Il est le père de la Micheline, cet autorail sur pneus qu’il conduit à 110km/h entre Paris et Deauville le 10 septembre 1931.
Homme d’affaires et sportif aguerri, il fonde la future AS Montferrand.

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Marcel MICHELIN

Né le 12 avril 1886 à 15h à Paris 11e
Selon acte n°1935 - Archives de Paris en ligne – V4 E 6506 – 1886 – vue 28/31

 Décédé le 21 janvier 1945 au camp de concentration de Ohrdruf-Buchenwald Allemagne

 

 

M’sieur Marcel, un homme bon, féru de mécanique et de sports

Du pneumatique à l’aéronautique, investi dans l’entreprise familiale

Un autorail sur pneus, une idée du père réalisée par le fils

Je sais ce que c’est que de boire l’obstacle. Celui-là est gros mais on l’aura quand même !

Artisan précurseur au service de tous, entre industrie et sport

 

 

M’sieur Marcel, un homme bon, féru de mécanique et de sports

Quand des milliers d’Auvergnats se rendent « au Michelin » supporter les Jaunes et Bleus, cette équipe de rugby à XV si chère à leur cœur, ils honorent la mémoire de Marcel Michelin.

Précurseur et visionnaire, digne descendant de ses ancêtres réputés dans l’industrie mondiale du pneumatique, ce passionné de mécanique, d’aéronautique et de sports laisse un souvenir inoubliable.

Il fonde en 1911 l’Association Sportive Michelin qui deviendra l’AS Montferrand. Aujourd’hui, le Parc des sports Marcel-Michelin à Clermont-Ferrand porte le nom de cet ardent promoteur du sport.

On lui doit aussi le 1er musée du pneu.

Quand son oncle Édouard le nomme à la tête du service « Études et dessins », il est âgé de 27 ans.

Inventeur des roues jumelées notamment pour les poids-lourds, il compte pour beaucoup dans l’évolution du pneu Michelin de l’entre-deux-guerres.

Son neveu Guy Michelin, se souvient d’un homme bon, généreux, toujours prêt à aider et attentionné pour les enfants.

On lui reconnaît des qualités humaines indéniables, simple, avenant, d’humeur égale, il est apprécié de tous et du personnel qui l’appelle d’un familier « M’sieur Marcel ».

 

Du pneumatique à l’aéronautique, investi dans l’entreprise familiale

C’est lors de son service militaire dans l’aérostation que Marcel, fils d’André Michelin, se lie d’amitié avec Pierre Boulanger, dont le nom est lié à l’invention de la 2CV.

Le 7 mars 1911, Marcel est en haut du puy de Dôme quand l’aviateur Renaux réalise l’exploit de poser son biplan Farman sur le sommet du géant auvergnat.

Trois ans plus tard, les frères Michelin André et Édouard fabriqueront à prix coûtant, près de 2 000 avions Bréguet-Michelin pour la guerre de 14-18.

Passionné d’aérostation, Marcel pilote lui-même un ballon à air chaud baptisé Bibendum et pratique le vol à voile dans un temps où on lance le planeur avec des sandows.

Formé à l’anglais à Londres, il est envoyé en 1912 par son oncle Édouard aux États-Unis auprès de l’ingénieur Taylor, spécialiste de l’organisation scientifique du travail à la chaîne qui sera peu à peu adaptée dans les usines clermontoises.

 

Un autorail sur pneus, une idée du père réalisée par le fils

L’histoire raconte que durant l’été 1929, André Michelin qui voyage en train de Paris à la Côte d’Azur ne parvient pas à dormir à cause du bruit répété dû aux intervalles des rails. Lui vient alors l’idée de créer un pneu pour rail et c’est Marcel qui s’en charge.

Deux ans plus tard, le michelinodrome est créé sur une piste de 6 km près de Clermont-Ferrand.

La Micheline, construite avec les matériaux ultra-légers utilisés pour fabriquer les avions Bréguet, remporte un succès auprès des compagnies de chemin de fer.

Et pour en démontrer la fiabilité, le 10 septembre 1931, c’est Marcel qui se met aux manettes de cette Micheline lancée à 110km/h sur la ligne Paris-Deauville.

Elle sera utilisée sur plusieurs lignes ferroviaires dont l’Auvergne, mais après la guerre, l’absence d’intérêt de la nouvelle SNCF signe la fin de ces autorails révolutionnaires.

 


Publicité conçue par O’Galop pour Michelin en 1898.

 

Je sais ce que c’est que de boire l’obstacle.
Celui-là est gros mais on l’aura quand même !

Marcel mourra sous la torture nazie, malgré cette conviction qu’il écrit en déportation et inspirée de la réclame

Michelin, « le pneu qui boit l'obstacle » dessiné par l’illustrateur O’Galop.

Pour conserver l’emploi à Clermont, Michelin doit composer avec l’occupant pendant la Seconde Guerre mondiale. Menacée de réquisition, la firme livre des pneus à l’ennemi.

Marcel Michelin s’investit dans la Résistance d’autant que ses trois fils sont engagés eux aussi, pour combattre l’ennemi.

Il organise des filières vers l’étranger pour ceux recherchés par les Allemands.

Arrêté avec son fils, il est déporté au camp de Buchenwald (Ohrdruf) où il mourra le 21 janvier 1945.

Son affectation, faite la nuit par surprise, dans un Kommando très dur lui est fatale. Qui a donné cet ordre ? La question reste posée par les historiens.

 


Stade Marcel Michelin à Clermont près de l’usine Michelin de Cataroux

 

Sources documentaires :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Michelin

 « Histoire d’Auvergnats » par Christian Robert éditions des Monts d’Auvergne

 

 

Artisan précurseur au service de tous, entre industrie et sport

Une âme de conquérant chez cet artisan amateur de défis.

Ces mots pourraient être un raccourci du tempérament de Marcel Michelin né sous l’influence conjuguée du Bélier et de la Vierge.

 Chez lui les idées foisonnantes se bousculent au portillon de son savoir-faire mis au service de tous (Mercure-Soleil/Bélier – Mars/XII en Vierge).

  Les qualités humaines décrites par ses biographes sont avérées et fondent son parcours de vie écourté mais inoubliable.

 Rien n’arrête sa détermination à agir dans l’intérêt du petit peuple ;
son sang-froid naturel a raison des obstacles qui sont pour lui stimulation.

 Aussi actif dans l’entreprise que dans le monde du sport, il est un gestionnaire novateur et inspiré, qui sait faire en grand et métamorphoser le plomb en or.

 Donner du confort par le pneumatique et du mieux-être par la pratique du sport, le motive pareillement.

Son investissement ardent et dévoué au service des autres, le prouve.

 

Hommage à cet Auvergnat inventif, dévoué et humaniste !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

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