Partie missionnaire en Polynésie en 1846,
après un an de voyage en bateau… elle voue sa vie aux plus pauvres !

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Marie-Françoise PERROTON
Devenue Sœur Marie du Mont Carmel

Née le 7 février 1796 à 7h du matin à Lyon 2e
(18 pluviose an IV de la République)
Selon acte n°34 – Archives de Lyon en ligne 1793-1796 – 2 E 21 – vue 6/67

 Décédée le 10 août 1873 aux Îles Wallis et Futuna (Polynésie)

 

 

Baroudeuse de la foi au cœur du 19e siècle

D’un milieu modeste mais instruite, elle baigne dans la religion…

Plus de 16 000 km et un an de voyage en bateau

Sous les Tropiques, l’accueil des missionnaires est glacial…

Prométhée de la foi auprès des plus pauvres

 

 

Baroudeuse de la foi au cœur du 19e siècle

Extraordinaire vie que celle de cette laïque qui s’expatrie à 49 ans pour évangéliser en Océanie.

En ce milieu du 19e siècle, cette aventure déjà audacieuse pour un homme devient carrément inimaginable pour une femme seule.

Tout aussi inimaginable est pour nous Européens du 21e siècle, de se représenter les conditions de vie de la population Wallisienne d’alors, confrontée à une misère extrême avec son lot de maladies tropicales et dans une immense précarité sanitaire.

Apôtre du féminisme chrétien, la petite institutrice largue ses amarres lyonnaises en 1845 pour aller passer le reste de sa vie auprès de ces insulaires au point d’en devenir emblème pour Futuna. 

Celle qui envie très tôt le sort des femmes missionnaires, sera finalement Sœur Marie du Mont-Carmel (Malia Kalameli) et se trouvera à l’origine des sœurs missionnaires de la Société de Marie très active en Océanie.

 

D’un milieu modeste mais instruite, elle baigne dans la religion…

D’ascendance modeste avec une mère brodeuse et un père successivement mercier, perruquier et colporteur, Marie-Françoise reçoit une bonne instruction dans une pension lyonnaise où on lui confie quelques responsabilités.

Avec sa mère devenue veuve, elle vit dans la famille Janmot dont le fils Louis deviendra un peintre réputé.  

Baignant dans un environnement religieux resté fort à Lyon malgré la Révolution, elle fréquente les jeunes intellectuels catholiques et compte de nombreuses amies dans la paroisse Saint-Nizier.

Femme très pieuse, elle s’investit dans la Propagation de la foi, œuvre fondée par Pauline Jaricot.

Et quand elle lit en 1843, dans les Annales de cette association, une lettre de Wallisiennes sollicitant « quelques femmes pieuses » pour les antipodes, elle se sent concernée d’autant qu’elle est désormais seule après le décès de sa mère en 1848.

 


Mgr Pierre Bataillon -Gravure tirée de l'ouvrage d'Emile Deschamps, les îles Wallis
(version néerlandaise De Wallis Eilanden publiée en 1886). Source : Wikipédia

 

Plus de 16 000 km et un an de voyage en bateau

Sans argent pour la traversée et sans le soutien des frères maristes qui freinent des quatre fers pour laisser partir des femmes dans cette région du Pacifique, Marie-Françoise Perroton parvient à s’embarquer au Havre le 15 novembre 1845.

Le lieutenant de vaisseau Auguste Marceau, qui convoie aussi des missionnaires maristes en Océanie, dira d’elle : Ce n’est pas une femme que j’ai emmenée, c’est un homme. Pendant tout le voyage, elle n’a pas fait paraître la moindre faiblesse.

Si donc c’est la volonté de Dieu que je parte, il vous dictera la réponse : Avait-elle écrit froidement et sans manière, à ce capitaine du navire.

 

Sous les Tropiques, l’accueil des missionnaires est glacial…

Débarquée à Wallis le 23 octobre 1846, cette laïque pionnière est accueillie très froidement par les missionnaires en place et Mgr Pierre Bataillon l’installe dans une case du village de Mata Utu.

Comptant sur la Providence divine et sa foi chevillée au corps pour mener sa mission d’évangélisation et d’aide, on imagine quelle force de caractère il lui a fallu pour affronter dès lors solitude et isolement.

Ignorant la langue wallisienne qu’elle apprendra auprès des jeunes filles venues vivre à ses côtés, elle y fonde une école et tente même d’instruire les femmes et d’améliorer leur vie quotidienne.

En 1854, installée à Futuna au cœur de la mission mariste, elle reprend seule ses activités jusqu’à ce que trois religieuses du Tiers-ordre de la Société de Marie viennent l’aider en 1858.

Elle devient alors religieuse sous le nom de Marie du Mont Carmel et dirige une communauté de 150 garçons et filles.

Paralysée dès 1869, elle décède en 1873.

Sa correspondance (1846-1873) est publiée en 1975.


(Mont Carmel-TOM, Lyon, 26.06.1859, MFP Lettre 10, §2).
http://www.smsmsisters.org/index.php?id=217

 

Sources documentaires :
- « Lyonnaises d’hier et d’aujourd’hui »
par Bernadette Angleraud, Marie-Christine Bôle du Chaumont, Jean Étèvenaux, Catherine Pellissier - Éditions Bellier - ouvrage offert par Marie-Édith et Jacques

http://www.smsmsisters.org/index.php?id=217
https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Fran%C3%A7oise_Perroton

 

 

Prométhée de la foi auprès des plus pauvres

Servir dans le sacrifice de soi et l’abnégation quels que soient les obstacles du chemin, ainsi se dessine le chemin de vie de Marie-Françoise Perroton, à partir de son thème astral de naissance.

 En Prométhée de la foi, il lui faut prendre en main sa destinée, en pionnière, à l’avant-garde de son temps, à son idée et en toute indépendance.

 Une fine et spirituelle intuition la guide.

Aussi, elle sait garder le cap sans fléchir devant l’adversité.

 Choisir la vie missionnaire en Océanie est juste à la mesure de son âme œcuménique et des défis hors des normes terrestres qu’elle a besoin de se donner pour se réaliser.

 Tel est son caractère… bien trempé et humaniste, tourné vers le service aux autres... aux plus simples et aux plus démunis.

 (Soleil et asc. au Verseau avec 5 planètes colorées par Pluton en secteur I ; Uranus en VII et en Vierge sextil à Neptune au Scorpion ; Vénus-Mercure en Poissons reçoivent un double trigone de Neptune ; Mars en IX carré à l’amas en I, mais sextil à Lune-Capricorne en XII)

 

Hommage à cette humaniste missionnaire qui a ignoré l’impossible !

 

 


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