Charles Herbert LIGHTOLLER
Né le 30 mars 1874 à Chorley /Lancaster Royaume-Uni
Heure de naissance inconnue
Décédé le 8 décembre 1952 à Richmond près de Londres
Un parcours de vie qui dépasse la fiction
Lightoller survit en s’accrochant à un canot chaviré
D’une péripétie à l’autre lors de ses 2 premiers voyages en mer…
A 14 ans, il double le cap Horn et ses icebergs
De la voile… à la vapeur qui est en vogue…
Un conquérant bâtisseur qui n’a pas froid aux yeux !
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Un parcours de vie qui dépasse la fiction
Le déroulé de sa vie s’écrit à la façon d’un roman d’aventures avec en point d’orgue son extraordinaire survie lors du naufrage du Titanic.
Naufragé sur une île déserte de l’océan Indien, chercheur d’or et cow-boy dans les prairies canadiennes, officier du Titanic, capitaine de torpilleur pendant la Première Guerre mondiale, directeur d’une pension de famille, éleveur de volailles, espion à temps partiel, spéculateur immobilier… tel est l’aperçu des diverses activités de cet intrépide touche-à-tout.
En 1940, Lightoller participe avec son bateau à l’évacuation de Dunkerque et sauve ainsi 130 soldats britanniques.
Après la Seconde Guerre mondiale, il gère un petit chantier naval, Richmond Slipways à Londres qui construit et répare des vedettes pour la police fluviale.
Lightoller a survécu à bord du canot pliable B qui flottait retourné et qui a été retrouvé par les marins du Mackay-Bennett, navire affrété par la White Star Line pour repêcher les dépouilles des victimes du Titanic.
Lightoller survit en s’accrochant à un canot chaviré
L’histoire rocambolesque de cet aventurier resterait méconnue s’il ne s’était trouvé dans sa vie de marin, second officier sur le prestigieux Titanic fièrement lancé le 10 avril 1912 à travers les flots de l’Atlantique Nord.
Baroudeur sur mer et sur terre, il va vivre sur ce transatlantique, le plus inoubliable de sa vie d’aventurier trompe-la-mort.
Quand se produit la collision avec l’iceberg le 14 avril à 23h40, Lightoller est sur le point de s’endormir. Il a fini son quart à 22 heures non sans avoir fait avertir les veilleurs du nid-de-pie sur d’éventuels champs de glace.
Lorsque le bateau coule et après réunion du commandant Smith et ses officiers, Lightoller est chargé de diriger l’évacuation des canots du côté bâbord du navire.
Retourné sur le navire après avoir laissé sa place à un autre dans un canot, une lame le précipite à la mer jusqu’à une embarcation renversée. Il restera coincé sous l'eau jusqu'à ce qu'une explosion de chaudière le libère. Il survit en s'accrochant à un radeau chaviré, puis en étant repêché par un autre canot.
Il est le dernier rescapé à monter sur le Carpathia à 8h10.
Il est de fait l'officier le plus gradé à avoir survécu à cette catastrophe.
Peu après, il quitte la White Star Line devant le peu d’opportunités d’avancement.
Lightoller sur le Titanic en compagnie du 1er officier Murdoch le 11 avril 1912
D’une péripétie à l’autre lors de ses 2 premiers voyages en mer…
Fils d’une famille qui a fait fortune dans l’industrie du coton, Charles Lightoller est un élève aussi brillant et doué qu’indiscipliné et ingérable.
Quand du haut de ses 13 ans il annonce son intention de devenir marin, sa famille accepte à sa grande surprise. Plus tard dans ses mémoires, il considère que ses proches sont alors trop heureux de se débarrasser de lui.
En 1888, le voilà embarqué à 14 ans pour son 1er voyage en mer qui durera près d’un an sur le Primerose Hill, un quatre-mâts de 2 500 Tonnes.
Dur-dur l’apprentissage de mousse sur un navire à cette époque !
Outre les dangers de la mer, il faut crapahuter dans les mâts sans craindre le vertige, découvrir les joies du mal de mer, lutter contre les inévitables rats et cafards sans compter les maladies et la faim, au point que l’occupation favorite consiste à chaparder de la nourriture pour améliorer l’ordinaire.
