Baron Benjamin DELESSERT
Né le 14 février 1773 à Lyon 69 Rhône (paroisse Protestants)
Selon acte de baptême n° 62, sans heure de naissance
source : Archives Municipales Lyon en ligne
Décédé le 1er mars 1847 à Paris
Par son nom qui rime avec dessert, Benjamin semble né pour fabriquer le premier sucre de betterave en France. En récompense, Napoléon 1er le nomme baron et lui remet sa propre Légion d’honneur.
Par son cousin, propriétaire d’une raffinerie, ce Lyonnais a un pied dans le raffinage du sucre de canne tandis que, par son père, banquier d’origine suisse, il a l’autre pied dans les affaires.
Les enfants Delessert ont reçu, dès leur plus jeune âge, une éducation religieuse protestante stricte, mettant en avant les valeurs d’éthique, de bienfaisance et de solidarité ; ils s’efforceront d’appliquer ces principes dans leur vie personnelle et publique.
C’est ainsi, qu’en 1818, Benjamin fonde la Caisse d’Epargne pour secourir les plus démunis, selon un principe importé d’Angleterre.
Quand Napoléon 1er décide le blocus pour ruiner le commerce de l’Angleterre, il est impossible de se procurer du sucre de canne. Pour répondre au vœu de l’empereur, Benjamin Delessert fonde à Passy, près de Paris, une usine pour extraire le sucre de la betterave, selon les procédés étudiés par des Allemands.
Mais il faut tâtonner pendant plusieurs années avant d’obtenir, au lieu d’une pâte brunâtre, gluante et peu appétissante, un produit dur, roux et cristallisé.
En 1812, Delessert présente le sucre de betterave à son souverain qui lui en est très reconnaissant.
Betterave sucrière
Généreux mécène et bienfaiteur du peuple
S’il est un botaniste et un collectionneur acharné grâce à sa grande fortune, Delessert est aussi un généreux mécène pour les arts et les sciences ainsi qu’un grand humaniste.
En 1800, il fonde les « soupes populaires » qui distribuent pendant certains hivers jusqu’à 4 millions de repas.
Il se montre un fervent propagateur de l’instruction publique, gage de moralité, d’autonomie et d’indépendance pour le peuple.
Il milite pour la création de « salles d’asile » et en prend la direction.
Elu député, à partir de 1815, pendant ses quarante trois ans de mandat, il œuvre pour améliorer la condition des malades dans les hôpitaux, le secours aux mères célibataires, pour abroger la peine de mort, abolir l’esclavage et le travail des jeunes enfants.
Benjamin ainsi que son frère François, également député, mènent un combat pour ces causes humanistes et aussi contre la loterie et les maisons de jeu, démotivantes et ruineuses pour le peuple.
Il dirige pendant vingt ans les caisses d’Epargne et de Prévoyance et y fonde le livret A.
A sa mort en 1847, il existe 350 caisses d’épargne en France ayant récolté 400 millions de francs.
Surnommé le « Père des ouvriers », il lègue 160 000 francs à cette institution pour distribuer des livrets de 50 francs, à trois mille ouvriers choisis chaque année.
Le 2 janvier 1812, Napoléon 1er décore, sur le champ, Benjamin Delessert en lui remettant sa propre Légion d’honneur.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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