Né
dans une famille pauvre de 8 enfants dont le père est
alcoolique, il devient garçon dans un hôtel-restaurant. Il
enlève la fille de ses patrons alors enceinte de 4 mois puis
revient chez eux se marier. Quincaillier puis serrurier, il est
élu conseiller municipal sur une liste radical-socialiste avant
de devenir abstentionniste.
Désabusé par des revers d’argent, il devient anarchiste
convaincu. Il se porte candidat en 1909 aux élections
législatives pour avoir le droit de coller des affiches et
d’organiser des réunions. Avec ses compagnons, il exhorte les
auditeurs à ne pas voter et menace de descendre à coups de
révolver ceux qui dans les réunions publiques, veulent les
empêcher de prendre la parole.
En
simulant les signes d’une démence avancée, il arrive à se faire
interner. Il parvient ainsi à échapper au procès et à toute
sanction. Il évite également le service militaire à sa
libération en 1913.
A
partir des années 1920, il se consacre pleinement à la diffusion
des idées végétaliennes dont il est un fervent praticien.
Collabore à la revue « Néo-Naturien » et projette de créer une
cité « naturarchiste ». Avec sa femme, Clémence, il installe son
projet sur un terrain de 10 hectares à Luynes, pouvant
accueillir jusqu’à 20 adultes maximum. Ce projet vise à
rapprocher l’homme et la nature par le changement alimentaire.
Il est, par ailleurs, le créateur d’une recette de cuisine « la
Basconaise », plat unique composée d’une trentaine de légumes
(crus) sensée régénérer l’homme.
Victime d’un accident en 1932, il reste invalide jusqu’à sa
mort.
Jusqu’à sa mort, il ne cesse de prôner ses théories alimentaires
même si ses conférences et ses publications se font plus rares.
Il finit sa vie très misérablement.
Après sa mort, son domaine « Terre libérée » est vendu en rente
viagère par sa veuve.
Décédé à Luynes (I. et L.) le 10 novembre 1949