Charles LEDOUX
Né le 27 octobre 1892 à 3h du matin à Pougues-les-Eaux 58 Nièvre
Selon acte n°23 – AD58 en ligne – 2 Mi EC401 – vue 107/209
Décédé le 21 mai 1967 à 8h à Paris 13e
Selon acte n°1580 – Archives de Paris en ligne – 13D 445 – vue 29/31
Ledoux, un fort sur le ring dès l’âge de 17 ans
… avec sa figure de timide jouvenceau, le voilà champion d’Europe entre 1919 et 1923
Du ring à la mairie de sa ville natale
Fin tacticien à l’esprit combatif, volontaire et dominateur |
Ledoux, un fort sur le ring dès l’âge de 17 ans
Petit et trapu, avec ses 1.53 m pour 53kg, large de tronc et jambes fines, il est réputé formidable batailleur, au punch redoutable pour sa catégorie de poids.
Attentif à sa condition physique, il fait sa gymnastique aux Jardins des Tuileries et deux séances hebdomadaires de musculation en plus de son entraînement de boxe.
Né d’un père vigneron et venu de son Nivernais natal, à 13 ans il débarque à Paris comme apprenti cuisinier. Intéressé par la lutte, il participe aux championnats de lutte de la Boucherie dès l’âge de 15 ans.
Ayant découvert la boxe anglaise par un ami, il s’illustre rapidement dans ce sport, habitué qu’il est à se confronter à des plus lourds que lui.
Monté 19 fois sur le ring en 1909, il affiche un palmarès prometteur de 17 victoires par KO, une victoire aux points contre Georges Gaillard et une défaite aux points contre Georges Carpentier.
Petit Apache ou Cuisinier Boxeur font partie de ses surnoms.
Sa notoriété se répand dans la capitale où il attire l’attention du Wonderland (salle et école de boxe anglaise fondée par Théodore Vienne et Robert Coquelle).
Il est vite surnommé Knockout pour ses multiples victoires avant la limite.
… avec sa figure de timide jouvenceau, le voilà champion d’Europe entre 1919 et 1923
Ayant battu tous les boxeurs français de sa catégorie et champion de France dès l’âge de 19 ans, on lui propose de prestigieuses rencontres contre des boxeurs britanniques. Dès lors, il devient champion international d’avant-guerre (1911-1914).
A son propos, la presse titre en 1912 :
Cuisinier, boxeur et frappeur redoutable, il est concurrent sérieux au titre de champion du monde… petit bonhomme pas plus haut qu’une botte… avec sa figure douce de timide jouvenceau que rien n’effraie…
Dans L’Auto, Géo Lefèvre le décrit comme un destructeur et Léon Sée loue la puissance de ce jeune boxeur qui décroche des titres de champion d’Europe entre 1919 et 1923.
A 20 ans, Charles Ledoux abandonne son métier de cuisinier pour se consacrer à la boxe anglaise.
Du ring à la mairie de sa ville natale
Dans une confrontation attendue depuis plusieurs années avec Eugène Criqui en 1922, Ledoux est mis KO.
Champion d'Europe incontesté des poids coqs (bantams), Charles Ledoux met un terme à sa carrière en 1926 sur un bilan de 103 victoires, 29 défaites et 6 matchs nuls.
Nommé conseiller municipal de sa ville natale en 1925, le célèbre pugiliste en devient maire en 1941.
Il est l'auteur de La Boxe, précédée de l'historique de la boxe, par Jacques Mortane publié à Paris entre 1910 et 1940.
Match de boxe entre Charles Ledoux et Digger Stanley à Dieppe le 23 juin 1912
Fin tacticien à l’esprit combatif, volontaire et dominateur
Sous l’emprise marquée du Scorpion soutenu par la Vierge, Charles Ledoux est un rusé stratège doublé d’un organisateur précis, calculateur et volontaire, qui ne lâche rien.
Doté d’une force dominatrice, il est un redoutable tacticien au combat, sous une apparente fragilité et infériorité physique.
Ces caractéristiques physiques renforcent sa détermination et sa combativité naturelle.
Petit bonhomme à la figure douce, ce timide jouvenceau s’est appliqué à dominer sur le ring, grâce à son intelligence tactique, son intuition naturelle et un esprit avant-gardiste.
Que cette vignette fasse revivre ce grand du ring européen !
(Logiciel AUREAS AstroPC Paris)
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