son poste, poursuivi par les Versaillais pour ses activités révolutionnaires. Condamné par contumace, il devient clandestin et s’exile en Italie, en Suisse, puis en 1876 voyage aux Etats-Unis essayant, en vain, de trouver un travail de correspondant.
Après son amnistie (mars 1879), il rentre à Paris où Hachette lui procure un emploi de bibliothécaire. Il se consacre alors à la rédaction d’ouvrages dont plusieurs ne sont publiés qu’après sa mort, par son fils Paul.
Puis à la suite de nouvelles tracasseries, il rejoint son frère Elisée à Bruxelles où il collabore à l’Université nouvelle en occupant une chaire de mythologie comparée.
Elie décède en 1904 des suites d’une grippe infectieuse.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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