Le 7 mars 1911, ce pionnier de l’air pose son avion sur le sommet du Puy-de-Dôme et remporte le Grand Prix Michelin de 100 000 francs.

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Eugène RENAUX

Né Eugène Prosper Jean-Baptiste le 27 janvier 1877 à 7h du matin à Paris 20e
Selon acte n°218 – Archives de Paris en ligne – V4 E 5284 – vue 7/31

 Mariée à Ketty LAPEYRETTE le 22 juillet 1929 à 11h à Paris 17e

 Décédé le 25 novembre 1955 à 11h à Paris 17e
acte n°2150 - Arch. Paris en ligne - 17D299 - vue 2/10

 

 

Un vol de 340 km en 5h10 avant d’atterrir sur le sommet clermontois le 7 mars 1911

Le sponsoring de Michelin donne des ailes à Renaux

Né compétiteur dans la mécanique de locomotion…

Technicien précurseur, touche-à-tout de génie…

…Et aussi brillant compétiteur en meetings aériens

Avant-gardiste éclairé ouvert aux techniques de son temps

 

 

Un vol de 340 km en 5h10 avant d’atterrir sur le sommet clermontois le 7 mars 1911

Son nom est immortalisé par une stèle à 1 465 mètres d’altitude sur le sommet du Puy-de-Dôme, cet « Everest » dont les Clermontois sont fiers.

…se poser au sommet du Puy de Dôme, c'est-à-dire dans des conditions excessivement difficiles, sans secousses, sans heurts, sans "casser du bois"…

C’est ce que réussit Eugène Renaux accompagné d’Albert Senouque le 7 mars 1911 à 14h23.

Quelle audace, mais aussi quelle adresse !

Pour une manœuvre plus précise, Renaux prend de la hauteur avant de se poser délicatement sur le sol rocailleux.

Là où Charles Weymann et les frères Morane avaient échoué l’année d’avant, il réussit l’exploit mémorable. Quelques mètres de plus, et le biplan Farman basculait dans le vide ou s’écrasait contre les rochers.

Journalistes et photographes entourent Marcel Michelin venu fêter le pilote héroïque qui va empocher le Prix Michelin de 100 000 francs (soit 333 000€ valeur 2017).

Pour guetter l’aéroplane, les Clermontois montés sur les toits de leurs maisons ou sur la tour de la cathédrale sont fous de joie. Aussitôt, les cloches de la cathédrale et les sirènes de l’usine Michelin retentissent.

 


Eugène Renaux à l'arrivée du Grand Prix Michelin d'Aviation

 

Le sponsoring de Michelin donne des ailes à Renaux

En ce début de 20e siècle, l’aviation est dans l’air.

Les mécaniciens de génie s’affairent dans leurs ateliers. Les pilotes nouveaux dieux du ciel rivalisent d’audace. Les sponsors et leurs paris fous épatent le monde.  Le public s’enflamme au moindre ronron des oiseaux mécaniques.

C’est dans ce contexte que Michelin, qui a le sens de l’innovation, du pneumatique et des affaires, se pique de sponsoriser l’aéronautique naissante. Aussi la firme auvergnate lance dès 1910, le Prix Michelin d’aviation doté de 100 000 francs.

Cette récompense reviendra au 1er aviateur réalisant le vol Paris/sommet du Puy-de-Dôme (340 km à vol d’oiseau) en faisant le tour de la cathédrale de Clermont-Ferrand, en moins de 6 heures, à bord d’un aéronef avec un passager.

Sitôt engagé dans cette épreuve Eugène Renaux se rend tous les matins avec Albert Senouque dans un garage automobile parisien de Maurice Farman pour faire le point de la météo sur le parcours.

Arrive le 7 mars 1911. Le départ est lancé après un dernier briefing entre l’avionneur et le pilote toujours aussi déterminé à tenter l’aventure.


Renaux et Senouque avant le départ pour le Grand Prix Michelin
(Source Wikipédia)

 


Stèle de 1923 en hommage à Eugène Renaux au sommet du Puy de Dôme
(Source Wikipédia)

 

Né compétiteur dans la mécanique de locomotion…

Si Eugène Renaux connaît ce jour-là la gloire des virtuoses de l’air, il est par ailleurs un prototype des précurseurs et touche-à-tout de génie.

