SEM
Né Marie Joseph Georges GOURSAT dit…
Le 22 novembre 1863 à 21h à Périgueux 24 Dordogne
Selon acte n° 525 – AD24 en ligne – vue 140/166
Décédé le 24 novembre 1934 à Paris
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sem_(illustrateur)#/media/File:Sem_1914_(1).jpg
D’abord dessinateur de presse, dans l’effervescence de la Belle Epoque
Devenu SEM, il se fait un nom en publicité et dans le Paris mondain,
Autodidacte, il surfe sur l’âge d’or de la caricature
Cet illustrateur observe et restitue les mœurs de son temps.
Tel un photographe, il met en scène et en lumière la réalité de son temps. |
D’abord dessinateur de presse, dans l’effervescence de la Belle Époque
Fils d’un négociant, c’est la voie artistique de l’illustration qui l’inspire.
La presse, passage obligé pour tout dessinateur, l’amène à exercer son art à Périgueux, Bordeaux et Marseille, avant de se fondre dans la vie parisienne.
La capitale, à l’aube du 20e siècle placée au carrefour de l’art et de l’industrie, fourmille de frénésie créatrice. Au printemps 1900, l’Exposition Universelle attire foule et mondanités, car la France doit montrer sa richesse et en mettre plein la vue sur sa puissance coloniale et son industrie florissante qui entraîne aussi un essor des arts. Nous sommes à La Belle Epoque, et à quelques années de la Première Guerre mondiale.
Devenu SEM, il se fait un nom en publicité et dans le Paris mondain,
Nous sommes en 1900. C’est l’année où Georges Goursat découvre Paris. Il a 37 ans et maîtrise parfaitement son style. Il signe ses œuvres du pseudonyme SEM en hommage à un autre illustrateur Amédée de Noé dit Cham, dont il admire les créations.
Par son style original ses nouvelles pratiques, il révolutionne la tradition caricaturale.
Ses représentations sont à la fois synthétiques et lisibles et forme par l’image un vocabulaire efficace et esthétique.
On le dit parfaitement intégré à son époque où l’on tente de faire coïncider les créations artistiques avec le développement industriel.
Ses images pour la publicité en disent plus long qu’un texte et frappe les esprits. En ce sens, il est l'un des pionniers de la communication visuelle.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:PubliciteVoitureParSEM.jpg?uselang=fr
Autodidacte, il surfe sur l’âge d’or de la caricature
Cet autodidacte profite de l’âge d’or de la caricature où le public est friand d’images et de portraits de personnalités.
Les dessins de Sem plaisent à la presse parisienne. Et lui-même se baigne dans cette effervescence mondaine au restaurant chic « Maxim’s », dans les cafés et théâtres, dans le milieu de la mode avec Coco Chanel, Paul Poiret, à Monte Carlo ou à l’hippodrome de Longchamp, Deauville, …
Son album Le Turf lui permet de conquérir Paris et le monde des courses lui ouvre les portes de la jetset. Il s’en suit une galerie de portraits.
De 1900 à 1914, Sem sort un album par an.
Pendant la Grande Guerre, il est correspondant pour Le Journal et ses écrits sont empreints de naïveté et d’émotion sincère, sachant que l’illustrateur ne voit du Front que ce que la Grande Muette veut bien lui laisser voir.
Le spectacle des hommes et des bêtes malmenées l’émeut. Toutefois, son propos ne sera guère critique pour dénoncer la boucherie de 14-18. Et tout au long de sa carrière, il s’attachera à montrer le monde tel qu’il le voit sans militantisme pour le changer.
Lors du procès Bolo-Pacha, il produit 68 croquis d’audience.
Coco Chanel dansant avec Boy par Sem
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRJ3hK9Pf-EanELs2H76m9dZ3n2g16aurMZOMc-GNKXb6ipIULPbQ
Cet illustrateur observe et restitue les mœurs de son temps.
Appareil photographique de l’époque, le crayon de l’illustrateur restitue au public les mœurs de son temps. Au lendemain de la guerre, Sem se fait le témoin d’une société en mutation où l’automobile remplace les chevaux, la mode vestimentaire évolue. Jazz et tango animent les pistes de danse dans un Paris en quête de plaisirs, loin des horreurs de la guerre. La fée électricité enthousiasme les Parisiens.
Sur la scène industrielle et sportive, de nouveaux noms apparaissent. Sem en fait reportage dans ses albums titrés Le Nouveau Monde.
Bien que moins présent sur la scène artistique, cet illustrateur est encore reconnu parmi les artistes de son temps, qui sont l’avant-garde européenne revenue de la Grande Guerre.
L’ultime livret de Sem sort en 1927 White Bottoms, qui s’ajoute à la trentaine d’albums de la saga de cet artiste qui suit avec une attention de perfectionniste la fabrication de chacun de ses ouvrages.
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:WhiteBottomAlbumParSEM.jpg?uselang=fr
White Bottoms, le dernier album de Sem.
En tant que dessinateur de presse, il collabore régulièrement au Journal, au Gaulois, à L’Illustration, au Figaro et à l’Excelsior. Côté affiche publicitaire, il s’intègre dans un monde qui compte des grands noms comme Leonetto Cappiello.
Sem va épurer son style avec finesse et adapter toujours sa production selon la demande, jusque dans les dernières années de sa vie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sem_(illustrateur)#/media/File:HotelDeParisParSEM2.jpg
Tel un photographe, il met en scène et en lumière la réalité de son temps.
En un regard, cet homme embrasse son horizon comme le ferait un instantané d’appareil photographique.
D’emblée, ce Sagittaire ascendant Lion, sait mettre en scène une synthèse de ce qu’il vient de percevoir avec une subtile intuition et le sens de la perfection jusqu’au menu détail. Il sent l’ambiance à restituer.
Son exigence quasi maniaque l’oblige à suivre la confection de ses publications jusqu’à l’achèvement qui doit être irréprochable.
Il porte en lui l’exigence de la beauté et son illustration est une mise en scène et en lumière des mœurs de son temps.
Habité par l’ardeur créatrice du feu, il sait s’adapter aux évolutions de son temps et se dépasser pour conserver toujours le lien avec son public et aller vers le haut et le beau.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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