Artiste prodige dans l’histoire de l’art, il décroche à quinze ans le 1er prix de peinture à Lyon avec l’éloge du directeur des Beaux-arts. Il produit, sa vie durant, des milliers de toiles.

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Théodore LEVIGNE

Né le 17 novembre 1848 à 21h à Noirétable Loire 42
Selon acte n°37 – AD42 en ligne – 3 NUM EC 3/3 E 160_7 – 1848-1850 – vue 11/131

 Décédé le 11 novembre 1912 à 4h30 à Lyon 2e 69 Rhône
Selon acte n° 2614 – Archives Lyon en ligne – 2 E 2215 

 


Autoportrait vers 1900

http://www.peintures-descours.fr/works/autoportrait-levigne-

 

Fasciné par la peinture dès l’enfance

En trois mois, il dessine et peint 112 saints grandeur nature

Pour payer l’aubergiste, il fait une fresque aux grottes de La Balme

Doté de l’œil du photographe, il restitue la vie avec authenticité

 

 

Fasciné par la peinture dès l’enfance

Dès six ans, Théodore cherche à reproduire les peintures des vitraux de l’église de son village natal.

Quand sa famille s’installe à Lyon dans le quartier Saint-Jean, où son père est bottier, Théodore à l’âme d’artiste se montre rêveur à l’école primaire de son quartier.

Puis ses parents le place chez un peintre floral renommé Jean-Pierre Laÿs, qui lui apprend les notions de base du dessin.

Il a dix ans, quand on le présente à l’école impériale des Beaux-arts de Lyon où il reçoit à quinze ans le premier prix de peinture et un éloge du directeur de l’école qui déclare à son sujet : L’histoire de l'art n'offre pas de précédent d'une œuvre aussi distinguée relativement à l'âge du jeune artiste qui compte à peine 15 ans.

Puis, il s’applique à travailler la gravure. Nanti d’une pension de 1.500 francs offerte par la Ville de Lyon pour continuer d’apprendre son métier, il expose au Grand Palais à Paris en 1865 où il s’installe dans le 6e arrondissement.

Mais Levigne abandonne les cours des peintres académistes Cabanel et Gérôme et quitte l’école, ce qui le prive de la bourse qui lui permettait de vivre.

 


http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=1207876

 

En trois mois, il dessine et peint 112 saints grandeur nature

De retour à Lyon, il finit par regretter son attitude et sur instance du Préfet, il réintègre son droit à pension. En 1867, bien décidé à travailler, il repart donc pour Paris.

Cette même année, tout juste âgé de 19 ans, il se voit confier la décoration de la chapelle des jésuites d’Avignon. En trois mois, il dessine et peint 112 saints, grandeur nature.

Avec l’argent gagné, il voyage, d’abord jusqu’à Marseille où il découvre la mer puis il s’embarque pour l’Italie. Il séjourne plusieurs mois à Messine en Sicile, où il étudie la technique de la fresque et se perfectionne dans l’art de peindre draperies et soieries. Pour vivre, il vend ses dessins et ses études, puis rentre en France.

Il a 22 ans quand éclate la guerre franco-prussienne de 1870. Blessé à la main, il travaille pendant plusieurs mois, la palette attachée au bras, tant la peinture est pour lui un besoin vital.

Engagé volontaire dans la légion du Rhône, il dessine tout ce qui ce présente à ses yeux, y compris les combats.

 

Pour payer l’aubergiste, il fait une fresque aux grottes de La Balme

En 1882, dans les grottes de La Balme, célèbres dans le Dauphiné, Théodore Levigne peint François Ier sur la roche, avec une telle habileté qu’il l’exécute en trois séances de deux heures. C’est ainsi que l’artiste, désargenté, paie sa pension chez l’aubergiste du village, qui est aussi le gérant des grottes que  le grand roi avait visitées en 1516.

Théodore se fait grand spécialiste de la peinture réaliste qui restitue, sans fioritures, les scènes de la vie ordinaire et les tâches humbles des paysans tels qu’elles se présentent à son regard.

On peut dire que Théodore Levigne explore admirablement de son pinceau la vie paysanne.

A son décès, la presse lyonnaise (Lyon républicain du 12 novembre 1912, écrit, entre autres,  il a brossé des milliers et des milliers de toiles avec une insouciance de sa réputation à nulle autre pareille.


François Ier peint par Théodore Levigne sur le mur dans les grottes de La Balme  (Isère) - Photo Janine Tissot

 

Doté de l’œil du photographe, il restitue la vie avec authenticité

Théodore Levigne a l’œil du photographe qui lui donne de repérer instantanément l’ensemble de ce qu’il voit et le transcrire en tableau par la magie de la peinture.

Habité par l’ardeur du feu et sous couvert de l’apparente placidité de l’observateur, il restitue l’authentique d’une scène avec une sincérité toute naturelle et dans un académisme rigoureux.

Pour lui, la peinture est alchimie, capable de rendre toutes les dimensions, de ce que voit l’œil, du trivial au sublime.

L’art, langage universel capable de parler à quiconque, est pour lui mode d’expression primordial. Ainsi, même à la guerre, il enregistre les scènes par son pinceau de surdoué. Sa vie durant, il n’a pas de mal à produire en abondance, certes, par nécessité pour gagner son pain, mais aussi pour traduire ce que ses sens ont perçu.

Intuitif et imaginatif, il est inspiré par l’Invisible et le spirituel dont il décrypte d’emblée, le mystère.

 

Sources documentaires :
http://leblogdepaulo.eklablog.com/mandrin-a105951064
http://www.peintures-descours.fr/works/autoportrait-levigne
http://catalogue.drouot.com/ref-drouot/lot-ventes-aux-encheres-drouot.jsp?id=1207876

Wikipédia

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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