Sportif dans l’âme, fils d’un serrurier et d’une comptable, il s’adonne dès l’âge de 9 ans à des courses de bicycles. Avec son père, il s’illustre aux commandes de toute nouvelle mécanique de locomotion : bicycle, motocyclette, automobile, avion, ballon...

A 19 ans, il fait de la motocyclette et à 22 ans, remporte la course Paris-Saint-Malo en 1899.

En 1906, il remporte la Coupe du Matin, course automobile par étape de 6 000 km à travers la France. Et l’année suivante, il gagne la coupe de la Presse, épreuve de vitesse réservée aux voitures de tourisme sur le circuit de Lisieux.

Après la vente de son agence d'automobile en 1910, Eugène Renaux se retrouve rentier, et c’est sa rencontre avec Maurice Farman qui le lance dans l’aviation prometteuse.

 

Technicien précurseur, touche-à-tout de génie…

Technicien hors pair des avions Maurice Farman, il est un inventeur prolifique, dont rêverait tout avionneur : des béquilles élastiques orientables, à la direction à balancier pour remplacer le manche à balai ainsi que le train d’atterrissage indéformable à ressorts qu’il invente en 1912…

Aussi ingénieux en technique que brillant en pilotage, Eugène Renaux sent mieux que quiconque ce qu’il faut améliorer dans ces engins du ciel qui seront indispensables aux voyages de demain.

C’est encore lui qui crée le 1er des hydroaéroplanes Maurice Farman, équipés de flotteurs. En 1913, il conçoit un avion à fuselage surélevé pour avoir de plus grandes hélices et pouvant être modifié en hydravion.

 


Eugène Renaux (à droite) et Pouliguem mécanicien sur le circuit de Dieppe, 1912

 

…Et aussi brillant compétiteur en meetings aériens

Sitôt breveté aviateur (brevet n°139 du 19 juillet 1910), ce compétiteur-né participe aux meetings aériens de Caen, Nantes, Dijon, Liège, La Rochelle…

En 1911, auréolé de son exploit au Puy-de-Dôme, il s’illustre au meeting de Florence et prend part au circuit européen. En 1912 et 1913, il brille dans les compétitions d’hydroaéroplanes et décroche des grands prix. En 1914, il s’adjuge des records de distance et de vitesse et s’aligne dans la course Londres-Paris aller-retour.

Dès le début de la Première Guerre mondiale, Renaux affecté aux usines Farman totalise 3 500 vols pour les essais et livraisons.

Officier de la Légion d’honneur et titulaire de la grande médaille d’or de l’Aéro-Club de France, Renaux est inhumé au cimetière du Père Lachaise.

Côté vie privée, il épousera en seconde noce le 22 juillet 1929 la cantatrice Ketty Lapeyrette.

 

Sources documentaires :
https://clermont-ferrand.fr/7-mars-1911-une-date-dans-l-histoire-de-l-aviation
Dictionnaire universel de l’aviation Bernard Marck – éditions Taillandier

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eug%C3%A8ne_Renaux

 

 

Avant-gardiste éclairé ouvert aux techniques de son temps

Faire en premier ce qui ne s’est encore jamais fait, voilà bien le propre du Verseau !

Eugène Renaux, compétiteur par nature, incarne ce signe avec brio quand, le premier,
il pose son aéroplane sur le Puy-de-Dôme.

Cet indépendant au génie inventif, conçoit aussi la technique utile pour le futur de l’aviation au service de la Firme Farman.
(Soleil-Mercure au Verseau recevant sextil Mars-Sagittaire)

 Renaux est l’exemple-même du touche-à-tout de génie à l’imagination intarissable. Il a la mécanique dans la peau et toutes les techniques nouvelles intéressent.

En bon Capricornien (Ascendant), les défis sportifs réclamant endurance et persévérance sont pour lui. Il le démontre tant en courses automobiles qu’en compétitions aéronautiques.
(Saturne maître Asc. en Poissons recevant trigone Lune-Cancer)

 Il voit tout vite et bien grâce à un esprit de synthèse et une clairvoyance innée, atouts précieux notamment lors des spectacles populaires et sportifs qu’il aime.

Là, il excelle à enchanter le public et occuper avec fierté le devant de scène.
(Jupiter-Sagittaire en XI recevant trigone Uranus-Lion en VII)

 

Bravo à ce self-made-man visionnaire, brillant en invention et en compétition !

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 

 

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