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PLATANO Joseph
Né le 30 novembre
1883 à Poneragno Italie
Acte non demandé |
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Après avoir exercé la profession de boulanger, il n’a plus de
besogne avouable. En 1906, il est à Toulon puis en juin 1907, il
arrive à Lyon. Il est un des complices les plus actifs de
Bonnot. Les deux hommes sont en étroite
relations « d’affaires ». Platano qui vient d’hériter de 27 000
Frs propose à Bonnot de s’associer pour fonder une maison de
commerce. Ils prennent alors tous les 2 le chemin de Paris dans
une automobile volée. A Lieusaint, Platano est retrouvé mourant
blessé à coups de révolver. Arrivé seul à Paris, Bonnot explique
à ses amis que Platano s’est lui-même blessé en manipulant le
Browning. Le faire soigner aurait été trop compromettant, alors
il l’a achevé. Quand plus tard, on perquisitionne chez la
maîtresse de Bonnot, on trouve sous les lames du parquet 27
billets de 1 000 Frs, simple coïncidence ? C’était justement la
somme que Platano avait sur lui au moment de sa mort.
Il
est facile de déduire les mobiles du crime. Une discussion
d’intérêt au sujet du partage de l’argent rapporté par un coup
récent a dû s’élever entre les 2 hommes. Bonnot pour se
débarrasser de Platano qui se montrait sans doute trop exigeant,
n’hésita pas à employer les grands moyens. (« Le Petit
Parisien » du 6 décembre 1911)