Physicien renommé pour ses travaux sur le magnétisme et créateur de la technique des ultrasons, il met au point le sonar pendant la Grande Guerre

 

Paul LANGEVIN

né le 23 janvier 1872 à 21 heures à Paris 18e
selon acte n°299 (source AD75)

décédé le 19 décembre 1946 à Paris 5e

 

Elève très doué, il s’oriente vers la recherche et l’enseignement
sur les conseils de son professeur Pierre Curie

Né peu après la Commune,dans une famille républicaine, dès l’école primaire, il se montre un élève extrêmement doué. Et c’est à 16 ans qu’il entre à l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris. Il y suit les cours de Pierre Curie qui lui conseille de s’orienter vers la recherche et l’enseignement plutôt que vers un métier d’ingénieur.

Reçu premier à l’Ecole normale supérieure en 1894, il obtient ensuite une bourse pour travailler pendant un an dans un prestigieux laboratoire de physique à Cambridge.

 

Par sa théorie sur le magnétisme, il participe à l’avènement de la physique moderne.

Quand Paul Langevin débute sa carrière scientifique en 1895, la physique est à un tournant de son histoire. L’œuvre de Langevin se situe dans cette période jusqu’en 1930 où va naître la physique moderne intégrant la théorie de la relativité et la théorie quantique. Les travaux de ce physicien portent sur le magnétisme et la théorie en est publiée en 1905.

En 1902, il devient docteur ès-sciences de la Faculté de sciences de Paris.

En 1904, il fait un rapport sur la physique des électrons. L’année suivante, depuis la Tour Eiffel et l’Observatoire du Pic du Midi, il mène des expériences sur les ions de l’atmosphère.

En 1908, il propose une équation qui passe à la postérité sous le nom d’équation de Langevin, pour décrire la marche aléatoire des particules en suspension dans un liquide, que l'on appelle généralement mouvement brownien.

Lisant les publications d’Einstein sur la relativité restreinte, il saisit le lien entre ses propres recherches et cette nouvelle théorie révolutionnaire. Et pour la première fois, il enseigne la relativité dans ses cours au Collège de France en 1910 et 1911.

Après le décès de Pierre Curie, il le remplace au poste de professeur d’électricité générale à l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles de Paris. Et c’est en 1925 qu’il deviendra directeur de cette école, un poste qu’il conservera jusqu’à sa mort.

Il devient notamment l’ami des Curie, du physicien Jean Perrin, du mathématicien Emile Borel… Bien qu’il soit marié, il a une brève liaison avec Marie Curie, alors veuve, révélée par la presse en 1911.

 

On lui doit la mise au point du sonar pendant la guerre de 14-18

C’est pendant la guerre de 14-18 que Paul Langevin met au point le sonar avec l’ingénieur Chilowski.

Cet appareil destiné à détecter les sous-marins, utilisent la réflexion des ondes ultrasonores sur ces objets. Il est utilisé par la marine de guerre pour détecter les sous-marins et les mines. Il est utile aussi pour la pêche ainsi qu’en navigation pour mesurer la profondeur.

En 1922, il invite Einstein au Collège de France pour faire des conférences sur la relativité.


Paul Langevin et Albert Einstein en 1928

 

Humaniste de gauche, militant pacifiste et antifasciste,
cela lui vaut la prison pendant la Seconde guerre mondiale

Mon père qui avait dû, malgré lui, interrompre ses études à l’âge de dix-huit ans, m’a inspiré le désir de savoir ; lui et ma mère, témoins oculaires du siège et de la sanglante répression de la Commune, m’ont, par leurs récits, mis au cœur l’horreur de la violence et le désir passionné de la justice sociale. 

Voilà ce que déclare, en 1945, Paul Langevin pour expliquer ses prises de positions sociales et politiques.

Il est un militant dans l’âme et déjà en 1898, il est signataire de la pétition pro-Dreyfus.

Après la guerre de 14-18, il participe à la Société des Nations et prend nettement parti contre les armes chimiques et biologiques.

Ses convictions antifascistes lui valent d’être arrêté par les Allemands, le 30 octobre 1940 et son arrestation déclenche la première manifestation antiallemande le 11 novembre 1940. Puis, après 40 jours de détention, il est assigné à résidence à Troyes et enseigne bénévolement à l’Ecole normale d’institutrices. Sa fille Hélène Langevin mariée à un résistant est déportée à Auschwitz ; elle en survivra.

Paul Langevin est président de la Ligue des droits de l’homme de 1944 à 1946 après en avoir été le vice-président depuis 1927. Il est considéré comme un compagnon de route du Parti communiste français.

De 1936 à 1946, président du Groupe français d’éducation nouvelle chargé de la réforme de l’enseignement connue sous le nom de plan Langevin-Wallon.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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