Primerose Hill, voilier quatre mâts où Lightoller fait son apprentissage
A 14 ans, il double le cap Horn et ses icebergs
Doubler le redoutable cap Horn et ses icebergs menaçants fait partie de ce voyage initiatique qui, loin de dégoûter notre moussaillon, l’incite à reprendre la mer l’année suivante.
1889, le voilà à bord du Holt Hill où les péripéties sont nombreuses : un homme tombe à la mer et se noie. Dans une tempête un mât s’écroule sur le pont à quelques mètres de Lightoller et de ses camarades.
Après réparation à Rio de Janeiro, le Hot Hill reprend la mer direction Calcutta.
Quinze jours plus tard, la variole touche les membres d’équipage et plusieurs en meurt. Après une quarantaine au Cap, le navire reprend sa route mais une tempête le précipite sur les rochers de l’île Saint-Paul au beau milieu de l’océan Indien.
L’équipage réfugié sur l’île totalement déserte parvient à trouver de l’eau de source et se nourrit d’écrevisses, de saumon et de manchots.
Un matin, au bout de 8 jours, un navire le Coorong alerté par la fumée de leur feu vient les secourir et les débarque à Adélaïde pour le Noël 1889.
La dernière affectation de Lightoller au sein de la White Star est le Celtic.
De la voile… à la vapeur qui est en vogue…
D’un voilier à l’autre et après quatre années en mer, Lightoller réussit haut la main le certificat de deuxième officier.
Puis, sa vie de bourlingueur l’amène à connaître un incendie de soute dû au chargement de charbon du navire avant d’accoster à Bahia Blanca où son périple dans la pampa lui vaut d’être arrêté à tort comme meurtrier puis libéré par le consul britannique.
Au fil de ses périples, il découvre que les voiliers, supplantés par les vapeurs, ne suscitent plus l’admiration des foules à l’arrivée au port.
Lui qui aime travailler avec le vent dans les voiles, s’engage à contrecœur sur les paquebots à vapeur plus en vogue.
Mais, nourriture et salaire y sont meilleurs.
En Côte d’Ivoire, il est donné pour mort d’abord par noyade lors d’un accostage dangereux puis à cause du paludisme. Finalement, à chaque fois il survit.
Estimant avoir eu son lot d’aventures maritimes, Lightoller décide en 1898 de tenter sa chance sur terre, dans la ruée vers l’or au Canada puis gardien de troupeau…
De retour à la mer et nanti du diplôme de capitaine, il lorgne du côté des transatlantiques. À bord du Knight Companion, il navigue dans la mer des Caraïbes, manque de chavirer dans une tempête puis revient entier à Liverpool.
Le 20e siècle déroule ses premiers mois et Lightoller qui semble avoir vécu mille vies n’a pourtant que 25 ans. Dès lors, il décide de trouver enfin un véritable emploi où faire carrière.
Engagé par la White Star Line, il se retrouve second officier à bord du prestigieux Titanic lancé en 1912 à la conquête de l’Atlantique Nord.
Au début des années 1930 et sur incitation de son épouse, il écrit ses mémoires : « Titanic » and Other Ships.
Après tant de péripéties, ce baroudeur sur mer et sur terre meurt à 78 ans de problèmes cardiaques.
Un conquérant bâtisseur qui n’a pas froid aux yeux !
Sans heure de naissance, l’approche du caractère de Charles Lightoller est succincte.
Cependant, on peut en dessiner quelques contours.
Poussé par le feu ardent du Bélier, qui héberge 3 planètes dont le Soleil trigone Uranus, il est un intrépide conquérant bâtisseur, novateur et indépendant.
Toujours prêt et déterminé pour se lancer à l’assaut des obstacles, ce débrouillard affronte avec énergie les affres du danger et de la mort sans lâcher prise et au final pour servir l’humain.
Habile à gérer et transformer la matière au travers de ses multiples activités, il a un pied dans l’au-delà tout en gardant l’autre bien enraciné à la terre et accroché à la vie.
(Mars maître du Soleil/Bélier est en Taureau, conjoint à Neptune et Pluton exalté au Bélier).
Un trompe-la-mort humaniste, médiatisé par le Titanic !
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