Wilhelm Richard WAGNER
Né le 22 mai 1813 à 4h à Leipzig Allemagne - Land de Saxe
Selon fichier Auréas - musiciens
Décédé le 11 février 1883 à Venise Italie
Qui dit Wagner, dit opéras !
Une vie bohème et fantasque…
Fasciné dès l’enfance par l’action théâtrale…
L’un des plus grands compositeurs d’opéras
Mécénat et réussite grâce à Louis II de Bavière
Un prodigieux bâtisseur qui dépasse sans cesse les bornes |
Qui dit Wagner, dit opéras !
Et quel choix !
Le Vaisseau fantôme, Tannhäuser, Lohengrin, Tristan et Isolde, L’Or du Rhin, La Walkyrie, Siegfried, le Crépuscule des dieux, Parsifal… sont autant d’opéras, créés entre 1843 et 1882, et qui sont références dans le monde de la musique.
Richard Wagner est le « père » de 14 opéras et drames lyriques dont les 10 principaux sont régulièrement au programme d’été du Festival annuel de Bayreuth, véritable sanctuaire pour les wagnerophiles !
Ce sanctuaire, inauguré en 1876 et que Wagner a voulu spécialement pour l’exécution de ses œuvres, est conçu grâce au mécénat de son jeune admirateur, le roi Louis II de Bavière.
Wagner, qui se veut le « prêtre d’une religion nouvelle, celle de l’art », s’inscrit à jamais comme l’une des grandes figures du romantisme. Il apparaît comme le créateur d’un langage musical entièrement personnel.
Compositeur, directeur de théâtre, chef d’orchestre et polémiste, il se fait aussi philosophe et théoricien à travers plus d’une vingtaine d’ouvrages, au point que sa prodigieuse créativité impressionne encore ses biographes.
Palais des festivals conçu par Wagner à Bayreuth
Une vie bohème et fantasque…
La vie de Wagner semble à l’image de son œuvre, grandiose, fantasque, hors des conventions… en tous cas monumentale et marquée par le génie créatif qui excelle à conter les tourments du cœur et de l’âme humaine.
Révolutionnaire sans le sou, fugitif traqué par la police, homme à femmes, confident intime du roi Louis II de Bavière, critique et analyste musical, intellectuel travaillé par l’antisémitisme de son époque… Wagner est tout cela.
Son comportement et son œuvre attirent ou effraient, enthousiasment ou scandalisent …
Sur le plan de la technique, Wagner demeure l’un des plus grands réformateurs de la musique. Avec lui, naît le drame intégral, synthèse de tous les arts particuliers : poésie, musique, théâtre et danse. En cela, il bouscule délibérément les habitudes de son époque.
Sa pensée philosophique est bourrée de contradictions que Nietzsche, son admirateur devenu son farouche adversaire, s’applique à relever. Elle évolue du nihilisme absolu à la ferveur d’une vraie foi, exaltant à la fois les délices d’un bonheur terrestre et la joie ineffable du renoncement.
On peut la voir comme le reflet fidèle d’une expérience humaine éclectique plus riche et profonde que tous les systèmes de pensée.
Fasciné dès l’enfance par l’action théâtrale…
Cadet d’une fratrie de 9 enfants dont 4 sont chanteurs et comédiens et né dans le quartier juif de Leipzig, Richard est issu d’une famille de petite bourgeoisie saxonne où l’on trouve pasteurs, organistes, maîtres d’école et maîtres de musique. Son père, greffier de la police municipale de la ville, meurt six mois après la naissance de Richard.
La fascination de Richard pour le théâtre et la poésie lui vient dès l’enfance par son beau-père l’acteur dramaturge Ludwig Geyer, dont il se dit le fils adultérin, avec une supposée origine juive au point d’être nommé plus tard par les humoristes viennois, le grand rabbin de Bayreuth.
Est-ce là l’origine de l’antisémitisme de Wagner qui inspire son personnage Mime dans son opéra Der Ring der Nibelungen (L’Anneau du Nibelung) ?
En marge d’une scolarité chaotique liée aux déplacements de sa famille, le futur compositeur qui ambitionne d’être dramaturge, lit Homère, Shakespeare, Dante, Goethe dans la bibliothèque de son oncle.
Après avoir étudié la musique à l’Université de Leipzig, Wagner tout juste âgé de 20 ans, achève l’un de ses premiers opéras en 1833. Le poste de directeur musical lui permet de sortir quelque peu de la misère, mais ses créations ont peu de succès.
A 26 ans, il épouse l’actrice dramatique Minna Planer mais cette union sera orageuse. Au rythme des frasques de Wagner et pour fuir les créanciers, le couple va déménager souvent. Les ennuis d’argent tourmenteront Wagner sa vie durant.
