Grâce à elle, les femmes peuvent participer aux Jeux Olympiques en 1928 à Amsterdam.
Pionnière ambassadrice du sport féminin en Europe.

 

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Alice MILLIAT
Alice Joséphine Marie MILLION (épouse MILLIAT)

Née le 5 mai 1884 à 7h du matin à Nantes (canton n°3) Loire-Atlantique 44
Source : Marc Brun - acte n° 113 – Archives municipales de Nantes en ligne – vue 20/53

Décédée le 19 mai 1957 à 9h30 à Paris 12e
Selon acte n°1439 – Archives de Paris en ligne – 12D463 – vue 15/31

 

 

Le véritable héros olympique est, à mes yeux, l’adulte mâle individuel.

Une juste reconnaissance un siècle plus tard !

Fondatrice en 1921 de la Fédération Sportive Féminine Internationale

Une bâtisseuse à l’énergie révolutionnaire

 

 

 

Le véritable héros olympique est, à mes yeux, l’adulte mâle individuel.

C’est l’avis de Pierre de Coubertin, illustre promoteur des Jeux Olympiques modernes qu’il relance dès 1894.

Quand Alice Milliat réclame avec insistance d’inclure des épreuves d’athlétisme pour les femmes aux J.O. de 1920, il désapprouve cette demande et considère que les femmes ne peuvent participer à des concours publicsCe qui signifie nullement qu’elles doivent s’abstenir de pratiquer un grand nombre de sports, mais sans se donner en spectacle. Leur rôle devrait être, comme aux anciens tournois, de couronner les vainqueurs.

Pierre de Coubertin considère même que la participation des femmes aux JO constitue un affront majeur à la grandeur et à la pureté originelle de cette compétition.

Devant ce refus, Alice – la dérangeante - trouve un autre défi à sa mesure : créer les jeux mondiaux féminins à Paris en 1922 puis en Suède en 1926.

Le succès et la ferveur populaire y sont tels que le Comité International Olympique (CIO) consent à intégrer les femmes aux JO de 1928 à Amsterdam.

Là, parmi les 2883 athlètes, elles sont 277 à s’aligner aux épreuves d’athlétisme.

 

 

Oubliée de l’histoire du sport, Alice Milliat lègue pourtant un remarquable palmarès pour l’émancipation des femmes par le sport :

Présider le 1er club omnisports féminin,

Organiser le 1er cross féminin,

Faire entraîneuse de football,

Parcourir sur la Seine 80km à la rame en moins de 12h,

Lancer les jeux mondiaux féminins,

Être la 1ère femme à intégrer un jury olympique,

Être la 1ère femme juge lors d’épreuves d’athlétisme des hommes…

Être à l’origine des 1ers JO féminins en athlétisme en 1928.

Tel est le bref aperçu de la ferveur sportive et émancipatrice de cette femme dans les années 1920.

 

Une juste reconnaissance un siècle plus tard !

Un siècle plus tard, une juste reconnaissance lui est témoignée le 8 mars 2021 quand sa statue est installée aux côtés de celle de Pierre de Coubertin, dans le hall du Comité national olympique et sportif français. Et pour les Jeux de Paris en 2024, la future Arena 2 – une enceinte de 8000 places - portera le nom d’Alice Milliat.

Fille d’épiciers, Alice a tout juste 20 ans quand elle épouse à Londres, Joseph Milliat, employé de commerce qui décède 4 ans plus tard.

Sans être une sportive émérite, elle découvre dans la capitale britannique d’autres sports dont le football et l’athlétisme et aussi d’autres pratiques mieux structurées qu’en France.  

Alice Milliat, qui pratiquera aussi natation et hockey, se consacre à l’aviron au sein du Femina Sport, 1er club omnisports féminin dont elle devient présidente à partir de 1915.

 


Stade olympique d’Amsterdam aux JO 1928.

 

Fondatrice en 1921 de la Fédération Sportive Féminine Internationale

Cofondatrice et présidente en 1919 à la suite de Marie Surcouf de la Fédération des sociétés féminines sportives de France, Alice Milliat, inspirée par son expérience britannique, est l’une des plus grandes militantes pour la promotion et l’organisation du sport féminin à l’international.

En mars 1921 à Monte Carlo, cette bâtisseuse infatigable qui parle couramment trois langues, organise le meeting international d’éducation physique féminin. Là se rencontrent les représentantes de France, Grande-Bretagne, Italie, Norvège et Suède.

Devant le succès rencontré, elle crée dans la foulée la Fédération sportive féminine internationale (FSFI) et son domicile parisien au 3, rue de Varenne en devient le siège social.

En 1935, pour des raisons de santé et de tracasseries administratives, elle se retire de la scène sportive. Et l’année suivante la FSFI disparaît de la scène internationale.

Veuve et sans enfant, elle doit pour vivre et selon sa formation initiale, reprendre des travaux de secrétaire bilingue ou traductrice, avant de mourir oubliée et dans l’anonymat à l’âge de 73 ans.

 

Le sport féminin a sa place dans la vie sociale au même titre que le sport masculin"
Alice Milliat, 15 mai 1917

 

Sources documentaires :
Wikipédia

https://www.facebook.com/brutofficiel/videos/436269687355939/
https://www.fondationalicemilliat.com/alice-milliat
https://www.reseau-canope.fr/cndpfileadmin/pour-memoire/les-jeux-olympiques-des-enjeux-multiples/les-femmes-aux-jeux-olympiques-la-lente-conquete-de-lolympisme/une-participation-feminine-progressive/

 

 

Une bâtisseuse à l’énergie révolutionnaire

Bâtir pour l’avenir à travers les obstacles est fait pour Alice Milliat, native du Taureau (secteur XII) qui conjugue sa puissante énergie terrienne avec l’habileté aérienne du Gémeaux.

Rencontrer son destin social dans l’insolite, le jamais vu, en clair « faire la révolution », est son chemin de vie (Verseau/secteur X).

Importer en France les nouveautés et l’organisation sportive découvertes à Londres intéresse d’emblée cette bâtisseuse à l’énergie révolutionnaire.

Femme de sang-froid, libre et indépendante, elle révolutionne Pierre de Coubertin et son équipe. En uranienne bon teint, elle montre la voie d’avenir et organise ce qui ne s’est encore jamais fait.

Militante féministe dans l’âme (Lune-Uranus/Vierge), elle ouvre aux femmes la porte de l’émancipation par le sport.

Vu son caractère stimulé par la complexité des enjeux, le refus qu’elle rencontre la pousse à innover en plus grand et lancer les jeux mondiaux féminins en 1922 et 1926. C’est par cet exemple qu’elle prouve que les femmes ont leur place dans l’athlétisme des JO.

 

Bravo à Alice Milliat, véritable « bâtisseuse de cathédrale du sport » au féminin.

 


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