« L’Homme de la Manche », par son exploit du 25 juillet 1909, entre par la grande porte dans l’histoire de l’aéronautique française.
Traversée mythique tentée 110 ans plus tard par Franky Zapata avec son Flyboard …

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Louis Blériot

Né Louis Charles Joseph Blériot le 1er juillet 1872 à 23h50 à Cambrai Nord 59
Selon base Léonore Ministère de la Culture

 Décédé le 1er août 1936 à 10h du matin à Paris 7e
Selon acte n°1155 – Arch. Paris en ligne – vue 27/31

 

 

"Louis Blériot non plus n'a pas réussi du premier coup!"

L’exploit au bout de 37 minutes de vol aux commandes du Blériot XI le 25 juillet 1909

Imiter l’oiseau c’est bien, mais pour l’équilibre, une mécanique doit remplacer l’instinct

Je partis des Baraques, m’envolai et atterri près de Douvres. C’est simple. Voilà tout.

Un conquérant de l’air qui fait exister son rêve

 

 

"Louis Blériot non plus n'a pas réussi du premier coup!"

commente justement Franky Zapata après son échec de traversée de la Manche en flyboard le 25 juillet 2019.

 

L’exploit au bout de 37 minutes de vol aux commandes du Blériot XI le 25 juillet 1909

110 ans plus tôt, ce 25 juillet 1909, ses mécaniciens n’en reviennent pas : pour la première fois, ils voient rire leur patron !  

Louis Blériot, vient de fouler le sol anglais près de Douvres et réussir l’exploit de la première traversée de la Manche. Réputé pour son fichu caractère, l’aviateur bourru, râleur, laisse ce jour-là  exploser une joie étonnante.

Les Britanniques et Londres lui font un triomphe ; mais la douche est froide pour l’Angleterre qui n’est plus à l’abri !

Le fou volant revient de loin : les péripéties en vol lui ont procuré moult inquiétudes avant d’arriver dans la brume des côtes anglaises, d’autant plus qu’il ne sait pas nager et en outre, à cause d’une récente brûlure à la jambe, se déplace avec des béquilles !

Qu’importe ! L’exploit est accompli. Blériot vient de passer à la postérité après 37 minutes de vol aux commandes de son Blériot XI.

A lui, les 25.000 francs de prix offert par le journal britannique Daily Mail !

Manne providentielle pour cet ingénieur, au bord de la faillite, qui a englouti dans l’aviation les juteux bénéfices de sa fabrique de phares et de lanternes pour automobiles.

 

Imiter l’oiseau c’est bien, mais pour l’équilibre, une mécanique doit remplacer l’instinct

Dès 1899, Louis Blériot avec son orthoptère  (aéronef aux battements d’ailes, comme les oiseaux) débute ses recherches en aéronautique. Selon lui, imiter l’oiseau c’est bien mais insuffisant, il faut concevoir par la mécanique ce que l’oiseau fait par l’instinct pour corriger les ruptures d’équilibre. Il met au point le « manche à balai » dont l’invention est aussi revendiquée par Robert Esnault-Pelterie.

Au fil de ses inventions, de monoplans en monoplans, Blériot chute souvent, casse beaucoup, et vite surnommé « l’homme qui tombe toujours », persévère avec entrain car il sent qu’il touche au but. Excellent mathématicien, il est qualifié par Gabriel Voisin d’expérimentateur médiocre.  

Avec son humour grinçant, Blériot précise :

Atterrissages merveilleux, mais manquant de charme. A chaque accident seul l’appareil souffrait. Je m’en tirais toujours indemne. Dieu Merci ! Mais plus je tombais, plus je sentais que j’approchais du but. J’étais tellement sûr de la sécurité du monoplan que je persévérais avec ardeur.


Blériot XI en vol
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Bleriot_XI_on_air_@_Ljungbyhed_01.jpg

 

Je partis des Baraques, m’envolai et atterri près de Douvres. C’est simple. Voilà tout.

Titulaire du brevet de pilote n°1, il se consacre entièrement à la construction aéronautique. Avec le Blériot XI, sa production aéronautique prend son envol. L’Etat passe commande de 100 exemplaires de cet avion qui intéresse aussi de nombreuses écoles de pilotage.

Largement célébré, Louis Blériot ne se laisse pas griser par la gloire et reprend ses activités de pilotage. Dès août 1909, il participe à la grande semaine de l’aviation de Champagne près de Reims, manifestation inaugurée par le président de la République Armand Fallières et en présence d’Aristide Briand président du Conseil.

Le public vient applaudir « l’Homme de la Manche » qui est aussi le plus rapide avec 75km/h, mais aussi Hubert Latham champion d’altitude, Léon Delagrange, Charles de Lambert, Wilbur Wright

Par la suite, quand Blériot évoque sa carrière et son vol historique, une poignée de mots lui suffisent :

Je partis des Baraques, m’envolai et atterri près de Douvres. C’est simple. Voilà tout.

Quand le maréchal Joffre demande à Lindbergh, héros de l’Atlantique Nord en 1927, s’il souhaite rencontrer un Français en particulier, celui-ci répond spontanément : Louis Blériot.

Le 30 octobre 1910, grâce à Blériot, la Roumanie enregistre son premier vol.

Outre les lanternes d’automobiles, et les avions, ce pionnier est aussi constructeur de motocyclettes et de chars à voile.


Klaxon Blériot - photo Janine Tissot

 

Sources documentaires :
Dictionnaire universel de l’aviation de Bernard Marck éditions Tallandier
Dictionnaire de l’aviation Seghers

https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Bl%C3%A9riot
https://www.histoire-image.org/fr/etudes/debuts-aviation-traversee-manche

 


Caricature de Louis Blériot par Sem en 1910

 

 

Un conquérant de l’air qui fait exister son rêve

Faire exister son rêve ! C’est ce que Blériot, le cancérien, a fait le 25 juillet 1909 et bien avant.

Nanti d’une influence Bélier et Gémeaux, il en hérite le goût de la conquête et des voyages. Il a l’art de métamorphoser la matière et se fait inventeur pour faciliter le déplacement au ras du sol par la construction de klaxons et de lanternes ainsi que dans l’air par les aéroplanes.

Quoi de mieux pour se lancer à « ailes perdues » dans la conquête de l’air ! D’ailleurs, il a le brevet de pilote n°1.

D’autant plus qu’il est amateur de situations tendues, stressantes, dans des défis stimulants mais qui ne font pas rire. D’ailleurs, ses mécaniciens le voient rire pour la première fois ce 25 juillet 1909.

Par l’influence conjuguée Cancer/Taureau, Blériot se fait bâtisseur imaginatif, infatigable et obstiné jusqu’à la réussite au-dessus de la Manche et en tant que constructeur aéronautique pionnier de 1905 à 1933.

Aidée par une persévérance toute capricornienne, il franchit un à un les obstacles, sans jamais renoncer et sans faiblir sous les sarcasmes moqueurs, persuadé qu’il est d’avancer sur la voie de la réussite.

Louis Blériot est un bel exemple de ce que permettent, l’imagination du Cancer, le goût des voyages des Gémeaux, l’esprit bâtisseur infatigable du Taureau, et l’ardeur conquérante du Bélier.

A travers Blériot, cette fiche est hommage aux serviteurs d’Icare de toutes époques et aussi encouragement à l’homme volant Franky Zapata.

 

Voir vidéo Youtube : https://www.youtube.com/watch?v=tqVZyIc15nc

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

En astrologie, d'où vient le goût de voler ?

Pour en savoir plus :

https://www.janinetissot.com/2019/11/12/les-pionniers-de-laviation/

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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