Paul Hippolyte LEMONNIER
Né le 3 mars 1836 à 4h du matin à Sorèze 81 Tarn
Selon acte n°19 AD81 en ligne
Décédé le 29 juin 1894 à 17h à Bougival Yvelines 78
selon acte n°31 - AD78 en ligne - 4 E 4694 - vue 44/253
Participe à la construction du premier phare de la Tour
Conçoit un éclairage pour les navires
Un homme de bien
Un scientifique avant-gardiste au caractère bien trempé |
Participe à la construction du premier phare de la Tour
Gustave Eiffel, dès la mise en route du projet de la Tour, songe à installer un foyer électrique à son sommet, pour répandre alentours une agréable lumière. Sur un cercle de 1.000 mètres de diamètre, il s’agit d’apporter suffisamment de lumière pour permettre la lecture d’un imprimé, dans le parc avoisinant.
Pour cela il consulte un constructeur réputé de phares et matériels électriques, Sautter où travaille Lemonnier.
Ces constructeurs estiment qu’il faut 48 lampes d’inégale intensité, disposées sur trois étages autour de la lanterne supérieure, et en éclairant trois zones concentriques.
L’industrie électrique en est à ses débuts, mais Lemonnier, ingénieur polytechnicien talentueux et novateur, prend une part importante à son développement. Et pendant une vingtaine d’années passées au service de Sautter, il contribue activement à la réputation de cette entreprise, malgré les embûches que rencontrent les novateurs de sa trempe.
Frappé des avantages exceptionnels de la machine de Zénobe Gramme, inventeur de la dynamo, il en organise la fabrication.
Conçoit un éclairage pour les navires
Lors d’un voyage sur place en 1884, Lemonnier étudie l’éclairage du canal de Suez. Il en dirige les essais qui conduisent la Compagnie du canal à permettre la navigation de nuit aux navires munis des projecteurs nécessaires à l’éclairage de leur route.
A partir de 1887, les projecteurs Sautter et Lemonnier sont loués par la Cie Worms aux bateaux qui traversent le canal de Suez.
Ce service rendu par Lemonnier se révèle des plus appréciables car il aboutit à doubler la capacité de transit du canal.
Lemonnier prend part aux Expositions universelles de 1878 et 1889, ainsi qu’à l’Exposition de l’électricité de 1881.
Estimé et respecté pour ses compétences et ses qualités morales, il est choisi pour présider le Syndicat des industries électriques et la Société internationale des électriciens.
Un homme de bien
A son décès en 1894, il est qualifié d'« homme de bien ».
Voici en bref, le parcours de Paul Hyppolite Lemonnier, qui, par son génie, a donné de la lumière à ses contemporains, à l’image de ses parents Charles et Elisa Lemonnier, qui ont dédié leur vie à aider les plus démunis et à dispenser la lumière de la connaissance en créant la première formation professionnelle pour les femmes.
Un scientifique avant-gardiste au caractère bien trempé
On peut qualifier Lemonnier d’esprit scientifique avant-gardiste ouvert en grand sur le monde. D’autant plus que son génie et sa perspicacité s’appuient sur une intuition et une curiosité naturelles.
Explorer les mystères de l’énergie électrique et rechercher les avancées utiles pour l’avenir de la collectivité est ce qui l’intéresse le plus.
Doué pour découvrir la solution à tout problème qui se présente, les missions de grande envergure sont pour lui. Organisé, clairvoyant et enthousiaste, il attire chance et réussite et sa force de caractère lui donne l’étoffe du bâtisseur de cathédrales.
Sérieux, compétence et rigueur en font un ingénieur de référence qui inspire confiance et respect. Tout orienté vers son travail de scientifique et son sens du devoir, il impressionne par la qualité et la sobriété de son propos, qui laisse peu de place à l’expression sentimentale.
Paul Hippolyte Lemonnier est le bel exemple du scientifique inventif qui œuvre pour le devenir humain.
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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