Un grand nom dans la construction en béton armé.
A l’aube du 20e siècle, cet ingénieur, auteur de brevets, développe le « système Hennebique » devenu un quasi monopole au succès international.

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François Benjamin HENNEBIQUE

Né le 25 avril 1842 à 18h à Neuville-Saint-Vaast Pas-de-Calais 62
Selon acte n°13  - AD62 en ligne – 5 MIR 609/2 an VII-1842 – vue 566/1272

 Décédé le 7 mars 1921 à Paris

 

 

Entrepreneur devenu ingénieur-consultant, il se consacre au béton armé.

Dès 1893, immeubles, ponts, tunnel, stades, tribune, hippodrome… fleurissent selon le système Hennebique

Le système Hennebique acquiert une formidable notoriété internationale.

Il est un infatigable bâtisseur, novateur et imaginatif.

 

 

Entrepreneur devenu ingénieur-consultant, il se consacre au béton armé.

Fils d’un marchand colporteur, il devient maçon à 18 ans. Peu après, il décide de se mettre à son compte  et s’en va créer son entreprise à Bruxelles dans la Belgique toute proche, où il restera vingt ans.

C’est vers 1873-1874, qu’il pressent les immenses possibilités des procédés de construction développés par Joseph Monier, premier dépositaire d’un brevet en 1867 pour des caisses en fer et ciment pour l’horticulture. (voir aussi Louis Vicat)

Il a 37 ans quand il coule sa première dalle de béton armé en 1879.

Arrivé à l’âge de 50 ans, il abandonne son statut d’entrepreneur pour devenir ingénieur-consultant en 1892. La même année, il dépose son premier brevet pour l’utilisation du béton armé intitulé : Combinaison particulière du métal et du ciment en vue de la création de poutraisons très légères et de haute résistance.

 

Dès 1893, immeubles, ponts, tunnel, stades, tribune, hippodrome…
fleurissent selon le système Hennebique

Dès lors, il développe ce qui va devenir le « système Hennebique » à la notoriété internationale : un réseau de nombreux concessionnaires et agents du « système Hennebique » qui pratiquent des concepts de construction avec étriers de renforcement  pour solidariser et homogénéiser les masses.

Ce système est précurseur des armatures métalliques pour béton armé.

Ainsi, dès 1902, François Hennebique dispose de 290 établissements répartis outre la France, en Belgique, Suisse, Italie, Egypte, Russie, colonies… Son succès international est tel qu’il exerce un quasi monopole dans le domaine des ouvrages d’art.


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Stadttheater_Bern.jpg?uselang=fr
Théâtre municipal de Berne, Suisse, (1899-1903)

 

Son premier immeuble en béton armé est érigé en 1893 au n°1 de la rue Danton à Paris et il y installe son entreprise avec le slogan : « Plus d’incendies désastreux ».

Son premier pont en béton armé est construit en Suisse à Wiggen en 1894. Et deux ans plus tard, Hector Guimard le choisit pour réaliser la terrasse de l’armurerie Coutolleau à Angers selon le procédé breveté Hennebique.

En 1895 ce concept est utilisé pour le  premier bâtiment de stockage de grande taille en béton armé : le Grand Moulin de la Loire à Nantes.

Le premier pont en béton armé voit le jour en 1899 à Châtellerault, pont Camille-de-Hogues.

En qualité d’ingénieur civil, Hennebique participe début 1901 à la toute nouvelle Commission du ciment armé crée par arrêté ministériel suite à l’effondrement d’une passerelle lors de l’Exposition universelle de Paris en 1900.

Pour démontrer les possibilités novatrices de son matériau appliqué à une habitation, entre 1901 et 1903, il construit sa villa familiale à l’architecture unique, à Bourg-la-Reine, comme vitrine des possibilités exceptionnelles du béton armé.

 


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Francois_hennebique_domestic_house2.JPG?uselang=fr
Villa Hennebique à Bourg-la-Reine – 1904.
Une tour minaret fait office de château d’eau pour irriguer par gravitation serres et jardin suspendu de la villa.

 

Le système Hennebique acquiert une formidable notoriété internationale.

Hennebique exporte son savoir-faire à l’international avec les docks de Manchester, le tunnel de Newcastle, les stades de Lyon et de Turin, l’hippodrome de Longchamp, une passerelle à Liège…

Plus de cinquante imprimeries en France et à l’étranger sont construites selon le système Hennebique.

La réputation de cet ingénieur est telle qu’il acquiert une notoriété internationale, pour atteindre une sorte de quasi monopole.

Ainsi par exemple, pour reconstruire à l’identique le Campanile de la place Saint-Marc qui s’est effondré à Venise en 1902, François Hennebique est sollicité pour le renforcement de l’ossature du nouvel édifice qui sera inauguré le jour de la Saint-Marc 1912.


https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Wenecja_Kampanilia.JPG
Campanile place St Marc à Venise

 

 

Il est un infatigable bâtisseur, novateur et imaginatif.

Quelle belle illustration de la capacité de bâtisseur du Taureau !

François Hennebique y ajoute un formidable sens de l’organisation et de la rigueur allié à une imagination ingénieuse, pragmatique et intuitive.

Devenu ingénieur-consultant, il tient à faire démonstration de son savoir-faire plus que de développer sa notoriété personnelle.

Très ouvert au monde environnant,  il est un travailleur à l’infatigable énergie propre à transformer sans relâche, avec un esprit novateur et avant-gardiste.

Chez lui les idées fusent et savent métamorphoser l’existant pour de solides réalisations d’avenir adaptées aux contraintes présentes.

 


(
Logiciel AUREAS AstroPC Paris)

 


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