Mathématicien, spécialiste des probabilités, avec Jean Perrin,
il contribue à créer l’ancêtre du CNRS.
Il est aussi député et ministre sous la IIIe République

 

Emile BOREL
(né Félix Edouard Justin Emile BOREL)

né le 7 janvier 1871 à 4 heures du matin à Saint-Affrique Aveyron 12

décédé le 3 février 1956 à Paris 14e

 

 

Après de brillantes études, et refusant les offres d’industriels,
il est, à 22 ans, maître de conférences

Fils d’un pasteur protestant, il est reçu 1er à l’Ecole Polytechnique et à l’Ecole Normale qu’il choisit. Il est aussi reçu 1er à l’agrégation de mathématiques. Refusant les offres des industriels, il se consacre à la recherche et, à 22 ans, devient maître de conférences à l’université de Lille, en 1893.

Il fait partie des pionniers de la théorie de la mesure et de son application à la théorie des probabilités. Il publie des articles sur la théorie des jeux ainsi qu’un « pavé » sur le jeu de bridge.

Depuis 1905, il est président de la Société mathématique de France et en 1906, il crée avec son épouse Camille Marbo, « La Revue du mois ». A partir de 1909, il est nommé professeur à la Faculté des sciences de Paris. Il est également l’ami de Pierre et Marie Curie et du physicien Paul Langevin.

Par ailleurs, de 1910 à 1920, il devient directeur adjoint de l’Ecole normale supérieure. Quand éclate la Première Guerre mondiale, il est engagé volontaire dès 1914 et commande une batterie d’artillerie.

 

Brillant mathématicien mais aussi homme politique très actif

Sur le plan politique, il est aussi très actif et devient de 1924 à 1936, député de l’Aveyron, et ministre de la Marine en 1925.

On lui doit la création en 1922, de l’Institut de Statistique de l’Université de Paris (ISUP) : la plus ancienne école de statistique en France.

Avec le soutien financier des Rockefeller et des Rothschild, il fonde le Centre Mathématique nommé Institut Henri-Poincaré qu’il dirige pendant trente ans (devenu maintenant le Centre Emile Borel).

Borel fait adopter par le Parlement l'institution du Sou des laboratoires destiné à les équiper, et prélevé sur les bénéfices industriels, en même temps que la taxe d’apprentissage.

Il est élu en 1921, membre de l’Académie des sciences dont il devient le président en 1934.

En 1936, avec son ami Jean Perrin et Jean Zay, il contribue à fonder ce qui deviendra le CNRS pour organiser la recherche.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, en 1941, il est arrêté puis emprisonné pendant un mois à Fresnes, mais sitôt libéré, il reprend son activité dans la Résistance.

En 1946, il est élu membre du Bureau des longitudes et en 1948, président du comité des sciences de l’UNESCO.

Il décède à Paris, à près de 85 ans.

Son épouse, Marguerite Appell, écrivain sous le pseudonyme de Camille Marbo, reçoit le Prix Femina en 1913 ; elle est la fille du mathématicien Paul Appell et sœur du député Pierre Appell.

 

Emile Borel laisse son nom à la nomenclature borélienne et à plusieurs concepts mathématiques. Pour l’ensemble de son œuvre, il obtient notamment la première médaille d’or du CNRS.

 

Une rue et un square à Paris 17e portent son nom ainsi qu’un boulevard et l’hôpital de St Affrique, sa ville natale.

 

Un cratère de la Lune porte aussi son nom !

 

 

 

 
(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)


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