Grande couturière française, femme d’affaires avisée, elle est une des premières à décrocher une renommée internationale dès la fin du 19e siècle. Une chanson de 1912 qui évoque… une biaiseuse chez Paquin passe son nom à la postérité.

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Jeanne PAQUIN
Née Jeanne Marie Charlotte BECKERS épouse d’Isidore JACOB dit PAQUIN

Le 23 juin 1869 à 16h30 à l’Île-Saint-Denis 93 Seine-Saint-Denis
Acte n° 24 aimablement transmis par la mairie de naissance

 Décédée le 28 août 1936 à 18h50 à Paris 7e
Selon acte n°1251 – Archives Paris en ligne – vue 8/21 – 7D203

 


http://jiovannadesignersproject.weebly.com/jeanne-paquin.html

 

Fonde sa maison de couture à 22 ans

Elle sait promouvoir et exporter ses créations

Un style d’avant-garde entre tradition et modernité

Bâtisseuse visionnaire imaginative et douée en affaires

 

 

Fonde sa maison de couture à 22 ans

C’est par une formation de modéliste que Jeanne Beckers débute dans la couture.

Mariée avec le grand couturier Isidore Jacob dit Paquin, elle ouvre en 1891, sa propre maison de couture à Paris, au 3, rue de la Paix. Jeanne Paquin a 22 ans. C’est le début d’une brillante carrière à la réputation internationale.

Le style de ses robes du soir inspiré du 18e siècle, la dentelle et la fourrure ornant ses modèles, lui confèrent une notoriété internationale.

Gravure de mode de 1915 - magazine Gazette du Bon Ton, par George Barbier.

 

Elle sait promouvoir et exporter ses créations

En précurseur, elle perçoit la nécessité d’assurer sa promotion. Ainsi, lors de soirées à l’opéra Garnier, elle vient entourée de ses mannequins et lors de grands prix équestres, elle organise de véritables défilés de mode.

Ce sont autant d’occasions mondaines idéales pour faire connaître ses créations auprès de l’élégante jet-set qui fréquente ces lieux.

En femme d’affaires avisée, elle a 27 ans quand elle transfère en 1896 son siège à Londres, tout en gardant sa succursale de Paris.

Puis, c’est en 1912 qu’elle ouvre à New-York, dans la Cinquième avenue, une boutique dédiée à la fourrure. La même année elle fait réaliser une villa à Saint-Cloud par l’architecte-décorateur Louis Süe.

Son entrain commercial la pousse à installer peu après deux nouvelles succursales à Madrid et à Buenos-Aires.

 

Un style d’avant-garde entre tradition et modernité

Elle est la première grande couturière à recevoir en 1913, la croix de la Légion d’honneur.

Si Jeanne Paquin s’inspire largement du passé, elle s’adapte tout aussi bien à la modernité et propose un modèle de tailleur adapté à la civilisation du métro parisien imaginé par Fulgence Bienvenüe et inauguré en 1900.

Et à la veille de la Première Guerre mondiale, elle imagine une robe intermédiaire entre le tailleur et le costume.


Tableau « Cinq heures chez Paquin » de Henri Gervex – 1906 – qui immortalise la boutique Paquin


Robe Jeanne Paquin illustrée par
George Barbier dans la Gazette du Bon Ton, en 1914.

 

Une chanson La Biaiseuse de 1912 de Léo Lelièvre, reprise par Annie Cordy et Marie-Paule Belle (Je suis biaiseuse chez Paquin), immortalise la Maison Paquin.

 

 

Bâtisseuse visionnaire imaginative et douée en affaires

En fine stratège, cette visionnaire à l’imagination originale a un sens des affaires incomparable.

En outre, elle se fait bâtisseuse experte, marquée par la réussite qu’elle obtient à force d’initiatives minutieusement calculées.

En gestionnaire calculatrice, il lui faut aussi travailler et entreprendre en grand et faire ce qui ne s’est encore jamais fait. Cet esprit avant-gardiste la pousse à installer des succursales dans différents pays.

Créatrice à l’énergie démiurgique et avec une fine intuition, elle perçoit avant tout le monde, ce que la mode peut apporter à la femme dans un mélange de tradition et de modernité.

  

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

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