Fulgence Marie Auguste BIENVENÜE
Né le 27 janvier 1852 à Uzel près l’Oust 22 Côtes d’Armor,
à 23h30 (onze heures et demie du soir)
selon acte de naissance
décédé le 3 août 1936 à Paris 17e
Ingénieur des Ponts et Chaussées et militaire, il consacre 35 ans de sa vie pour le métro de Paris.
Colonel de réserve d’un régiment du génie, dès 1895 on lui confie le projet de métro dont il mène l’étude jusqu’en 1898. Il y a urgence car Paris n’est qu’un immense embouteillage et un immonde cloaque. Le crottin jonche les rues car le principal moyen de locomotion est le cheval.
On inaugure petitement le métro le 19 juillet 1900. En effet, le Préfet de Police Lépine a jugé plus prudent de choisir un jour ordinaire car on redoute une catastrophe : asphyxie des passagers, effondrement du tunnel… Pour représenter l’Etat, il n’y a ni Président de la République, ni Président du Conseil mais seulement le ministre des Transports Publics. Il faut dire aussi qu’il y a eu des litiges financiers entre l’Etat et la Ville de Paris dans les dernières années.
Pourtant le métro est lancé et connaît un succès inouï dès les premiers jours.
« Après 7 ans de travaux qui éventrent la ville, le métro, financé par un millionnaire belge, le baron Empain, émerveille et terrifie les Parisiens. » Il faut dire que ceux-ci ont déjà été traumatisés par les gigantesques travaux du baron Haussmann.
« Le métro, c’est l’enfer, les Parisiens ne sont pas des taupes, ils ne descendront pas dans ce trou. » prédisent les détracteurs du projet.
Cependant pour cet exploit, Fulgence Bienvenüe devient « Officier de la Légion d’Honneur ».
A la guerre de 14-18, il désire servir dans l’Armée mais il est jugé plus utile à son poste d’ingénieur.
Le 2 août 1914, alors qu’il a 62 ans, il veut être mobilisé ! Sa demande est refusée et ainsi il peut continuer ses travaux du métro. Quand la « Grand Croix de la Légion d’Honneur » lui est décernée par le Maréchal Foch en 1926, la presse reste muette car elle est depuis toujours hostile au métro.
Fulgence Bienvenüe, grand responsable des travaux du métro avait eu un bras sectionné en tombant d’un train.
Malgré ce handicap, il demeure un travailleur acharné car il prend sa retraite le 6 décembre 1932, à près de 81 ans !
L’année suivante, le conseil municipal de Paris à l’unanimité décide de donner son nom à la station et à la place du Maine.
Ses obsèques en 1936 sont occultées par celles de l’aviateur Louis Blériot – pionnier de la traversée de la Manche en 1909.
(Source : logiciel AUREAS AstroPC)
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