1er humain sauvé de la rage grâce à Pasteur !
Un extraordinaire destin lié pour la vie à l’œuvre du savant.

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Joseph Jean-Baptiste MEISTER

né le 21 février  1876 à 23h à Paris 18e
Selon acte n°685 – Archives de Paris en ligne – V4 E 4942 - vue 27/31

 Décédé le 24 juin 1940 à 8h à Paris 15e
Selon acte n°2501 – Archives de Paris en ligne – 156D383 - vue 5/20

 

 

De la renommée de cette vaccination naîtra l’Institut Pasteur

Le 6 juillet 1885, Joseph et sa mère débarquent chez Pasteur

À 36 ans, il devient gardien de l’Institut Pasteur

Si Meister avait résisté 24h de plus à sa dépression, tout s’arrangeait.

Un précurseur bienvenu pour le savant Pasteur

 

 

De la renommée de cette vaccination naîtra l’Institut Pasteur

Cet enfant alsacien de 9 ans, est le 1er cas de vaccination antirabique que Pasteur publie.

Pour avoir créé en 1885 le vaccin contre la maladie mortelle de la rage, le chimiste et biologiste Louis Pasteur en héritera une notoriété mondiale et de nombreuses distinctions.

Mais derrière cette grande victoire médicale, se cache le nom des 1ers sujets humains vaccinés que sont Joseph Meister et Jean-Baptiste Jupille.

Estimant que le vaccin avait sauvé Joseph Meister, Louis Pasteur et son équipe réalisent dans l’année qui suit plus de 350 inoculations qui ne sont pas toutes efficaces.

Malgré scepticisme et critiques de certains spécialistes sur la vaccination de Meister, cet évènement permet de lancer une souscription qui aboutit à créer l’Institut Pasteur.

 

Le 6 juillet 1885, Joseph et sa mère débarquent chez Pasteur

Un an après sa naissance à Paris, Joseph Meister avec sa fratrie et sa famille repartent en Alsace - leur région d’origine - où son père Antoine Meister s’installe comme boulanger-pâtissier à Steige dans le village natal de son épouse passementière.

Sur le chemin de l’école le 4 juillet 1885, Joseph alors âgé de 9 ans est mordu par le chien de l’épicier du village voisin qui attaque aussi son maître. L’animal considéré comme enragé est abattu par des gendarmes.

L’enfant blessé par 14 morsures est amené chez le docteur qui nettoie les plaies et conseille à sa mère Angélique de l’emmener à Paris.

Désespérée, la voilà débarquée dans la capitale à la recherche d'un certain Louis Pasteur, un scientifique qui aurait, selon les dires, mis au point un "remède" contre cette maladie. Non sans mal, elle parvient jusqu’à lui.

Là, l’examen par les médecins Alfred Vulpian et Jacques-Joseph Grancher le 6 juillet 1885 laisse penser que l’enfant va contracter la rage qui équivaut à une mort quasi-certaine.

Devant l’insistance de Mme Meister, Pasteur accepte d’expérimenter son vaccin sur le jeune Meister qui reçoit pendant 10 jours du 6 au 16 juillet par le professeur Grancher une injection journalière chaque jour plus forte.

Le garçon ne développe pas la maladie.

Ainsi, ce traitement est le 1er cas de vaccination antirabique d’un sujet humain publié par Pasteur.

 


Joseph Meister vers 1885

 

À 36 ans, il devient gardien de l’Institut Pasteur

A noter que le vaccin est en principe préventif et non curatif, mais la lenteur de dissémination dans l’organisme du virus de la rage lui laisse cependant ici le temps d’agir après infection.

Retourné en Alsace, Joseph Meister accomplit à 20 ans son service militaire dans l’armée allemande. A son retour, comme son frère a pris sa place au sein de la boulangerie familiale, il ne peut travailler avec son père.

Embauché par un boulanger de Villé, il en épouse bientôt la fille Élisa Klein le 24 novembre 1903.

Il devient héritier du commerce en 1908, mais l’affaire décline et Joseph Meister songe en 1912 à solliciter l’Institut Pasteur qui lui trouve un emploi dans l’un de ses laboratoires parisiens.

À cette époque, dans le cadre de son travail, il se fait mordre par un cobaye enragé et obtient d’être à nouveau vacciné avec succès, mais à l’insu du savant afin de ne pas aggraver encore les tracas subis alors par Pasteur

Meister échappe à l’enrôlement dans l’armée allemande pendant la Première Guerre mondiale et devient en 1918, gardien de l’Institut.

 

Si Meister avait résisté 24h de plus à sa dépression, tout s’arrangeait.

13 Juin 1940, la France est occupée et les Allemands s’approchent de Paris. Joseph pousse son épouse et ses deux filles, contre leur gré, à partir se mettre à l’abri. Une dizaine de jours plus tard, avec la capitulation de la France et l’armistice, arrivent de fausses nouvelles qui font croire à Meister que sa femme et ses filles sont mortes sous les bombardements ennemis.

Terriblement affecté par la défaite française et s’estimant responsable de la disparition de sa famille, il se suicide au matin du 24 juin. Le soir même, Mme Meister et ses filles rentrent à l’Institut Pasteur et apprennent sa mort.

Eugène Wollman, médecin chercheur à l’Institut, note dans son journal : Si Meister avait résisté 24h de plus à sa dépression, tout s’arrangeait.

 

 

Un précurseur bienvenu pour le savant Pasteur

Le déroulé de l’existence de Joseph Meister illustre bien l’axe vie-mort représenté par le Scorpion et le Taureau.

Une confrontation qui le suivra tout au long et jusqu’au terme de sa vie.

 Marqué par l’ambiance aquatique des Poissons et du Scorpion, il a pu passer de l’alchimie du pain de sa boulangerie  à celle des laboratoires de biologie de Pasteur.

 Réceptif à l’environnement de son époque, Meister est le précurseur utile et précieux pour le scientifique Pasteur.

 Menacé tôt par le risque de mort (Scorpion), cet intuitif est équipé pour faire triompher la vie
(Neptune et Pluton/Taureau).

Mais on peut penser que l’impulsivité d’un Mars/Bélier renforcée par l’attrait mortifère cher au Scorpion lui a joué un sale tour dans son suicide précipité.
(Ascendant Scorpion avec Mars/Bélier conjoint à Neptune en VI et Pluton/Taureau en VII ; Soleil/Poissons conjoint à Saturne/Verseau en IV ; Neptune/Taureau et Jupiter/Sagittaire en I)

 

 

Pasteur et Meister un croisement de destinées au profit du genre humain !

 

 


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