Vainqueur du Tour de France 1937, celui qu’on surnomme « le Pétardier » laisse aussi le souvenir d’un coéquipier fidèle et dévoué à Antonin Magne qui, grâce à lui, remporte le Tour de 1934.

télécharger cet article

Roger LAPEBIE

Henri Fernand dit « Roger »

Né  le 16 janvier 1911 à 21 heures à Bayonne P.A.
selon acte n° 35, source
Marc Brun

décédé à Pessac Gironde 33 le 11 octobre 1996 à 20h 15
selon acte n° 1260 source D. Geslain

 


Roger Lapébie
Tour de France 1937

 

Chez les Lapébie, le vélo est héréditaire

Dans sa famille, on a le vélo dans le sang car son frère, son neveu et son fils sont coureurs cyclistes.

C’est ainsi qu’une épreuve cyclosportive organisée dans les Pyrénées se nomme « La Lapébie ».

Ce coureur cycliste que l’on appelle « le Pétardier » pour son tempérament volcanique est aussi surnommé « le Placide ». Apparemment contradictoire, ces deux surnoms illustrent pourtant bien le caractère de ce sportif qui peut se montrer à la fois explosif et intransigeant et dans d’autres circonstances, froid et insensible.

 

Champion de France sur route en 1933, il est vainqueur de Paris-Roubaix en 1934, mais on le disqualifie pour changement de vélo non autorisé dans cette dernière épreuve.

Toujours en 1934, Lapébie apporte un soutien décisif à Antonin Magne, alors leader de l’Equipe de France, qui peut ainsi terminer le Tour en vainqueur, tandis que lui-même finit à la troisième place.

Rouleur et descendeur remarquable, Roger compense dans les descentes et sur le plat sa relative faiblesse dans la montée des cols.

 

En 1937, il est le premier vainqueur équipé d’un dérailleur dans l’histoire du Tour.

Pour la première fois aussi chaque équipe est dotée d’une camionnette avec matériel et personnel.

C’est avec maestria que Lapébie gagne le Tour de France 1937, en remportant 3 étapes. L’ambiance de ce Tour se fait houleuse lorsqu’à la 16e étape à Bordeaux, une pénalité de 15 secondes à Sylvère Maes provoque la colère et son abandon du Tour avec toute l’équipe belge. Mais cela ne perturbe pas Lapébie qui en profite pour gagner les deux étapes suivantes.

On peut qualifier ce Tour de « fou, fou, fou… » car il est le Tour des coups de théâtre : Bartali, maillot jaune tombe dans un ravin dans l’étape Grenoble-Briançon. Son successeur Sylvère Maes abandonne à Bordeaux et Roger Lapébie fait une remontée spectaculaire pour finir en brillant  leader au Parc des Princes.

Au cours d’une séance d’échauffement avant le départ de Luchon, Roger Lapébie s’aperçoit que le dessous de son cintre de vélo a été scié.

Par la suite, Henri Desgrange accuse Lapébie d’avoir contourné le règlement pour gagner le Tour et refuse de l’engager l’année suivante sous la pression des dirigeants belges.

En 1939, Roger Lapébie se fracture le genou à l’arrivée de Bordeaux-Paris. Dès lors, il met fin à sa carrière de cycliste.

 

En 5 Tours de France courus entre 1932 et 1937, Lapébie gagne au total 9 étapes.

 

Une piste cyclable, longue de 54 km à partir de Bordeaux, honore son nom.

 

D'autres personnages et anecdotes dans le dossier spécial "Tour de France"

 

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


Retrouvez l'acte sur les Archives Départementales Françaises en ligne

haut de page