Restituer par la peinture, l’infinie richesse des fleurs et des fruits est la spécialité de cet artiste qui forma aussi le peintre prodige Théodore Levigne.

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Jean-Pierre LAŸS

Né le 12 novembre 1825 à 3h du matin à Saint-Barthélemy-Lestra Loire 42
Selon acte figurant sur les AD42 en ligne – vue 120/145 – 3NUMEC 3/3 E 203_3 1820-1826

Décédé le 18 décembre 1887 à Ecully Rhône 69

 

 

Il devient domestique du peintre Simon Saint-Jean, son mentor

Ayant quitté Saint-Jean, il devient célèbre et riche

Il admirait sa fleur, la cueillait, l’étudiait, la « savait »

Fleurs et fruits sont magnifiés sous son pinceau

 

 

Il devient domestique du peintre Simon Saint-Jean, son mentor

Son père est agriculteur et la famille compte treize enfants, tous occupés à travailler à la ferme au lieu d’aller à l’école.

Cependant, l’instituteur remarque l’intelligence vive de Jean-Pierre qui ira finalement en classe où la lecture est son fort tandis que l’écriture ne l’intéresse guère. Il aime surtout dessiner. Considérant ce talent, le curé envoie ses croquis au peintre lyonnais Simon Saint-Jean qui reconnaît le don du jeune garçon âgé de 12 ans. Mais la famille n’a pas l’argent pour payer les cours du maître.

En 1841, Jean-Pierre Laÿs qui a 16 ans devient le domestique du grand peintre, tout en continuant à peindre à la gouache et à l’aquarelle, l’huile étant trop coûteuse. Saint-Jean et son épouse se prennent d’affection pour le jeune homme, sérieux, travailleur, curieux et observateur.

Sur conseil de son mentor, Laÿs présente à un salon, un tableau Grappe de raisins qui est médaillé et vendu 200 francs.

Bientôt, l’ennui s’installe d’autant que Saint-Jean lui interdit la peinture à l’huile. L’élève quitte le maître en 1852.

 

Ayant quitté Saint-Jean, il devient célèbre et riche

C’est le début d’une carrière reconnue pour le jeune peintre qui sera riche et ses œuvres cotées. L’artiste est doué et la mode est à la fleur.

Par son sens aigu de l’économie, il renonce à quitter Lyon.

Théodore Levigne fait son apprentissage chez lui.

Quand Saint-Jean décède en 1860, Laÿs éprouve une grande peine.

Médaillés en France et à l’étranger, ses tableaux connaissent un grand succès, notamment La Vigne à la croix, la Vierge aux roses…

Et quand en 1872, au Salon de Lyon, Laÿs célèbre, n’obtient du jury que la médaille de bronze, il adresse une lettre véhémente au secrétaire de l’exposition pour cet outrage né de la jalousie d’incapables à qui il promet la honte tandis que lui-même aurait l’estime des gens honnêtes et éclairés…. (13 novembre 1873)

 

Il admirait sa fleur, la cueillait, l’étudiait, la « savait »

Devenu célèbre peintre des fleurs, on dit qu’il admirait sa fleur, la cueillait, l’étudiait, la « savait » pour la rendre aussitôt dans son entière et juste réalité.

Au faîte de sa gloire, il parvient à réaliser son grand projet : rendre hommage à son maître Saint-Jean. Surmontant maints problèmes, refus, obstacles, un buste en bronze est érigé à Millery (Rhône) en 1885.

En 1886, comme un pèlerinage artistique de fin de vie, il se rend en Italie, dans les lieux qui le subjuguent (Florence, Rome, Pise, Vatican, Naples…) où vécurent les grands maîtres comme Michel-Ange, Raphael…

A son décès, en 1887 à Ecully, il est inhumé dans son village natal où il s’était fait édifier un tombeau.

 

Fleurs et fruits sont magnifiés sous son pinceau

Avec son âme d’artiste précis et méticuleux, et son esprit des plus curieux, il sait sublimer la beauté de la nature à travers ses fleurs et ses fruits.

Doué pour en découvrir le subtil mystère, il les restitue avec une vérité et un relief admirables qui les rendent plus vrais que nature.

On peut dire qu’avec son intuition, il magnifie la beauté esthétique des fleurs et des fruits et leur donne un soupçon d’éternité.

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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