« Le Maitron » c’est lui !
À travers son dictionnaire, cet « historien-militant » fait référence dans l’histoire du mouvement ouvrier français.

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Jean MAITRON

Né le 17 décembre 1910 à 5h05 à Sardy-lès-Épinay 58 Nièvre
Selon acte n°12 – source Didier Geslain et fichier Auréas

 Décédé le 16 novembre 1987 à Créteil Val-de-Marne 94

 

 

« Le Maitron », un patronyme devenu commun !

De la chaire d’instituteur… à celle de l’université

Un Prix Jean Maitron est créé en 1996

Metteur en scène des acteurs du mouvement social ouvrier

 

 

« Le Maitron », un patronyme devenu commun !

Voilà un nom de la trempe des Gaffiot, Bled, Larousse, Godillot, Opinel, Massicot, Barrême…  qui sont autant de créateurs dont le nom est devenu commun.

Pour avoir enfanté le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français(*), Jean Maitron voit son patronyme devenir lui aussi un nom d’usage attaché à son ouvrage qui fait référence pour tout historien.

Bel exemple de création qui dépasse en notoriété son créateur !

Habité par une double passion historienne et militante, il est pionnier de l’histoire ouvrière en France, qu’il fait entrer à l’université et lui donne ses bases archivistiques.

En 1949, il contribue à fonder l’Institut Français d’Histoire Sociale (IFHS) et décroche l’année suivante le doctorat ès lettres avec pour sujet de thèse : l’histoire du mouvement anarchiste en France avant 1914.

(*) En fait, le Maitron ce grand œuvre, est le nom d'usage d'un ensemble de dictionnaires biographiques du mouvement ouvrier qui rassemble aujourd’hui 200.000 biographies et parcours de vie militante.

 

De la chaire d’instituteur… à celle de l’université

Remarquable est le parcours de vie de Jean Maitron « historien-militant » qui débute comme instituteur en 1936 pour terminer sa carrière en 1976 à l’Université de Paris 1, après un détachement au CNRS et un poste de maître-assistant à la Sorbonne avec mission de fonder le Centre d’histoire du syndicalisme en 1966.

Né de parents instituteurs et d’ascendance communiste, libertaire et anticléricale, Jean Maitron a 20 ans quand il adhère au Parti Communiste Français dont il s’éloigne trois ans plus tard en 1933 après un voyage « consternant » en URSS, avant de le quitter définitivement en 1939.

Après un bref passage au Parti trotskiste français, il se rapproche durablement de la Révolution prolétarienne, une revue syndicaliste révolutionnaire.

Toutefois, son contentieux avec le PC est si marqué qu’il s’abstient de participer à la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, tout en prenant part à des actions en faveur des enseignants victimes de répression et pour évacuer en province des enfants parisiens.

 

Un Prix Jean Maitron est créé en 1996

Selon l’historienne Michelle Perrot,  Jean Maitron se fait historien reportant ainsi sur l’histoire ouvrière ses espérances politiques déçues mais non reniées.

Son épouse Marcelle Gourdon, licenciée en histoire-géographie, l’accompagne dans ses travaux de recherche.

Bien qu’historien de l'anarchisme, il ne se considère pas anarchiste pour autant.

A son décès en 1987 son œuvre est poursuivie par son adjoint Claude Pennetier à la tête d’une équipe.

Créé en 1996 le Prix Jean Maitron décerné chaque année, couronne un mémoire de master en sciences humaines d’un étudiant(e) dont les travaux prolongent l’œuvre de Jean Maitron.

 

Sources documentaires :
https://maitron.fr/
https://www.geneastar.org/celebrite/maitronjean/jean-maitron
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Maitron

 

 

Metteur en scène des acteurs du mouvement social ouvrier

Passeur et fouineur d’histoire, pourrait résumer le tempérament de Jean Maitron à partir de son thème astral inspiré à la fois par le Scorpion et le Sagittaire.

Le premier signe fort curieux est habile à explorer en profondeur les soubresauts de l’histoire humaine tandis que le second est fait pour établir des liens, créer des contacts, diffuser des connaissances et organiser des œuvres d’envergure.

 Habité par une fibre humaniste doublé d’un goût pour l’histoire, Jean Maitron semble né pour mettre en scène un hommage aux oubliés et méconnus que sont les acteurs du mouvement social et ouvrier français.

 (Soleil-Vénus/Sagittaire en II, Ascendant Scorpion avec Jupiter/Scorpion en XII ; Mars/Scorpion en I et Pluton/Gémeaux avec Lune/Cancer en VII ; ascendant sextil à Uranus en II)

 

Hommage à Jean Maitron fondateur d’un « Panthéon à la gloire du monde ouvrier ».

 

 

Merci à Claude Latta historien et auteur dans « Le Maitron ».

 


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