Plaque apposée au n°14 rue Jacob Paris 6e
L’un des plus grands compositeurs d’opéras
Wagner compose lui-même musique et livret de ses opéras dont Tristan et Isolde signe le départ des principales avancées de la musique au 20e siècle.
En 1840, son opéra Rienzi, le dernier des Tribuns rencontre un succès considérable à Dresde où Wagner est un brillant chef d’orchestre du grand théâtre de la ville où naissent ses premiers chefs-d’œuvre.
Mais le séjour dresdois du couple est écourté à cause de l’engagement de Wagner dans les milieux anarchistes. Dressé avec enthousiasme sur les barricades lors de l’insurrection révolutionnaire de mai 1849, il lui faut bientôt fuir pour échapper à la police et gagner Paris puis Zurich.
Suivent douze années d’exil pour le compositeur sans le sou, à l’écart du monde musical allemand et avec son épouse Minna en profonde dépression. Il prie son ami Franz Liszt de veiller à ce que son opéra Lohengrin soit joué à Dresde en son absence.
Influencé par l’orientalisme du philosophe Schopenhauer, Wagner devient végétarien et défenseur de la cause animale.
Hébergé dans la propriété du riche marchand et mécène Otto Wesendonck, Wagner s’éprend de son épouse Mathilde. Cet amour impossible, s’il nourrit la sensibilité romantique du compositeur, entraîne le départ de Minna pour Dresde et Richard s’installe à Venise.
Minna 1ère épouse de Wagner - en 1835
Mécénat et réussite grâce à Louis II de Bavière
La carrière et les finances du compositeur s’épanouissent quand Louis II devient roi de Bavière en 1864. Admirateur et amoureux de Wagner depuis l’enfance, ce jeune monarque de 18 ans le fait venir à Munich. En mécène, il règle les dettes considérables de Wagner resté dépensier par amour du luxe et des femmes.
Mais la liaison de Wagner avec Cosima, fille de Franz Liszt et épouse de Hans von Bülow, fervent partisan de Wagner et chef d’orchestre dans Tristan et Isolde, scandalise tout Munich.
Les Munichois considèrent que Wagner influence trop le roi Louis II, prêt à toutes les dépenses pour ce protégé qui vient de tomber en disgrâce avec une partie de la Cour. Contraint de l’éloigner de Munich, Louis II songe même à abdiquer pour suivre son héros en exil. Wagner l’en dissuade aussitôt.
Wagner part s’installer en Suisse près de Lucerne et produit alors son opéra Les Maîtres chanteurs de Nuremberg achevé en 1867.
Cosima Wagner 1877
Après son divorce, Cosima épouse Wagner en 1870 et le couple qui restera uni jusqu’à la mort du compositeur, aura au total trois enfants.
En 1871, Bayreuth est choisi par Wagner pour accueillir sa nouvelle salle d’opéra.
Pour financer le bâtiment, le compositeur entreprend une tournée de concerts à travers l’Allemagne et obtient aussi des soutiens, dont celui de la salonnière et baronne Marie von Schleinitz. Mais il lui faut une donation du roi Louis II en 1874, pour boucler le budget.
Le Palais ouvre ses portes en 1876 pour un festival qui est à la fois une remarquable réussite et un désastre financier que Wagner doit combler par une série de concerts à Londres.
Malade du cœur, Wagner décède à près de 70 ans, en laissant 43 œuvres musicales achevées.
Son épouse Cosima maintiendra le culte du maître pendant un demi-siècle au Festival de Bayreuth.
Un prodigieux bâtisseur qui dépasse sans cesse les bornes
En Richard Wagner s’illustre superbement la puissance constructive du Taureau (ascendant) qui, ici, devient ailé grâce l’influence aérienne et nomade du Gémeaux (Soleil).
L’air qui est indispensable pour faire circuler la musique, peut ici s’accrocher à la Terre et bâtir sans répit et sans repos, des chefs-d’œuvre solides, charpentés, qui se gravent à jamais dans le patrimoine musical humain.
Wagner porte en lui, du génie avant-gardiste, une énergie créatrice puissante, une persévérance à toute épreuve, le goût des voyages et déplacements.
(Uranus-Scorpion ; Mars-Verseau trigone à Vénus et Soleil ;
Saturne-Capricorne trigone à Vénus-Soleil ; axe Gémeaux-Sagittaire)
L’art et l’amour sont sa vie et font sa vie.
Déterminé dans ses actions, à la fois jouisseur et philosophe, il accueille la nouveauté qui se présente et ouvre avec puissance des voies d’avenir pour l’humanité.
Son œuvre musical et sa vie sentimentale bousculent les normes !
C’est inévitable pour ce génie de la musique qu’est Wagner.
Hommage à ce bâtisseur de cathédrales musicales !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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