Une vie turbulente d’évêque missionnaire en Océanie centrale au cœur du 19e siècle…

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Pierre BATAILLON

Né le 6 janvier 1810 à 22h à St-Cyr-les-Vignes Loire 42
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 Décédé le 10 avril 1877 à Wallis Océanie

 


Vitrail à l’effigie de Mgr Pierre Bataillon – église St Michael à Lapaha – île Tonga – source Wikipédia

 

Pendant 34 ans, à la tête de l’épiscopat d’Océanie centrale

En 1934, il débarque dans le Pacifique pour évangéliser Wallis

Après conflits et réconciliations, une alliance locale est trouvée

Attiré par le spirituel et l’exotique, il débarque dans le Pacifique

 

 

Pendant 34 ans, à la tête de l’épiscopat d’Océanie centrale

En ce début du 19e siècle, la papauté, soucieuse de répandre la foi catholique face aux protestants en Océanie, lance des missions d’évangélisation.

Dans ce contexte, la congrégation mariste de Lyon se trouve mandatée pour œuvrer dans l’immense région d’Océanie centrale dont Pierre Bataillon prend la tête dès 1843 et jusqu’à sa mort en 1877.

Mgr Bataillon, le bien-nommé a dû batailler ferme avec le roi Vaimua qui fait barrage à l’exercice de la religion chrétienne.

Le missionnaire mariste en fin politique, fait le choix stratégique de rester proche du souverain afin d’éviter une répression violente. Il faut dire qu’habitant chez le roi, il est traité comme son proche parent et se trouve donc obligé de s’acculturer au mode de vie Wallisien.

 

En 1934, il débarque dans le Pacifique pour évangéliser Wallis

Né dans la campagne forézienne d’un père propriétaire, Pierre Bataillon est ordonné prêtre en 1834 et, deux ans plus tard, il entre dans la Société de Marie.

La même année en 1936, avec les pères Pierre Chanel et Jean-Baptiste Pompallier, il embarque du Havre direction le Pacifique où les missionnaires arrivent à Wallis un an plus tard le 1er novembre 1837.

Là, ils ont la délicate mission d’évangéliser la population gérée par des chefs coutumiers, sachant que le roi en place interdit d’exercer la religion chrétienne.

Consacré évêque en 1843, Pierre Bataillon se retrouve à 33 ans en charge de l’immense vicariat apostolique d’Océanie centrale. Il gère les nouvelles missions des îles Fidji, Samoa et même l’atoll de Rotuma.

 


Portrait de Pierre Bataillon publié en 1888 – source Wikipédia

 

Après conflits et réconciliations, une alliance locale est trouvée

Ainsi, les relations entre chefs coutumiers et missionnaires sont ambigües et complexes. Conflits et réconciliations alternent. C’est le cas pour Pierre Bataillon et Vaimua qui ordonne des représailles contre les Wallisiens convertis, même si les maristes respectent les autorités coutumières, protégeant même le roi de complots.

Bataillon menace même de partir afin de faire pression sur le roi pour qu’il se convertisse.

Après moult rebondissements, les différents protagonistes conduits par leurs intérêts bien compris finissent par établir une alliance.

En quelques années, Pierre Bataillon parvient à convertir les principaux chefs de l’île et en 1840 tout Wallis devient catholique.

Bataillon y installe une véritable théocratie.

C’est dans ce contexte que Pierre Bataillon et les missionnaires maristes verront d’un mauvais œil l’arrivée en 1946 de Marie-Françoise Perroton, cette laïque intrépide venue prêter main forte à l’évangélisation de Wallis puis de Futuna.

Pierre Bataillon se démène pour son immense territoire à évangéliser.

Avec une douzaine de missionnaires, il installe partout des catéchistes locaux qui seront la relève, navigue d’île en île, visite Futuna, les Fidji, les Tonga et Rotuma, les îles Samoa…

Dès 1952, il entreprend à Apia, la construction de la première église en dur de l’archipel et pour cela fait des voyages à Sydney pour y chercher du matériel.

 


Son village d’origine lui rend hommage – source Wikipédia

 

 

Attiré par le spirituel et l’exotique, il débarque dans le Pacifique

 Mener un vaste projet inédit à l’autre bout du monde est fait pour attirer Pierre Bataillon.

 Il se sent une âme de voyageur dans des contrées exotiques et pour un haut idéal spirituel.

Ainsi, tout naturellement, il est volontaire pour l’immense tâche d’évangéliser des îles du Pacifique.

 Servir, avec persévérance, grande indépendance d’esprit et humanisme, est sa force.

 Habile tacticien animé d’une vision d’avenir, il est fort dans sa tête et dans les obstacles ainsi, il ne lâche jamais prise pour mener son œuvre jusqu’au bout.

En effet, de conflits en réconciliations, il parvient à un accord avec les autorités locales qu’il amène à la conversion.

 L’honneur d’être nommé évêque a dû combler cet homme de pouvoir, gestionnaire audacieux et entreprenant.

 (Trois planètes en Sagittaire dont Saturne maître du Soleil Capricorne ; Saturne conjoint à Neptune en III ; axe nomade Gémeaux-Sagittaire superposé à l’axe IV-X ;  ascendant Vierge avec Mercure conjoint au Soleil en Capricorne et recevant trigone de l’asc. ; Uranus/Scorpion omnipotent ; Jupiter/ Bélier maître du maître du Soleil en VIII)

 

Voilà un clin d’œil à un religieux convaincu, dévoué,
et à l’avant-garde de son temps !

 


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