Promoteur de la bicyclette, on lui doit l’expression La Petite Reine.
Précurseur du journalisme moderne et pionnier de la presse sportive, en 1891 il crée la course cycliste Paris-Brest-Paris et… le Marathon de Paris en 1896.

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Pierre GIFFARD
(Pierre Louis GIFFARD)

Né le 1er juillet 1853 à 8h15 du matin à Fontaine-le-Dun Seine-Maritime 76
Selon acte n°14 - AD76 en ligne - 4 E 06796 - 1850/1854 - vue 60/85

Décédé le 21 octobre 1922 à Maisons-Laffitte 78 Yvelines

 

 

 

Novateur, il révolutionne la presse et le sport

Grand reporter, il sillonne l’Europe et l’Afrique

Le plus jeune officier de l’armée auxiliaire de 1870

En 1892, il fonde le 1er quotidien français dédié au sport

Bâtisseur avant-gardiste pour la presse et le sport

  

 

Novateur, il révolutionne la presse et le sport

Homme de plume et homme de sport, ce journaliste bâtisseur aux multiples talents, est à l’avant-garde de son temps.

Il est vrai que la vigueur de sa plume et son habileté à promouvoir les inventions nouvelles comme le téléphone et le phonographe, ont séduit la direction du Figaro qui engage ce journaliste de 27 ans bien vite reconnu dans le monde de la presse.

Pour Le Petit Journal, il révolutionne la presse sportive quand il fonde en 1891 la mythique course cycliste Paris-Brest-Paris qui d’emblée attire 206 cyclistes qui s’élancent le 6 septembre pour une course de 1200 km.

L’année suivante, il lance la course à pied Paris-Belfort.

Quand il met sur pied le Paris-Rouen en 1894, c’est la 1ère compétition automobile de l’histoire, non chronométrée qui attire 102 inscriptions.

Dans la foulée, il contribue à fonder l’Automobile Club de France.

Il innove encore en lançant le Marathon de Paris dont il donne le 1er départ de cette épreuve olympique Porte Maillot le 19 juillet 1896.

 


Paris-Brest-Paris 1891, départ devant le siège du Petit Journal.


Charles Terront
, 1er vainqueur de la course Paris-Brest-Paris

  

Grand reporter, il sillonne l’Europe et l’Afrique

Devenu grand reporter, il sillonne l’Europe et même l’Afrique pour couvrir des évènements parfois dangereux et toujours délicats.

C’est ainsi qu’il assiste à l’offensive des troupes françaises et à la prise de Sfax en Tunisie.

Il voit la flotte britannique débarquer à Alexandrie et l’escadre française quitter l’Égypte abandonnant ce pays au Royaume Uni colonial.

A l’aube du 20e siècle, il tente l’aventure politique aux élections législatives, mais après deux échecs liés à ses convictions dreyfusardes,  il se consacre au journal Le Vélo dont il est cofondateur.

 

Le plus jeune officier de l’armée auxiliaire de 1870

Né d’un père notaire et maire de son village natal, Pierre Giffard est placé pensionnaire dès l’âge de 6 ans. Deux ans plus tard, il rejoint comme interne le Lycée Corneille à Rouen avant de poursuivre ses études à Paris.

A 17 ans, il finit par décrocher l’accord de ses parents pour s’engager dans la Guerre de 1870. Assez vite nommé lieutenant, il est l’un des plus jeunes officiers de l’armée auxiliaire. La guerre finie, il va finir ses études à Douai où il est reçu bachelier en août 1971.

Au décès de son père en 1872, Pierre installé à Paris, peu fortuné mais habité par la passion du journalisme, travaille à se faire une place dans ce métier.

 


Buste de Pierre Giffard, dédicacé par Géo Lefèvre

 

En 1892, il fonde le 1er quotidien français dédié au sport

Pierre Giffard a 39 ans quand il fonde Le Vélo, 1er quotidien français qui rend compte de toute la vie sportive du pays.

Partisan de Dreyfus, il utilise son journal pour y exposer ses convictions politiques ce qui incommode le comte de Dion anti-dreyfusard notoire et son principal annonceur.

En représailles, ce constructeur automobile donne à Henri Desgrange les moyens nécessaires pour créer en 1900, L’Auto-Vélo, journal concurrent qui avec la création du Tour de France en 1903 signe la disparition du quotidien fondé par Giffard.

Déjà auteur d’ouvrages dont La Reine bicyclette qui inspirera l’expression populaire de « Petite Reine », Pierre Giffard s’accomplit dans le roman populaire à partir de 1904. Il est aussi connu comme dramaturge, réalisateur et scénariste.

Vers 1910, Henri Desgrange l’appelle à collaborer à L’Auto, fonction qu’il garde jusqu’à ses derniers jours.

 

 

Bâtisseur avant-gardiste pour la presse et le sport

Bâtisseur et pionnier du journalisme, tel pourrait être le résumé du profil de Pierre Giffard marqué conjointement par le Cancer et le Taureau
(7 planètes dans ces 2 signes en X et XI).

 Révolutionner le journalisme à travers le sport colle à la peau de ce magicien de la presse qui fait ce qui ne s’est encore jamais fait avec grande énergie
(Lune conjointe à Uranus).

Sa puissance de travail n’a d’égale que son goût pour l’indépendance : ce sont autant d’aptitudes précieuses dans le journalisme où curiosité, débrouillardise et sens de l’autonomie sont de mise.

Et s’il devient patron de presse, c’est bien naturel avec son ascendant Lion qui le pousse au rang de leader.

Avec lui, l’intuition et l’imagination sont au pouvoir, il lui faut sans cesse bâtir au profit de l’humain et le monde du sport lui en donne la matière.

 Homme de conviction, son engagement en faveur de Dreyfus lui correspond bien tant son feeling le guide en toute indépendance hors des sentiers battus vers les causes humaines, quoi qu’il lui en coûte !

Cela lui attirera les dures représailles du comte de Dion.

 

En souvenir de ce pionnier oublié !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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