Brevetée pilote d’aéroplane à 48 ans
Aviatrice française certes la plus âgée, mais très « pro » !

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Jeanne PALLIER
née Jeanne BORDET

née le 19 juillet 1864 à Dijon 21 Côte-d’Or
Selon acte n°541 – AD21 en ligne – FRAD 021 EC 239/245 – 5Mi9r 251_0150

 Décédée le 6 mars 1938 à 17h à Villeneuve-sur-Yonne 89 Yonne
Selon acte n°20 mairie de Villeneuve-sur-Yonne

 

 

À l’heure des premiers fous volants, elle a la quarantaine…

Et un talent fou pour devenir pilote d’aéroplane à 48 ans

Tard venue dans le monde d’Icare, elle devient aviatrice reconnue

Présidente du Club automobile féminin pourvoyeur d’ambulancières à partir de 1917

La tête dans les étoiles et les pieds bien sur terre

 

 

À l’heure des premiers fous volants, elle a la quarantaine…

Née trop tôt avant les premiers battements d’ailes des aéroplanes à moteur, Jeanne Pallier a la quarantaine bien sonnée quand les frères Wright et Farman font ronfler leurs machines.

On la voit poser aux commandes d’un étrange engin volant à la quinzaine de Juvisy en octobre 1909. Il faut dire que depuis le 25 juillet, Louis Blériot est devenu « l’Homme de la Manche ».

Il y a de quoi déplacer les foules enthousiastes et dépasser les normes sociales.

Jeanne, fille de serrurier, trouve vite de quoi ouvrir les portes du ciel et tenir pour de vrai les commandes d’un aéroplane.

Au-delà de l’ivresse de son baptême de l’air reçu le 22 octobre 1910 sur un Blériot, elle apprend à voler jusqu’en février 1911.

 

Et un talent fou pour devenir pilote d’aéroplane à 48 ans

À cette époque, chaque vol est une première pour tenter un record, aller plus vite, plus loin, plus haut…

Grisée par cette aventure de l’aéronautique, Jeanne Pallier après un temps d’interruption remonte dans un aéroplane en mars 1912.

Profitant de l’été, belle saison pour prendre l’air et l’altitude, elle acquiert une solide expérience. Volant de plus en plus haut, elle décroche le brevet de l’Aéro-Club de France le 3 août 1912 délivré le 6 septembre sous le n°1012.

Ce brevet obtenu par une femme âgée de 48 ans fait exception dans le monde de l’aéronautique balbutiante et masculine. Ce titre est d’autant plus mérité qu’il a été obtenu de brillante façon en accomplissant un voyage au-dessus de Paris à une altitude de 700 mètres.

La prouesse, saluée à l’époque, force par son audace l’admiration des connaisseurs.

À la hauteur, Jeanne ajoute la distance quand le 10 septembre 1912, à bord de l’Astra CM aéroplane de 3 places et de 50 chevaux partie de Villacoublay, elle atterrit trois heures plus tard à Chartres, après escale à Étampes. Suivent d’autres vols à des altitudes variant de 500 à 900 mètres qui sont réelles performances pour l’époque.

 

Tard-venue dans le monde d’Icare, elle devient aviatrice reconnue

Membre de la section féminine de l’Aéro-Club de France, elle est dans le 1er équipage de femmes à avoir réalisé le plus long vol sans escale à bord d’un aéroplane, le 23 décembre 1912 avec Mme Duchange. Un périple aérien de 48 kilomètres avec à la clé le prix Ratmanoff (fabricant d’hélices).

Jeanne Pallier, cette tard-venue à l’aviation, semble vouloir rattraper le temps perdu.

Participant au meeting de Vienne en juin 1913, elle s’adjuge le concours féminin d’altitude et participe à la Coupe Femina par un vol de 290 km à Mourmelon à bord d’un biplan Astra-Nieuport.

De retour au meeting de Vienne en juin 1914, elle décroche la 3e place du concours d’endurance.

Dans le milieu des adeptes d’Icare, cette doyenne volante aux talents reconnus côtoie les plus grands pilotes de son temps tels que Georges Legagneux et Jules Védrines

 

 

Présidente du Club automobile féminin pourvoyeur d’ambulancières à partir de 1917

La Première Guerre mondiale coupe les ailes aux aviatrices que l’Armée refuse comme pilotes combattantes et même comme conductrices au service de santé. Il faut attendre 1917 pour que le gouvernement les accepte comme ambulancières bénévoles.

Le Club féminin automobile que Jeanne fonde en 1915 en lien avec Marguerite Durand va fournir les 120 ambulancières du club pour transporter les blessés rapatriés du front jusqu’aux hôpitaux.

Au sortir de la guerre, Jeanne Pallier se consacre aux œuvres sociales de l’usine Renault.

Avant-gardiste dans le ciel et sur les routes, elle fonde la Coupe Jeanne Pallier destinée à encourager les jeunes femmes dans le sport de compétition.

Retirée dans un couvent de Villeneuve-sur-Yonne, Jeanne y décède à 74 ans.

 

 

Sources documentaires :
- Aviatrices, un siècle d’aviation féminine française – Musée de l’Air et de l’Espace – Éditions Altipresse
- Dictionnaire universel de l’Aviation de Bernard Marck – Éditions Taillandier
-
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Pallier

 


Aéroplane Astra C

 

 

La tête dans les étoiles et les pieds bien sur terre

 Faire exister ses rêves, telle est l’idée naturelle de Jeanne Pallier qui a la tête dans les étoiles mais les pieds bien ancrés dans la réalité terrienne.

 (Amas Soleil-Mercure-Vénus en Cancer et en X sextil à l’ascendant Vierge ; Soleil opposé Lune/Capricorne ; Saturne/Balance conjoint à l’ascendant ; Uranus/Gémeaux conjoint au MC)

 Pour donner de la réalité à ses rêves et entrer dans le monde fascinant des premiers « fous volants », elle est une apprentie aussi déterminée, persévérante que perfectionniste, par l’influence de la Vierge et de Saturne.

 Expérimenter l’inédit, l’avant-garde, c’est ce qui l’attire pour un rayonnement social, tant par l’aviation que par la conduite d’ambulance de l’armée, avec un rôle de présidente.

 Ainsi, elle se met au service des plus démunis, tout en ayant une popularité reconnue si chère au Cancer.

 

Hommage à cette Dame volante qui a su aller au bout de ses idées avant-gardistes.

 

 

 
Logiciel Auréas Astro PC Paris

 

En astrologie, d'où vient le goût de voler ?
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  https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/

 


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