Styliste et costumière, sœur du couturier Paul Poiret, amie de l’artiste peintre Marie Laurencin, elle lance la mode « garçonne ».

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Nicole GROULT
Née Pauline Marie POIRET dite Nicole, épouse d’André GROULT

née le 15 avril 1887 à midi à Paris 1er
Selon acte n° 372 - Archives de Paris en ligne – V4 E 5375 – vue 4/31

 Décédée le 24 octobre 1966 à Suresnes

 

 

Avec son amie Marie Laurencin, elle fréquente le Montmartre des artistes

En styliste émancipée, elle milite pour l’abolition du corset

Elle révolutionne la mode et les mœurs féminines de son temps.

 

 

Avec son amie Marie Laurencin, elle fréquente le Montmartre des artistes

Alors qu’elle se voit chanteuse d’opérette, Nicole se retrouve mariée dès 1907 au décorateur André Groult.

De ce mariage naîtra plus tard deux filles Benoîte et Flora qui deviendront toutes deux femmes de lettres.

Dès 1911, débute une longue relation homosexuelle avec la maîtresse désabusée d’Apollinaire Marie Laurencin qui sera ensuite la marraine de baptême de sa fille Benoîte Groult née en 1920.

Les deux femmes fréquentent le Montmartre des artistes au Bateau-Lavoir et notamment Jean Cocteau, Anna de Noailles. Nicole se fait un nom dans le milieu artistique parisien.

André Groult édite des papiers peints aux motifs imaginés par Marie Laurencin.

Durant la Première Guerre mondiale, alors que son mari est au front et que son amie Marie Laurencin doit s’exiler en Espagne avec son époux allemand, Nicole Groult crée une maison de couture rue d’Anjou à Paris, qu’elle conduit rapidement à la célébrité.

 

En styliste émancipée, elle milite pour l’abolition du corset

Avec son frère Paul Poiret, elle milite dès 1906 pour la libération de la femme par l’abolition du corset qui s’imposait jusqu’alors à l’habillement féminin, pour donner au corps une ligne en « S ».

Ainsi, à la fin des années 1920, leurs créations réciproques imposent une ligne fonctionnelle adaptée à la fois aux femmes qui travaillent et aussi pour les classes moyennes, sans compter le goût pour le charleston qui exige une liberté de mouvements.

Arrive la période des années folles (1920-1930) et le combat pour libérer la femme passe par le vêtement, l’indépendance financière mais aussi par la revendication de l’amour libre et des amitiés saphiques. C’est ainsi que l’on retrouve Nicole Groult aux côtés de son amie Marie Laurencin dans l’album de photographies réalisé par Francis Poulenc.

Elle réalise des costumes pour le théâtre notamment à la Comédie des Champs Elysées pour la pièce Suzanne ou Le Passage à niveau.

« Femme émancipée des années 1900-1930 [...] mondaine mais créatrice, extravagante et inventive » telle est Nicole Groult selon les propos de sa fille Benoîte Groult dans son ouvrage Ainsi-soient elles (éditions Grasset 2003)

Elle est inhumée, avec son frère Paul Poiret et son mari André Groult, au cimetière Montmartre.

 


La mode Groult en 1923

 

 

Elle révolutionne la mode et les mœurs féminines de son temps.

En femme marquée par le feu du Bélier et du Lion, Nicole Groult en hérite le dynamisme, la créativité avec un esprit conquérant « à la garçonne »  qu’elle porte en elle.

Adopter une ligne filiforme en gommant les appâts féminins convient bien à sa nature stimulée par les défis audacieux : revendiquer une masculinité dévergondée tout en voulant une féminité libérée des contraintes morales (homosexualité) et physiques (port du corset).

En artiste avant-gardiste, elle aime suivre des chemins hors normes en profitant de la jouissance des mondanités où elle peut briller par son originalité tout en imprimant un style bien personnel.

 

 


(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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